dimanche, décembre 21, 2008

Cela fait longtemps qu'on vous dit que...


Les promesses n'engagent que
ceux qui les croient !


Il faut remonter quelques années en arrière, à une époque où Bernard Catelan est le maire et Jean-Claude Killy président du directoire du CLO.


Jean-Claude Killy prend alors l’engagement auprès du maire que le CLO prélèvera une somme de dix millions d'euros (10 000 000 € ) sur son budget en faveur de Val d’Isère afin de l’aider dans son effort d’investissements championnats du monde.


Quelques années passent et le conseil municipal confirme du reste la chose dans une convention que Val et le CLO signent finalement le 12 décembre 2007 et qui stipule que …


« En contrepartie de la mise à disposition des pistes de ski et sites d'entraînement équipés conformément aux directives de la FIS d'une part et de la mise à disposition du centre sportif nécessaire aux médias d'autre part, le Comité Local d'Organisation versera à la ville une location de dix millions d’euros HT ».


Pourtant, dix mois plus tard, le 1er octobre 2008, le conseil municipal est convoqué par le successeur de monsieur Catelan et invité à approuver la délibération suivante :


« La convention du 12 décembre 2007 entre la Commune de Val d’Isère et le Comité d’Organisation des Championnats du Monde de Ski alpin de 2009 est une convention d’objectif n’obligeant les parties qu’à une obligation de moyens ».


Les 18 conseillers présents ou représentés approuvent la chose. Permettons-nous d’expliquer aux Avalins ce qui pourrait leur paraître assez obscur dans cette soudaine magnanimité :


Le CLO, à l'époque où monsieur Jean-Claude Killy en dirigeait le Directoire, a pris un engagement clair : celui de verser dix millions d'euros (10 000 000 €) à Val d’Isère. Pendant plusieurs années, la Commune a donc compté dur comme fer sur cette somme pour financer son effort de guerre. Et puis, soudain - fin 2008 - les responsables du CLO réalisent qu’ils vont être sérieusement à court… Le CLO en...cessation de paiement ?! Bonne fille, Val d’Isère le rassure alors comme nous venons de le voir : « Ce n’est pas grave, vous nous donnerez ce que vous pourrez. Ce qu'il vous restera, en somme… " Pour le reste, les Avalins peuvent bien en être à nouveau de leur poche.


Pour se protéger tout de même contre le risque que des esprits chagrins protestent qu’un contrat est un contrat et que 10 000 000 € promis c’est 10 000 000 dus, Val d’Isère modifie gracieusement, en toute dernière minute et à la veille des champlonnnats, les termes du contrat signé avec le CLO : on fait voter un changement du texte en sorte que le CLO ne soit plus désormais tenu qu’à une obligation de moyens, c'est à dire qu'il ne soit plus tenu de nous régler que dans la mesure où il lui en reste ...les moyens !


Disons la chose un peu vulgairement : "Vous nous deviez par contrat dix millions, sans réserve. Mais Mon Dieu, s'il ne vous en reste que 4 ou 5, on ne vous cherchera pas noise, on prendra ce qu'il reste".


La vérité est que celui ou ceux qui ont pris au CLO un engagement qu’ils s’avèrent maintenant en grande difficulté de respecter n’ont pas envie que celui ou ceux qui dirigent Val d’Isère leur fassent un jour un procès pour non paiement d'une dette certaine. Avec cette délibération du 1er octobre dernier, ils peuvent dormir tranquilles : non seulement Val d'Isère va sans doute être lésée...mais elle en donne absolution par avance !


