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...conseil municipal
Il y a dans l’air un peu d’émotion pour cette première réunion de travail de la mandature. Certains sont sans doute plus à leur aise que d’autres, peut-être même 18 fois plus à leur aise que certain…
Je ne parlerai ici que de 3 questions. Sur 14 points à l’ordre du jour, 11 ont en effet été adoptés à l’unanimité. S’agissant des 3 autres, j’ai voté contre deux et me suis abstenu sur le troisième. Je vous explique :
- J’ai refusé d’approuver que la commune soit caution à 100 % d’un emprunt contracté par la SOGEVALDI dans le cadre de son plan global d’endettement (12 460 000 €).
Pourquoi ? Parce que la Commune ne détient que les 2/3 du capital de SOGEVALDI, le 1/3 restant étant entre les mains du secteur privé. Il me semble donc anormal que ces actionnaires minoritaires bénéficient d’un crédit gagé à 100 % par la seule commune, et s’enrichissent ainsi sans risque et en dormant, au seul péril des Avalins. Le maire a bien voulu confirmer que cette position ne manquait pas de pertinence mais a demandé à sa majorité de se prononcer favorablement sur l’accord de cette garantie, en raison du fait que l’opération a été lancée sur cette base et que certains autres emprunts ont déjà bénéficié de la garantie exclusive de la commune.
- J’ai également refusé d’approuver la location par la commune de la parcelle connue sous le nom « Bonnevie-Costerg » à La Daille. Pourquoi ? Parce que la proposition est de louer, ou plutôt de relouer, cette parcelle sur la base d’un loyer dont le montant annuel correspond probablement à un peu plus que la valeur totale du terrain…
Cette location a commencé en 1988. Elle s’est interrompu en 2006, le précédent conseil ayant refusé de la renouveler. Elle repart maintenant à nouveau pour douze ans. En 30 ans de location, les bailleurs auront donc finalement reçu, sous forme de loyers, un montant correspondant à une trentaine de fois la valeur du bien !
La chose est particulièrement critiquable parce qu’en 1988, Mr. Degouey avait obtenu des 3 ou 4 autres propriétaires de la zone qu’ils cèdent leurs parcelles à la Commune, sous menace d’expropriation. Pourquoi un traitement différent a-t-il, à l’époque, bénéficié à la parcelle Bonnevie-Costerg qui a échappé à l’expropriation et reçu à la place une proposition royale de location ? Je ne le sais pas.
Ce que je ne sais pas non plus est la raison pour laquelle notre nouveau maire, qui était pourtant aux côtés de Mr. Degouey en 1988 pour procéder à une récupération efficace, expéditive et bon marché des parcelles voisines, fait preuve maintenant d’un comportement si opposé, alors qu’il se trouve confronté à une situation identique.
Je comprends bien que Mr. Bauer répugne à recourir à la menace d’expropriation, même s’il y a quelques années Mr. Degouey avait donné l’exemple à ses jeunes compagnons politiques. Mais de là à dilapider l’argent public, il y a une marge.
Parmi les propos apaisants tenus par le maire, il y a eu l'indication qu’il s’agirait d’une « solution provisoire ». Bon, peut-être, mais 12 ans, tout de même, c’est du provisoire qui va durer…
- Je me suis abstenu sur le recrutement de Mr. François Garde.
Mr. Garde nous a été présenté – par écrit seulement, malheureusement - comme nécessaire à « la mise en œuvre d’une réforme structurelle pour l’avenir de la commune de Val d’Isère ». Nous avons observé que le recrutement d’un collaborateur pour être en charge d’une « réforme structurelle pour l’avenir de la commune de Val d’Isère » dont nous n’avons jamais entendu parler – et Dieu sait pourtant que les occasions de s’exprimer n’ont pas manqué au cours des derniers mois - semble un peu prématuré.
Le maire a alors précisé que ce futur « conseiller spécial au cabinet du maire » aurait des responsabilités beaucoup plus larges, puisqu’il aurait autorité sur l’ensemble des services opérationnels de la Commune… A notre demande de précisions, il nous a été confirmé que Mr. Garde était recruté, en fait, pour assumer des fonctions de « super directeur général » de la station toute entière.
Nous avons alors fait remarquer que ni son titre annoncé, ni les fonctions décrites le concernant dans la note de présentation, ne correspondaient à cette révélation de son véritable rôle. A une précision demandée, il nous a été répondu que même notre actuel directeur général des services devrait lui rendre compte.
Une question identique a alors été posée au sujet de la position hiérarchique de Mr. François Garde vis-à-vis de la Régie des Pistes. Elle est restée sans réponse.
Il nous parait pour le moins souhaitable de requalifier le titre de Mr. François Garde – « conseiller au cabinet du maire » semblant inapproprié au regard de la réalité de ses fonctions - en sorte que sa place dans l’organigramme du personnel communal et tout particulièrement vis-à-vis des cadres importants soit dépourvue d’ambigüité.
J’allais oublier ! Il a été procédé au début du conseil à la désignation de toutes les commissions réglementaires et de travail. Le maire ayant précisé la règle que seuls des élus y siègeraient, la candidature des 5 ou 6 personnes que j’avais proposées n’a pas été retenue.
Trois remarques :
- Ce nouveau règlement improvisé par la majorité a des relents de règlement…de comptes.
- Rappelons en effet au pouvoir que plus de 40 % de ses administrés ont voté pour son adversaire. Avec un scrutin proportionnel, cela aurait évidemment fait beaucoup d’élus sur les bancs de l’opposition. Avec notre mode de scrutin, il n’y en a qu’un, j’en sais quelque chose. Il ne faut pas en abuser.
- Ni faire preuve de mauvaise foi en disant qu’on ne retiendra (pour le moment du moins) que des élus dans les commissions…et s’empresser d’y déroger dans des commissions ou Val Différence n’avait pas proposé de candidats !
Serge Paquin