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...il faut garder la tête près du bonnet !
La crise mondiale a pour cause la soif de croissance rapide et de prestige de dirigeants financiers américains qui, pour satisfaire leurs ambitions et résister à celles de leurs concurrents, ont eu recours à un endettement excessif.
Ci-dessous copie de la lettre adressée ce jour à monsieur le maire :
Monsieur le maire,
I. Investissements Championnats du Monde
Vous parliez je crois d’un « audit ». Il ne nous semblait pas bien nécessaire à l’époque de recourir à un cabinet professionnel, mais si votre commission des finances peine à sortir un rapport sur la question, peut-être aviez-vous raison et faudrait-il nous résoudre à recruter une firme d’audit.
En mars dernier, je concluais que Val d’Isère aurait à sortir de sa propre poche une somme de l’ordre de 29 000 000 € pour financer les seules installations liées aux championnats du monde. Ce chiffre tenait compte de la reconversion de la piscine actuelle qu’on ne peut pas laisser en friche. Il prenait évidemment en compte les subventions reçues ou attendues des pouvoirs publics et du CLO pour un total de 19 600 000 € (dont CLO : 10 000 000 €) ainsi que la récupération ultérieure de
En bref, les installations – Centre Sportif – Parking Bellevarde – Pistes – Reconversion de la piscine etc.) devaient coûter, selon nos calculs, plus de 52 000 000 € brut. Après subventions, environ 29 000 000 € resteraient à la charge de Val d’Isère.
II. Investissements et endettement consolidés de
Bien sûr, la vie de Val d’Isère n’a pas commencé avec les championnats du monde et ne va pas se terminer avec eux. D’autres investissements importants ont été mis en route par votre prédécesseur, d’autres doivent être mis en route prochainement, et d’autres enfin le seront évidemment dans l’avenir, à l’initiative de votre majorité. Tout cet ensemble a un coût global qu’il convient de consolider avec celui des championnats du monde.
Ne croyez-vous pas, monsieur le maire qu’il est de notre devoir d’élus – avant toute autre chose – de nous asseoir maintenant rapidement autour de la table du Conseil, pour procéder à un examen de nos finances publiques, c'est-à-dire à l'analyse des perspectives d'évolution de nos coûts de fonctionnement, de l’évolution de notre endettement et bien sûr à la façon dont nous pourrons le financer ? Cela vous permettrait d’élaborer un Plan à 5 ans prenant en compte les contraintes et les moyens à notre disposition. Or l’existence d’un tel « Plan » constitue une ardente obligation pour des dirigeants responsables qui n’entendent pas piloter « à vue » mais au contraire en disposant des repères indispensables.
Le système financier américain a fait l’inverse : emprunter massivement et dépenser sans compter. On voit où il est. Ne serait-ce pas une bonne idée de nous inspirer du chaos dans lequel il s'est enfoncé pour gérer nos affaires de façon plus raisonnable ?
Croyez, monsieur le maire, en l’expression de ma meilleure considération.