Remarquez que quand c'est Val d'Isère qui menaçait de ne pas pouvoir remplir ses engagements, cela faisait nettement plus de bruit. Que voulez-vous , le poëte le disait bien :

"Selon que vous serez puissants ou misérables

Les jugements de Cour vous feront blancs ou noirs".




dimanche, novembre 23, 2008

Bonneval-sur-Arc


Liaison dangereuse (suite)


IV. Vocation fatale ?


Pour certains, le dogme est qu’un agrandissement de l’Espace Killy - fût-il marginal - est un atout qu’il faut payer… sans compter. Au conseil municipal du 6 novembre dernier, le maire a qualifié l’opération d’opportunité unique de conjuguer « développement durable et développement économique ». Il y a comme cela des formules générales qui découragent ceux qui les écoutent de gratter pour comprendre quelle réalité concrète se trouve au juste derrière.


Mais est-ce la vocation fatale de Val d’Isère que de se jeter régulièrement tête baissée dans des entreprises hors de prix ou à contresens, voire les deux, au nom d’arguments de grandeur ou de prestige dont toute contestation est blasphématoire ?


Après un Centre Technique de la Daille trop cher par excès d’ambition, après une Patinoire des Lèches futile, après des installations coûteuses et incertaines en échange du prestige attendu de l’organisation des championnats du monde, Val d’Isère va-t-elle maintenant se couper un bras devant un projet incarnant – selon son maire – la garantie d’un « développement durable et économique » ?



FIN




mercredi, novembre 19, 2008

Bonneval-sur-Arc...


Liaison dangereuse (suite)



III. Projet bancale...


Ainsi, tandis que Bonneval bénéficierait du boom économique, commercial, immobilier créé par la liaison, les deux stations propriétaires et gestionnaires de l’Espace Killy regarderaient skier chez elles des convois encombrants, sans contrepartie significative pour leurs concitoyens, leurs contribuables et leurs clients.


Qui refuserait d’admettre que l’ouverture sur Bonneval offrirait aux clients avalins un avantage modique au regard de l’encombrement supplémentaire de notre domaine skiable, soudain partagé avec une clientèle croissante à Bonneval ? Et qui ne pressentirait le risque d’une concurrence progressive de la petite station promise à un développement offert sur un plateau d’argent ?


Certains encouragent évidemment cette opération discutable au regard des intérêts de Val d’Isère. Sans doute parce que leurs intérêts particuliers ou bien leurs sentiments personnels les y engagent.


La Compagnie des Alpes ? C’est probable.
La commune de Bonneval ? Sans aucun doute.
Un lobby mauriennais à Val d’Isère même ? Peut-être.
Certains investisseurs immobiliers ou commerciaux qui ont investi là-bas pour y planter des jalons en prévision d’une liaison éventuelle ? On le dit.
Assez probablement aussi des responsables au niveau de la Région et du Département, satisfaits à la perspective du coup de main généreux et désintéressé ainsi donné à la petite station mauriennaise.


Mais parmi les Avalins et ceux qui travaillent à Val d’Isère, qui est partisan de tant offrir en échange de presque rien ? Car que pèserait cette mini extension périphérique du domaine skiable (qui, du reste, sacrifierait au passage l’actuelle descente hors-pistes vers Bonneval) au regard de ses inconvénients ?


mardi, novembre 18, 2008

Bonneval-sur-Arc...

Liaison dangereuse !

II. Les Bréviaires, La Daille, Bonneval : mêmes causes, mêmes effets ?



Pour Bonneval, la liaison ouvrirait soudain un accès immédiat sous les spatules d’une clientèle habituée au train-train de sa petite station. De fait, elle entrerait ainsi de plein pied dans l’Espace Killy et – par la grâce d’une remontée mécanique – accéderait de façon permanente, et pour beaucoup quotidienne, à l’un des plus beaux sites de ski du monde.


Mais, gare ! Car si les clients de Bonneval disposeraient ainsi à plein temps d’un Espace Killy entretenu par les deux grandes stations voisines, ils n’en continueraient pas moins, pour l’essentiel, à consommer à Bonneval. Leur hébergement resterait bonnevalin, leurs achats et la location de leurs équipements se poursuivraient là-bas, la fréquentation des restaurants – au moins le soir - s’effectuerait sur place, comme les achats de denrées domestiques nécessaires à ceux d’entre eux hébergés en location. Ils s’inscriraient évidemment dans les écoles de ski locales, paieraient des impôts locaux à Bonneval, y réaliseraient peut-être de plus séduisantes opérations immobilières.


