À propos du commentaire proposé
par TH au sujet du Centre Sportif
C’est dès le conseil du 2 mars dernier que le maire a demandé aux élus de déclarer sans suite – pour coût excessif - l’appel d’offres des travaux du Centre Sportif N°1. Un mois plus tard il sollicitait l’autorisation de résilier le marché passé avec le maître d’œuvre JAPAC. C’est donc depuis près de 4 mois (et non 2) que mijote maintenant en secret la reconversion du projet. Or, comme TH l’a bien compris, les élus sont toujours tenus dans l’ignorance de la solution de remplacement envisagée, sur l’opportunité même de laquelle on ne les a jamais consultés.
Et pourtant, bons bougres, ils acceptent de voter deux choses :
1) La première - le 3 avril - c’était le budget 2007. Or ce dernier comprenait, dans un petit coin du gros dossier, le financement d’un Centre sportif (forcément N°2), certes inconnu au bataillon, pour un montant indiqué forfaitairement de… 22 451 348 € ! Il fallait une sacrée santé à nos élus pour mettre une somme pareille à disposition d’un maire qui ne les avait consulté ni sur l’opportunité ni sur le contenu de cette nouvelle opération.
2) La seconde, c’était le 18 avril. Ce jour-là les élus, statuant toujours au sujet d’un Centre dont ils ne connaissaient rien, ne craignirent pas d’autoriser le maire à adopter pour la construction du mystérieux projet une procédure simplifiée dite de « conception-réalisation » dont nos édiles s’étaient entichés...
Comme l’admet TH, cela est tout de même un peu fort de café ! Regardons-y de plus près :
Construire cette nouvelle piscine – fût-elle enjolivée - est un projet critiquable, surtout quand on sait qu’il s’agit d’un besoin improvisé dans l’intérêt éphémère des championnats du monde. Mais c’est le droit, et surtout le pouvoir, d’une majorité de commettre des erreurs, de faire de mauvais choix. En revanche, en confier la réalisation à travers un contrat unique à un opérateur « concepteur-réalisateur » constitue une faute de gestion et une imprudence particulièrement coupables. Bien sûr, on cherche par ce comportement à rattraper un peu du temps perdu en raison des erreurs commises dans le projet du Centre Sportif N°1 maintenant abandonné. Pour gagner quelques semaines, c’est donc la fuite en avant au royaume de la naïveté et de l’imprudence. Car le bénéficiaire du contrat unique qui sera signé par le maire aura seul plein pouvoir sur l’ensemble de la conception et la réalisation du futur projet. Ce pouvoir il l’exercera sans aucun contrepoids. Or, dans le cas présent, il ne s’agit pas de livrer clé en mains un hangar en zone artisanale d’une petite ville de province. Il s’agit au contraire – comme du reste la mairie l’a écrit – d’une construction très complexe, implantée dans un environnement hostile. Ce n’est donc pas le moment de se priver du savoir-faire, de la concurrence et du contrôle contradictoires d’un cabinet d’architectes indépendant, d’ingénieurs-conseils, de métreurs vérificateurs, tous recrutés normalement les uns et les autres par le maître d’ouvrage. Car l’interaction et le croisement de ces différents professionnels constitueraient pour le maître d’ouvrage une garantie et une sécurité, en particulier dans le choix et le suivi des entreprises – également recrutées une par une par le maître d’ouvrage - et la réception de leurs travaux.
Construire ce centre sportif rétréci est certes une décision consternante. Mais, arracher à sa majorité le droit de le faire dans des conditions caractérisées par l’imprudence et la méconnaissance des rapports et des responsabilités au sein de l’activité du bâtiment doit être qualifié avec plus de sévérité encore. Attendons pour le faire que sorte du chapeau municipal le gros lapin blanc providentiel que la municipalité s’apprête à nous présenter en sauveur solitaire de notre temps et de notre argent.
Oui, attendons de voir si ce lapin blanc n’est que « concepteur-réalisateur ». Car on découvrira peut-être qu’il est aussi l’inspirateur de la formule à l’adoption de laquelle il a converti la municipalité. La coupe risque alors de déborder.
