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Promis, pas pris !
Lettre ouverte aux Avalins au sujet des 10 000 000 € du CLO
Beaucoup d’entre vous me disent que la lettre en réponse au communiqué du maire qui est reproduite ci-dessous était trop longue et trop juridique ! L’explication, ou l’excuse, est qu’elle était destinée au maire et à son entourage, proches du dossier et fort expérimentés. Je l’ai donc simplifiée et rendue plus directe pour que chaque Avalin puisse en avoir une lecture moins ardue.
A force d’arrangements avec la vérité ou l’intérêt, notre municipalité évolue dans un monde irréel. Il ne suffit pas de clamer que les championnats 2009 ont été formidables. Il y a le trou caché des 10 000 000 € du CLO qui nous sont dus, auxquels on a cru, et que l’on ne reverra jamais.
Pour faire passer cette pilule, comment Monsieur Bauer peut-il :
- Cacher qu’il était expressément prévu que la FFS, le CLO et Val seraient conjointement responsables de tout engagement non respecté par l’un d’entre eux ? La vérité est que la FFS et Val sont tenus de prendre à leur charge (50%-50%) la dette impayée du CLO.
- Dissimuler que MM. Killy, puis Fabre - au nom du Directoire du CLO - avaient signé une location de 10 000 000 € en faveur de Val ? Le maire écrit que la « rédaction ne fixe pas une obligation formelle au CLO ». C’est faux, et, ci-dessous, il se contredit grave !
- Pourquoi se serait-il en effet tant démené pour faire voter par son Conseil, quelques semaines avant les championnats, la conversion en « obligation de moyens » d’une « obligation formelle », si - comme il l'affirme maintenant - aucune « obligation formelle » à l'égard de Val n’incombait à ce pauvre CLO ?!
- Ecrire dans le dossier du budget (s’agissant du Centre Sportif) qu’« un emprunt complémentaire de 7 130 000 € sera à souscrire si le CLO ne verse aucun loyer pour la mise à disposition du Centre », n’est-ce pas aussi un aveu ?
Toutes ces contorsions masquent la vérité simple que voici :
- Sur un budget de plus CHF 43 000 000 que leur ont versé la FIS, les chefs du Directoire du CLO - J-C. Killy puis M. Fabre - ont pris l’engagement qu’une « assistance » de 10 000 000 € serait fournie à Val d’Isère sous forme de la location du site et des installations.
- Le CLO ayant eu plus gros yeux que gros ventre s’est trouvé, en fin de course, dans l’impossibilité de faire face à cet engagement. Ses partenaires responsables conjoints et solidaires se trouvent donc, hélas pour eux, parachutés à sa place, soit la FIS à hauteur de 50% de la défaillance.
Pourquoi la municipalité refuse-t-elle cette évidence ? Parce qu’elle dérange ? OUI ! Qui ?
- SI le CLO n’a plus les 10 000 000 €, c’est, comme dirait M. de La Palice, parce qu’il les a dépensés. Cela fait pourtant près de 5 ans que les responsables du Conseil de Surveillance et du Directoire étaient bien placés pour connaître l’engagement pris à l’égard de Val d’Isère. D’autant qu’il s’agit de gestionnaires formidables, qui n’étaient pas précisément étouffés par l’indulgence quand la gestion de Val d’Isère leur semblait insuffisante ! Comme quoi la paille dans l’œil du voisin est plus facile à voir que la poutre dans le sien !
- Il y a aussi M. Catelan, et à moindre titre son successeur, pour lesquels la présidence du CLO n’était qu’une posture d’apparat lourde de petits fours et de serre-mains. Résultat : au lieu de surveiller - ce qui est le rôle d’un Conseil de Surveillance - ils n’ont rien surveillé du tout, signant là où ces messieurs du Directoire leur disaient de signer. Ils découvrent (maintenant que la bataille est finie) que les 10 000 000 € destinés à Val d’Isère se sont à peu près complètement évaporés. Alors on gesticule-dissimule pour cacher la part peu glorieuse qu’on a joué dans ce chaos.
- Quant au maire actuel, le caractère lui manque pour expliquer à la FFS, à Roselyne Bachelot, à la FIS et aux Avalins une situation aussi compromettante pour lui-même que pour ses amis. Alors, à bout d’arguments, il écrit par exemple: « Imagine-t-on sérieusement que la Commune intente un procès à la FFS ? ». Pour plusieurs millions d'euros dus et impayés à Val d’Isère, excusez-nous Monsieur Bauer, peut-être bien - en dépit du chagrin que vous en éprouveriez - que c’est une éventualité à considérer.
Ceux d’entre vous qui ont du courage et qui veulent en savoir plus n’ont qu’à lire la lettre en réponse au communiqué du maire qui est ci-dessous. Elle dit la même chose, mais de façon plus détaillée.
Serge Paquin