Qui sait même si certains clients de notre propre station n’en viendraient pas à céder à la tentation de descendre finalement à Bonneval lui-même, plus romantique et moins cher, dès lors qu’ils seraient assurés de conserver l’avantage de skier sur le même domaine ?


En un mot comme en mille, la liaison fournirait à Bonneval un avantage identique à celui octroyé dans le passé à des localités comme La Daille ou Les Bréviaires lorsque Val d’Isère ou Tignes les ont reliés par une remontée mécanique à leurs domaines skiables respectifs, et que ces hameaux sont devenus alors partie intégrante des stations.


Oui, mais avec une différence majeure : La Daille est membre de la Commune de Val d’Isère, Les Bréviaires font partie de la Commune de Tignes. Ce qui veut dire que leurs intérêts économiques, sociaux, immobiliers sont partie intégrante de leurs communes respectives. Ce n’est pas le cas de Bonneval qui est indépendant, et dont l’ensemble des intérêts est distinct, voire concurrent du nôtre.



Nous proposons à ceux d'entre vous qui souhaitent intervenir sur ce sujet de déposer leurs commentaires dans quelques jours lorsque notre publication sur cette question sera terminée.






dimanche, novembre 16, 2008

Bonneval-sur-Arc...


Liaison dangereuse !


La liaison Val-Bonneval occupe les esprits depuis longtemps et beaucoup spécule sur l’opportunité qu’elle offrirait d’agrandir l’Espace Killy. En 4 chapitres successifs que nous publierons ici à quelques jours d’intervalle, nous présentons notre point de vue.


Chapitre I : Une liaison « gagnant-gagnant » ?

Au conseil municipal du 6 novembre dernier quelques chiffres ont été donnés. L’Espace Killy s’étend sur 10 000 hectares sur lesquels serpentent 300 km de pistes desservies par 90 remontées mécaniques. Bonneval ne compte que 26 km de pistes et 10 remontées installées sur 125 hectares. Il était honnête de la part du maire de Val d’Isère de rappeler ces chiffres qui relativisent les forces en présence avant de demander au conseil son avis sur la liaison.

Cette liaison permettrait occasionnellement aux skieurs de Val d’Isère une petite échappée, à la périphérie du domaine… Elle offrirait en revanche aux clients de Bonneval, confinés aujourd’hui dans une station de petite taille, l’accès quotidien et sans doute permanent à l’un des plus grands et des plus beaux domaines skiables monde.

Cela s’avèrerait-il « gagnant-gagnant » ?

• Pour la Compagnie des Alpes, aucun doute : au prix de la construction d’une remontée mécanique, elle agrandirait sa clientèle Killy d’un contingent supplémentaire, littéralement tombé du ciel. Cela offrirait un développement inespéré de la fréquentation de ses installations dans un Espace Killy dont la saturation en lits ne permet plus guère de croissance significative.

• Le PNV collaborerait paraît-il lui-même à une manœuvre dans laquelle il cèderait pourtant 32 ha pour implanter la remontée mécanique. Oui ! Mais la Commune de Bonneval compenserait ce généreux sacrifice en acceptant de reverser au Parc 3 200 ha sur le secteur des Evettes et du glacier des sources de l’Arc. 100 contre 1 ! C’est dire les « compensations » auxquelles Bonneval serait disposé pour faciliter la liaison possible.


Nous proposons à ceux d'entre vous qui souhaitent intervenir sur ce sujet de déposer leurs commentaires sur ce blog dans quelques jours, lorsque nous aurons terminé de publier le sujet.

mercredi, octobre 15, 2008

Logique de répétition...


