dimanche, juin 08, 2008

Petit débat...

sur deux sujets


Peut-on revenir sur deux points examinés lors du dernier conseil ?

1. Le premier est relatif à l’aménagement de la Calabourdanne. Une mission de maîtrise d’œuvre a été confiée à Sogreah qui préconise la réalisation d’un projet dont le coût sera de l’ordre de 600 000 €. Il est souhaitable de sécuriser la Calabourdanne. J’ai donc voté cette proposition.

Toutefois je me suis permis d’alerter le maire : « Faire des plans de bataille, c’est bien. Mais ensuite il ne faut pas oublier de livrer bataille ! ». Pourquoi cette boutade ? Parce qu’au début de son deuxième mandat, M. Catelan avait recueilli l’unanimité de son Conseil pour engager des études en vue de la sécurisation de l’Isère, autrement nécessaire, en amont du chef-lieu. Ces études ont abouti à deux projets distincts présentés au Conseil. Or rien n’a été entrepris.

2. Le second est relatif à une « Étude bilan carbone » lancée lors du conseil du 28 mai dernier, la municipalité soulignant que « Val d’Isère ambitionne de se positionner comme une station exemplaire sur le développement durable » (sic).

Je n’ai pas eu le cœur de m’opposer à une démarche évidemment pavée des meilleures intentions. Je n’en ai pas eu le cœur, dis-je, ni le courage du reste, car, avouons-le, il est difficile d’être contre les choses, tout seul. J’ai malgré tout trouver la force – avant de voter – de confier que ce projet me semblait « une coquetterie ».

Je pense en effet que Val d’Isère a d’autres priorités que de s’égarer dans le calcul de ses émissions de CO². Si nous nous intéressons tous aux questions environnementales soulevées dans l’intérêt de la planète, ce n'est pas une raison suffisante pour céder au goût "tendance" d'afficher "l'ambition de se positionner comme une station exemplaire sur le développement durable".

A force de projets clinquants, on finit par en négliger de faire bouillir la marmite. Il semble en effet que devraient plutôt être inscrites tout en haut de notre feuille de route des questions qui revêtent certes un caractère moins planétaire, mais qui sont graves et urgentes pour le bon fonctionnement et la prospérité de notre Commune.

Aussi faut-il moins se soucier d’« être exemplaires » dans le développement durable et nous concentrer à l’être un peu mieux, et plus vite, sur des questions négligées depuis de nombreuses années. De la façon dont ces questions vont être gérées maintenant dépend en effet, concrètement et à court terme, notre avenir local.

Que l’on ne nous fasse pas dire que la pollution de nos dameuses et de nos bus, tout comme celle causée par le chauffage urbain et, dans une moindre mesure, par les automobiles, ne méritent pas une étude et des actions.

Mais de là à la réalisation d'une étude « bilan carbone » qui donnera un volumineux rapport laissé sans suite, et cultiver l'ambition de notre exemplarité dans le domaine du développement durable, il y a une distance.

Serge PAQUIN