C’est dès le conseil du 2 mars dernier que le maire a demandé aux élus de déclarer sans suite – pour coût excessif - l’appel d’offres des travaux du Centre Sportif N°1. Un mois plus tard il sollicitait l’autorisation de résilier le marché passé avec le maître d’œuvre JAPAC. C’est donc depuis près de 4 mois (et non 2) que mijote maintenant en secret la reconversion du projet. Or, comme TH l’a bien compris, les élus sont toujours tenus dans l’ignorance de la solution de remplacement envisagée, sur l’opportunité même de laquelle on ne les a jamais consultés.
Et pourtant, bons bougres, ils acceptent de voter deux choses :
1) La première - le 3 avril - c’était le budget 2007. Or ce dernier comprenait, dans un petit coin du gros dossier, le financement d’un Centre sportif (forcément N°2), certes inconnu au bataillon, pour un montant indiqué forfaitairement de… 22 451 348 € ! Il fallait une sacrée santé à nos élus pour mettre une somme pareille à disposition d’un maire qui ne les avait consulté ni sur l’opportunité ni sur le contenu de cette nouvelle opération.
2) La seconde, c’était le 18 avril. Ce jour-là les élus, statuant toujours au sujet d’un Centre dont ils ne connaissaient rien, ne craignirent pas d’autoriser le maire à adopter pour la construction du mystérieux projet une procédure simplifiée dite de « conception-réalisation » dont nos édiles s’étaient entichés...
Comme l’admet TH, cela est tout de même un peu fort de café ! Regardons-y de plus près :
Construire cette nouvelle piscine – fût-elle enjolivée - est un projet critiquable, surtout quand on sait qu’il s’agit d’un besoin improvisé dans l’intérêt éphémère des championnats du monde. Mais c’est le droit, et surtout le pouvoir, d’une majorité de commettre des erreurs, de faire de mauvais choix. En revanche, en confier la réalisation à travers un contrat unique à un opérateur « concepteur-réalisateur » constitue une faute de gestion et une imprudence particulièrement coupables. Bien sûr, on cherche par ce comportement à rattraper un peu du temps perdu en raison des erreurs commises dans le projet du Centre Sportif N°1 maintenant abandonné. Pour gagner quelques semaines, c’est donc la fuite en avant au royaume de la naïveté et de l’imprudence. Car le bénéficiaire du contrat unique qui sera signé par le maire aura seul plein pouvoir sur l’ensemble de la conception et la réalisation du futur projet. Ce pouvoir il l’exercera sans aucun contrepoids. Or, dans le cas présent, il ne s’agit pas de livrer clé en mains un hangar en zone artisanale d’une petite ville de province. Il s’agit au contraire – comme du reste la mairie l’a écrit – d’une construction très complexe, implantée dans un environnement hostile. Ce n’est donc pas le moment de se priver du savoir-faire, de la concurrence et du contrôle contradictoires d’un cabinet d’architectes indépendant, d’ingénieurs-conseils, de métreurs vérificateurs, tous recrutés normalement les uns et les autres par le maître d’ouvrage. Car l’interaction et le croisement de ces différents professionnels constitueraient pour le maître d’ouvrage une garantie et une sécurité, en particulier dans le choix et le suivi des entreprises – également recrutées une par une par le maître d’ouvrage - et la réception de leurs travaux.
Construire ce centre sportif rétréci est certes une décision consternante. Mais, arracher à sa majorité le droit de le faire dans des conditions caractérisées par l’imprudence et la méconnaissance des rapports et des responsabilités au sein de l’activité du bâtiment doit être qualifié avec plus de sévérité encore. Attendons pour le faire que sorte du chapeau municipal le gros lapin blanc providentiel que la municipalité s’apprête à nous présenter en sauveur solitaire de notre temps et de notre argent.
Oui, attendons de voir si ce lapin blanc n’est que « concepteur-réalisateur ». Car on découvrira peut-être qu’il est aussi l’inspirateur de la formule à l’adoption de laquelle il a converti la municipalité. La coupe risque alors de déborder.
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