La question n'est pas : Val d'isère est-elle trop endettée ? Nous connaissons la réponse. La question est : quelle pression vont désormais exercer sur elle des banquiers dont la marge de manœuvre a rétréci comme une peau de chagrin ? C'est l'objet de cette nouvelle lettre adressée au maire le 8 octobre :


Monsieur Marc Bauer

Maire de Val d’Isère

Mairie de Val d’Isère

(Copie aux élus)


Monsieur le maire,


Il y a trois ans, nous écrivions au maire Bernard Catelan : « Vous laisserez derrière vous un surendettement intolérable ! ». C’était l’époque où, pourtant, l’endettement de la Ville était encore inférieur à 20 000 000 €. Or le chiffre prévu au 31 décembre 2009 figure dans votre budget supplémentaire où il frôle 40 000 000 €. Or, à ces 40 000 000 €, il faut ajouter les emprunts importants contractés par la SACOVAL, la Régie des Pistes, les amortissements etc.


Au total, on se situera, dans peu de temps, dans une zone d’endettement consolidé de la Commune et de ses satellites voisine de 60 000 000 €, soit trois fois plus qu’il y a trois ans ! Ce n’est pas faute que la chose ait été prédite !


Cette dette, il faut évidemment en payer le prix, chaque année. C’est l’annuité de la dette, c'est-à-dire la somme du remboursement et des intérêts.


Si l’endettement augmente, les annuités de la dette augmentent évidemment. Comment s’y est on pris jusqu’à présent ? Certainement pas en prélevant sur nos budgets dépourvus de la marge nécessaire. En vérité, le jeu a consisté chaque année à demander à nos banquiers de nous consentir une ligne de crédit suffisante pour nous permettre de rembourser d’une main ce qu’ils acceptaient de nous reprêter de l’autre.


Cela a bien marché, aux temps heureux. On peut craindre que ces temps soient révolus. Pourquoi ? Pour deux raisons :


  1. La première est que nos besoins ont gravement augmenté, en proportion de nos investissements, d’où le triplement de notre endettement.

  1. La seconde est qu’il y a une crise financière mondiale. Dans cette crise, les banques réduisent les montants qu’elles prêtent, et non l’inverse. Dans cette crise, elles ne prêtent que sous bénéfice de garanties augmentées et en veillant, mieux que par le passé, aux gages de solidité, à la bonne santé financière et à la saine gestion des emprunteurs. On peut craindre que le petit jeu de bonneteau qui consistait à ne rembourser que sous bénéfice d’octroi d’un nouveau prêt soit caduc. A fortiori si les besoins de l’emprunteur ont considérablement augmenté.


Bref, monsieur le maire, vous ne pouvez éluder l’avenir, tantôt en restant inerte dans l’attente d’un hypothétique rapport d’une chambre départementale de la Cour des Comptes, tantôt en différant l’établissement de nos comptes au prétexte que vous ne savez pas trop de combien le CLO (que pourtant vous présidez) s’apprête à réduire le soutien qu’il nous avait pourtant promis, tantôt en vous posant des questions là où nous attendons de vous des réponses (votre lettre datée du 2 octobre).


Il est temps - plus de six mois s’étant maintenant écoulés depuis votre élection et la crise grondant à l’extérieur - de délaisser ce qui est secondaire et accessoire et de demander à votre conseil de se réunir et de délibérer sur l’essentiel : Quel priorités pour les prochaines années ? Quelles réformes ? Quelles mesures à mettre en œuvre pour garantir l’équilibre des nos finances publiques ?


C’est à vous, et à vous seul, qu’il incombe de proposer un plan d’action adossé à un projet global. Et à quoi servirait le conseil municipal si ce n’était de se soucier de l’essentiel, avant de discuter du reste ?


Je vous prie d’agréer, monsieur le maire, l’expression de ma meilleure considération.


Serge PAQUIN



samedi, octobre 04, 2008

Réponse de Monsieur le Maire à...


notre lettre du 21 septembre :



« Il se trouve que la Chambre Régionale des Comptes a inscrit Val d’Isère à son programme de contrôle de cette année … J’attends donc ce document avec beaucoup d’intérêt et il répondra nécessairement à votre demande ».


