Peu de gens ont le courage
d'être lâches devant témoins.
d'être lâches devant témoins.
(Théophile Gautier)
Le Conseil de la Soumission
On entre dans le vif : ce Conseil du 13 mars 2009, nous l'appelons "le Conseil de la Soumission". Une appellation plus cruelle n'eût pas été injuste...
Il est officiellement consacré au vote du budget 2009. Mais l'essentiel est caché dans un recoin : dans le volumineux dossier (214 pages) remis à l’avance aux élus figure page 69 un passage qui concerne le coût et le financement du Centre Sportif.
Il est officiellement consacré au vote du budget 2009. Mais l'essentiel est caché dans un recoin : dans le volumineux dossier (214 pages) remis à l’avance aux élus figure page 69 un passage qui concerne le coût et le financement du Centre Sportif.
Le Centre Sportif avait été adopté un
an et demi auparavant, le 27 septembre 2007, pour un coût de 22 millions €. Il
figure maintenant pour 30 millions. Or en 2007, M .
Catelan qui défendait le projet s’était fait persuasif pour tenter de vaincre la résistance de l'opposition municipale :
« Regardez
avait dit le maire, 22 000 000 € alors que nous recevons une
subvention de l’Etat de 7 000 000 € à laquelle on peut ajouter
5 000 000 € du CLO … »
Tiens-tiens : « à laquelle on peut ajouter 5 000 000 € du
CLO… ». Ainsi, en septembre 2007 – six mois seulement avant
l’élection de Marc Bauer
– la subvention du CLO est bien là en recette
d’investissement certaine dans les comptes de la Commune (répartie entre les budgets du CS et des Pistes, à hauteur de 5 millions chacun).
Quand au printemps 2008 Marc
Bauer succède à Bernard Catelan à la
présidence du Conseil de Surveillance du CLO, les responsables de la Commune et
les élus sont unanimes à se féliciter du legs hérité de la mandature précédente, en l'occurrence ce « contrat de location de mise à disposition
des pistes de ski et des sites d’entraînement équipés conformément aux
directives de la FIS ». Ca va rapporter gros : « le Comité Local d’Organisation (CLO) versera à la
ville une location de dix millions d’euros HT ».
Du reste les nouveaux élus sont si convaincus de l'existence et de la validité de ce contrat que, sous la présidence de M. Bauer, ils ont voté eux-mêmes le 1er octobre 2008 le budget supplémentaire 2008, en prenant bien soin d'y inclure en "recette d'investissement" la subvention considérée ! Ainsi, jusqu'à ce jour de mars 2009, tous les conseils municipaux ont voté les budgets enregistrant comme certaine et intangible la participation du CLO !
Mais au cours de l'hiver, un souffle étrange va passer sur les
comptes municipaux, balayant sur son passage la chère subvention. Souffle au demeurant si discret – pour ne pas dire secret, pour ne pas dire pire - qu'il va emporter, au nez et à la barbe de conseillers municipaux apparemment hébétés, les 8,7 millions du CLO restant dûs (deux acomptes pour 1,3 million ont été réglés en 2006 et 2007).
Notre prochain message vous permettra d'entrer dans l'ambiance surréaliste de cette réunion du 13 mars 2009 au cours de laquelle "le Conseil de la Soumission" va abuser et tondre ses propres contribuables. Il le fera en fermant pudiquement les yeux sur le passage de la page 69 du volumineux dossier remis à chaque élu avant la séance. C'est le passage qui tue. Vous le lirez la semaine prochaine.
(à
suivre samedi prochain)
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