TROP, C'EST TROP...
D'écrire sur ce sujet, j'en ai assez, autant que vous de me lire. Mais que cela nous amuse ou pas, nous n'avons pas le choix : ce qui se mijote est une telle erreur que - si elle atteint son terme - il faudra recenser un par un tous ceux qui seront restés inertes quand ils auraient pu protester, refuser, manifester. Car dans quelques années, quand l'échec sera patent, les mêmes qui auront fait la faute ou bien collaborer activement ou passivement, ces mêmes-là ne manqueront pas de hurler avec les loups contre une installation dont le prix à lui seul aura dramatiquement augmenté la dette de notre commune, dont les frais de fonctionnement nets de toutes recettes se chiffreront par centaines de milliers d'euros chaque année et, plus grave encore, dont la fréquentation maigrichonne et sans réel intérêt, démontrera l'ineptie du projet.
Et puis trop, c'est trop ! L'affaire est montée par ce maire et son entourage dans des conditions de dissimulation, de secret et de mensonge qui passent les bornes. Si vous n'en êtes pas encore convaincus, lisez ce qui suit.
Serge Paquin
From: Serge Paquin
To: Mairie de Val
Sent: Wednesday, August 15, 2007 4:11 PM
Subject: Centre dit Sportif, le " Programme"
A l'attention de monsieur le maire de Val d'Isère
Copie à l'ensemble des élus
Réf: Construction d'un centre dit sportif à Vers les Eaux
Monsieur le maire,
Le mois dernier, vous avez remis aux trois groupes d’entreprises sélectionnés le « Programme », c'est-à-dire le cahier des charges, sur la base duquel ces entreprises sont en compétition pour réaliser le Centre dit Sportif à Vers les Eaux. Le groupe retenu doit, conformément à votre choix, opérer en « conception-réalisation ». Or vous savez ce qu’écrit la Cour des Comptes au sujet de ce concept :
"Ces avantages (ceux de la conception-réalisation) ne jouent réellement que si le programme est défini préalablement et en termes précis, grâce à des études suffisantes menées à l’initiative du maître d’ouvrage".
Cette réalité nous a donc conduits à vous interroger sur le « programme » remis aux entreprises et à vous demander en vain de nous en donner la copie. Cette demande, nous l’avons renouvelée auprès de vous par un premier mail en date du 25 Juillet dernier. À nouveau sans réponse de votre part, nous avons réitéré notre demande par un nouveau mail, le 2 Août, sans réponse à ce jour.
Nous avons lu « Le point SUR LES TRAVAUX 2009 » que vous avez récemment publié. Nous y avons appris que vous nous convoquerez le 27 Septembre pour une réunion du Conseil qui aura pour objet de prendre connaissance de l’avis du Jury d’ouverture des offres qui doivent être reçues le 14 Septembre.
Ce sera le jour J puisque le Conseil sera invité à exprimer - par delà la seule question de choisir entre telle ou telle groupe (Dumez, SPIE, Bouygues) - son opinion sur la question fondamentale : oui ou non, veut-on construire cette nouvelle installation qui, pour la 1ère fois va être présentée et soumise – enfin – au vote du Conseil municipal ?
Dans ces circonstances, monsieur le maire, il est inconcevable que vous continuiez à priver les élus de la communication du « Programme » de conception-réalisation qui constituera la feuille de route des entreprises. Nous demander le 27 septembre - à nous élus - de désigner un groupe d’entreprises après nous avoir refusé cette parcelle tardive d’information que constitue l’étude du « Programme » qui est entre les mains des entreprises depuis le début de Juillet, est tout simplement aussi ridicule que de demander à un coureur de faire un slalom en le privant de reconnaissance.
Croyez, monsieur le maire, en ma considération distinguée.
Serge Paquin