On peut malgré tout s’étonner que Monsieur le maire n’ait pas la curiosité de savoir où en est notre commune sur le plan financier avant que la Cour des Comptes n’ait pris l’initiative de le lui raconter. Et que, du coup, nous soyons privés ainsi de toute information.


S’agissant maintenant du bilan financier « Championnats du Monde », Monsieur le maire répond que "de nombreux aléas subsistent" qui l’empêchent de le présenter. Bizarre, tout de même : Les pistes 2009 sont faites et chiffrées, le parking de Bellevarde est fait et chiffré, le Centre Sportif est réalisé à prix convenu et préchiffré, les subventions de l’Etat, de la Région, du Département sont chiffrées. Les Championnats du Monde, c’est demain. Et pourtant, Monsieur le maire nous dit que « de nombreux aléas subsistent » qui l’empêchent « de faire des prévisions utiles ». Et donc de nous répondre.


Cela serait drôle, si ce n’était pas triste. Car le maire annonce malgré tout la couleur : « Vous savez que l’excédent que laissera le Comité d’organisation (CLO) sera une ressource importante pour la Commune. Disposer des comptes du Comité d’Organisation après la fin des championnats est un préalable à tout exercice de planification budgétaire pluriannuel » explique-t-il. Il semble donc en fait que le véritable motif de la discrétion de Monsieur Bauer tient à au brouillard qui entoure l'assistance promise par le CLO.


On croit en effet comprendre que les 10 000 000 € auxquels le CLO s'est engagé à notre égard- et présentés depuis le début comme une recette certaine - ont du plomb dans l’aile et pourraient bien se trouver réduits, faute de munitions. Il est là, l'aléa : dans quelle situation le CLO va-t-il bien pouvoir nous laisser...quand il en aura fini avec ses propres comptes.


Monsieur Catelan avait pourtant affirmé avoir reçu du CLO l’assurance formelle d’une participation de 10 000 000 €. L’opposition municipale avait certes demandé si un courrier avait été remis en confirmation de cette promesse. Devant la réticence mise à lui répondre, elle avait alors insinué que, plus probablement, le CLO ne nous reverserait que ce qu’il lui resterait une fois toutes ses dépenses payées. « Nous ne pourrons sans doute compter au mieux que...sur les restes » avait-elle ironisé. N'aurait-elle malheureusement pas eu tort ?


Le maire nous dit aujourd’hui qu’il n’est pas en mesure de présenter aux Avalins la vérité des comptes relatifs aux investissements des championnats 2009 parce qu’il ne sait pas ce que le CLO – une fois ses comptes finalisés - pourra finalement réserver à la Commune.


C’est une réponse choquante et d’autant plus étonnante que le budget 2008 - voté par la majorité dès son élection - comprenait la totalité de la « Participation CLO » à hauteur prévue à l’origine entre J-C. Killy et Bernard Catelan. "Les aléas" sont donc récents. Monsieur Bauer est le président du CLO. Il devrait donc avoir une petite idée...


Serge Paquin



dimanche, septembre 21, 2008

Que l'on soit puissant ou misérable...


...il faut garder la tête près du bonnet !


La crise mondiale a pour cause la soif de croissance rapide et de prestige de dirigeants financiers américains qui, pour satisfaire leurs ambitions et résister à celles de leurs concurrents, ont eu recours à un endettement excessif.

Le maintien d'un niveau de dette approprié conditionne toute bonne gestion. Les plus grandes banques du monde l’apprennent aujourd'hui à leurs dépens et aux nôtres. La santé et le développement harmonieux de Val d’Isère dépendent tout autant du respect de cette règle.

