Il n’y a pas le pouvoir, il y a l’abus de pouvoir,
rien d’autre.
(Henry de Montherlant)
Lettre ouverte aux Avalins
Avalines, Avalins,
Le reproche adressé à Marc Bauer tient à l'abus grave qu'il a commis de son pouvoir municipal. Dans quel dessein ? Epargner aux dirigeants responsables du CLO la révélation du déficit de leur gestion, cause de son insolvabilité.
A cette fin, il a en premier lieu conçu un plan pour tromper les Avalins en leur faisant croire que le CLO n’était aucunement redevable d’une
dette envers eux. C’était une imposture. Sous ce prétexte
- il a ensuite exonéré le CLO de toute poursuite de la part de son créancier, la Commune de Val d'Isère. C’était
une forfaiture. Montant ? 8 700 000 € !
J’ai affirmé dans ce
blog que le maire avait fait le choix de "la mauvaise solution". Disposait-il de
la liberté et des moyens de choisir la bonne ?
Oui ! La voici : Aussitôt élu,Marc Bauer - en sa qualité de
président du CLO - aurait dû exiger de M. Fabre, président du Directoire,
une présentation détaillée de la situation financière (budget
actualisé et dépenses engagées, payées et à payer). A un stade aussi
avancé du calendrier des travaux du CLO (quelques mois avant le début des épreuves), l'évidence d'une faillite programmée de l'Association aurait-elle pu échapper au nouveau président ? C'EST IMPOSSIBLE.
Oui ! La voici : Aussitôt élu,
Il aurait alors demandé un entretien à la ministre Roselyne
Bachelot , si possible en présence de
Gian-Franco Kasper président de la FIS. Lors de la réunion – qui se
serait vraisemblablement tenue avant la fin du printemps 2008 – il aurait exprimé sa conclusion
qu'en l’état, et faute d’un renflouement immédiat, le président du CLO n'entrevoyait aucune alternative à son devoir de déposer le bilan.
Devant ce dilemme, la ministre et le président de la FIS seraient nécessairement convenus de leur obligation urgente de mettre en place un processus de refinancement. En effet, comment finaliser la
préparation des Championnats du Monde - à quelques mois de leur tenue - avec un CLO se trouvant dans une illégalité dont seul le renflouement pourrait le sortir en assurant la couverture de ses passifs ? De surcroît, faire vite s'imposait - tout
atermoiement ou hésitation risquant de "fuiter".
Plutôt que de faire le bon choix, Marc Bauer a fait celui de
dissimuler la situation, en abusant ses administrés. Il a en fait redressé le CLO en l'exonérant de sa dette envers Val d'Isère, lui permettant ainsi de gommer 8 700 000 € de son passif. Il a perpétré cette action en soutenant – contre toute évidence - que le CLO ne devait absolument rien à Val d'Isère ; quitte à se dénier un an plus tard, comme
démontré dans ce blog (Les aveux I et II).
Pourquoi a-t-il agi ainsi ? C’est
à l’instruction judicaire de l’établir.
Quant à moi, je n'ai pas envisagé d'autre hypothèse que sa volonté d'éviter à tout prix que la révélation si tardive de la situation délabrée du CLO compromette
la réputation, les carrières, voire l’honneur des dirigeants responsables. Or le déroulement de "la bonne solution" aurait évidemment mis à jour leurs responsabilités. Marc Bauer a-t-il agi par esprit de clan ou d’amitié ? Plutôt par crainte
de mettre en cause des notables proches de lui, dont le soutien
l'a porté au pouvoir et lui sera nécessaire pour le conserver.
L'application de « la
bonne solution », eût exigé du courage. A défaut, il a choisi « la
mauvaise solution » au prix d'une imposture et d'une forfaiture.
Avalines et Avalins, je crois vous avoir dit tout ce que je sais de cette triste affaire. Je l'ai fait en pensant qu'il était juste qu'un élu témoigne enfin auprès de vous de la vérité.
Cordialement à tous,
Serge Paquin
Conseiller municipal
PS : « Il était une
fois le CLO… » est donc terminé. Pour ceux qui voudraient
mieux comprendre la spirale dans laquelle a été entraîné Marc Bauer , je posterai samedi
prochain et le samedi suivant deux articles. Leur lecture leur révélera les prévisions du Comité de Candidature et les comparera à la réalité comptabilisée 6 ans plus tard. C'est édifiant et cela montre la
situation dont Marc Bauer
a hérité : "deux patates chaudes" qu’on lui a refilées, sans fanfare ni trompette ...