Ci-dessous copie de la lettre adressée ce jour à monsieur le maire :



Monsieur le maire,


I. Investissements Championnats du Monde


Le 28 mars dernier, je vous ai adressé un tableau dressant - compte tenu des informations en ma possession - le budget prévisionnel des investissements liés aux championnats du monde 2009. Plus de six mois se sont maintenant écoulés et le moment est venu de tenir votre promesse de nous présenter la situation financière qui vous a été léguée.


Vous parliez je crois d’un « audit ». Il ne nous semblait pas bien nécessaire à l’époque de recourir à un cabinet professionnel, mais si votre commission des finances peine à sortir un rapport sur la question, peut-être aviez-vous raison et faudrait-il nous résoudre à recruter une firme d’audit.


En mars dernier, je concluais que Val d’Isère aurait à sortir de sa propre poche une somme de l’ordre de 29 000 000 € pour financer les seules installations liées aux championnats du monde. Ce chiffre tenait compte de la reconversion de la piscine actuelle qu’on ne peut pas laisser en friche. Il prenait évidemment en compte les subventions reçues ou attendues des pouvoirs publics et du CLO pour un total de 19 600 000 € (dont CLO : 10 000 000 €) ainsi que la récupération ultérieure de la TVA payée.


En bref, les installations – Centre Sportif – Parking Bellevarde – Pistes – Reconversion de la piscine etc.) devaient coûter, selon nos calculs, plus de 52 000 000 € brut. Après subventions, environ 29 000 000 € resteraient à la charge de Val d’Isère.


II. Investissements et endettement consolidés de la Commune.


Bien sûr, la vie de Val d’Isère n’a pas commencé avec les championnats du monde et ne va pas se terminer avec eux. D’autres investissements importants ont été mis en route par votre prédécesseur, d’autres doivent être mis en route prochainement, et d’autres enfin le seront évidemment dans l’avenir, à l’initiative de votre majorité. Tout cet ensemble a un coût global qu’il convient de consolider avec celui des championnats du monde.


Ne croyez-vous pas, monsieur le maire qu’il est de notre devoir d’élus – avant toute autre chose – de nous asseoir maintenant rapidement autour de la table du Conseil, pour procéder à un examen de nos finances publiques, c'est-à-dire à l'analyse des perspectives d'évolution de nos coûts de fonctionnement, de l’évolution de notre endettement et bien sûr à la façon dont nous pourrons le financer ? Cela vous permettrait d’élaborer un Plan à 5 ans prenant en compte les contraintes et les moyens à notre disposition. Or l’existence d’un tel « Plan » constitue une ardente obligation pour des dirigeants responsables qui n’entendent pas piloter « à vue » mais au contraire en disposant des repères indispensables.


Le système financier américain a fait l’inverse : emprunter massivement et dépenser sans compter. On voit où il est. Ne serait-ce pas une bonne idée de nous inspirer du chaos dans lequel il s'est enfoncé pour gérer nos affaires de façon plus raisonnable ?


Croyez, monsieur le maire, en l’expression de ma meilleure considération.


Serge Paquin

dimanche, juin 08, 2008

Petit débat...

sur deux sujets


Peut-on revenir sur deux points examinés lors du dernier conseil ?

1. Le premier est relatif à l’aménagement de la Calabourdanne. Une mission de maîtrise d’œuvre a été confiée à Sogreah qui préconise la réalisation d’un projet dont le coût sera de l’ordre de 600 000 €. Il est souhaitable de sécuriser la Calabourdanne. J’ai donc voté cette proposition.

Toutefois je me suis permis d’alerter le maire : « Faire des plans de bataille, c’est bien. Mais ensuite il ne faut pas oublier de livrer bataille ! ». Pourquoi cette boutade ? Parce qu’au début de son deuxième mandat, M. Catelan avait recueilli l’unanimité de son Conseil pour engager des études en vue de la sécurisation de l’Isère, autrement nécessaire, en amont du chef-lieu. Ces études ont abouti à deux projets distincts présentés au Conseil. Or rien n’a été entrepris.

2. Le second est relatif à une « Étude bilan carbone » lancée lors du conseil du 28 mai dernier, la municipalité soulignant que « Val d’Isère ambitionne de se positionner comme une station exemplaire sur le développement durable » (sic).

Je n’ai pas eu le cœur de m’opposer à une démarche évidemment pavée des meilleures intentions. Je n’en ai pas eu le cœur, dis-je, ni le courage du reste, car, avouons-le, il est difficile d’être contre les choses, tout seul. J’ai malgré tout trouver la force – avant de voter – de confier que ce projet me semblait « une coquetterie ».

Je pense en effet que Val d’Isère a d’autres priorités que de s’égarer dans le calcul de ses émissions de CO². Si nous nous intéressons tous aux questions environnementales soulevées dans l’intérêt de la planète, ce n'est pas une raison suffisante pour céder au goût "tendance" d'afficher "l'ambition de se positionner comme une station exemplaire sur le développement durable".

A force de projets clinquants, on finit par en négliger de faire bouillir la marmite. Il semble en effet que devraient plutôt être inscrites tout en haut de notre feuille de route des questions qui revêtent certes un caractère moins planétaire, mais qui sont graves et urgentes pour le bon fonctionnement et la prospérité de notre Commune.

Aussi faut-il moins se soucier d’« être exemplaires » dans le développement durable et nous concentrer à l’être un peu mieux, et plus vite, sur des questions négligées depuis de nombreuses années. De la façon dont ces questions vont être gérées maintenant dépend en effet, concrètement et à court terme, notre avenir local.

Que l’on ne nous fasse pas dire que la pollution de nos dameuses et de nos bus, tout comme celle causée par le chauffage urbain et, dans une moindre mesure, par les automobiles, ne méritent pas une étude et des actions.

Mais de là à la réalisation d'une étude « bilan carbone » qui donnera un volumineux rapport laissé sans suite, et cultiver l'ambition de notre exemplarité dans le domaine du développement durable, il y a une distance.

Serge PAQUIN







jeudi, mai 29, 2008

Conseil du 28 mai


A propos du PLU

Le Conseil municipal du 28 mai dernier a voté à l’unanimité les 41 points inscrits à l’ordre du jour à l’exception des comptes administratifs 2007 qu’il m’eût été difficile d’approuver n’ayant pas voté le budget de la précédente mandature qui leur correspondait.

Le débat a fourni à madame Lejeune, adjointe au maire en charge de l’urbanisme, l'occasion d'indiquer les critiques qu’inspire le PLU adopté sous le précédent mandat. Le maire est intervenu pour préciser que certaines dispositions - parmi lesquelles le zonage et ses injustices - justifient la révision de ce texte.

Rappelons que le conseil antérieur avait, à l’unanimité, rejeté le PPRN proposé par le Préfet. Mais le maire n’en avait pas tenu compte pour présenter un recours et s’était au contraire empressé - à la fin de son mandat - de faire voter un projet de PLU, adossé à ce PPRN critiquable et critiqué par tout le conseil, que l’opposition avait évidemment refusé de voter.

Au nom de l’opposition Jacques Le Privey avait alors exprimé l’opinion de notre groupe. Il a été rendu compte de son intervention le 27 janvier dernier de la façon suivante dans ce blog :

« Jacques Le Privey, conseiller municipal, est intervenu hier soir à la réunion du Conseil municipal dans les termes suivants :

« Plusieurs raisons m’incitent, chers collègues, à vous déconseiller de voter le PLU. Je n’invoquerais ce soir que la principale. Ce PLU se calque entièrement sur le PPRN, Plan de Prévention des Risques Naturels, que notre conseil municipal a refusé à l’unanimité, il y a quelque temps. Nous étions alors tous tombés d’accord, majorité et opposition réunies, pour le juger injuste, inexact et, essentiellement, parce qu’il provoquera fatalement des victimes, un jour ou l’autre.

Il est vrai que sous une autre mandature, on a bien vu qu’il suffisait d’être Président de la Commission d’urbanisme pour construire à l’endroit où seule une stèle à la mémoire de 39 victimes aurait dû être érigée.

Est-ce cet exemple qui a encouragé votre majorité à élaborer ce PPRN et ce PLU ?

C’est un euphémisme de dire que vous avez fait tout votre possible pour vous masquer à vous-même la vérité sur les avalanches de notre commune.

De nombreux exemples peuvent en attester, et à moins de deux mois du changement de municipalité, la sagesse aurait été de laisser aux futurs élus la relecture de cet épineux dossier. »

Serge Paquin




dimanche, mai 04, 2008

Cris ...

et chuchotements...


Comme il s'agit de faits vérifiés, nous avons publié quelques commentaires relatifs à l'état dans lequel sont repérés, en fin d'après-midi, certains de nos jeunes clients au bas de La Daille. Nous en avons toutefois supprimé beaucoup en raison de leur agressivité et de la vulgarité des accusations.

Mais c'est fini. Nous ne nous ferons plus l'écho de ce mécontentement. En effet, ce blog n'est pas le mur des lamentations. Pour les protestations, il y a la mairie et la gendarmerie. Ce serait plus utile - et plus courageux - de vous en contenter.


vendredi, avril 25, 2008

2 canards enneigés ne font pas ...



un canard enchainé !



Quelques gamins bien planqués, anonymes – écrivent sur internet anonymement, dans un bling-boum-pom-hue à l’anonymat encore plus étanche.

Sous la couette protectrice de cette clandestinité, et abondamment documentés par un compère infiltré, – ils accablent le nouveau maire d’allusions constantes à son hygiène, ridiculisent son 1er adjoint dit « Bouc de Solaise », déversent des sarcasmes incessants sur l’opposant, pseudonymisé « Jambon de Paris », qu’on affirme « frappé de préemption », que l’on moque comme étant « agité du bocal », avant de lui prédire l’expulsion par TGV.

Au mieux, c’est de l’extrémisme de quartier. Sauf que dans les quartiers, on montre son visage et son courage. Mais, ce pot pourri de dénigrement, de dérision et d’insultes, déversé sous le manteau sur certains « politiques » pour les disqualifier et les exclure, ressemble à une méthode nauséabonde qui rappelle d’autres temps.

Figurez-vous pourtant qu’un peu las de ce torrent de boue que l’on répand sur lui, une parmi les victimes a retourné le jet contre les arroseurs. Malheur ! Nos bébés « canards enneigés » – prompts à canarder mais détestant ramasser - ne pensent plus, pauvres oisillons tombés du nid fortifié de leur suffisante insuffisance, qu’à piailler et se plaindre auprès des grandes personnes.

Chic, on verra enfin ( !) le beau visage de ces plumitifs qui fustigent les commentaires anonymes quand ils sont publiés chez les autres, sans se gêner pourtant pour déblatérer dans leur propre bling machin-chose, sous couvert d’un anonymat impénétrable. On croit déjà en connaître au moins deux, remarquez…

mardi, avril 22, 2008

Langue de bois...

et calembours de bar


Il se passe toujours un petit rien dans la sphère médiatique avaline. Deux exemples :

I. Le petit doigt sur la couture du pantalon, RadioVal, tout au souci de ne pas déplaire à ses nouveaux maîtres, rend compte de la location par la commune du terrain Bonnevie à la Daille décidée au Conseil :

"Le conseil a validé la location pour un montant de 13 700 € par an. Ce terrain retrouve ainsi sa fonction de parking à côté du Funival. Serge Paquin estimait le coût de cette location trop élevée, ce à quoi répondait Marc Bauer : "Quand un terrain rend le service, il vaut le service".

En fait, Serge Paquin (c’est moi), a dit au conseil les choses de façon moins sucrée. En langage courant (j'adore le langage courant), cela donnait à peu près ça : « …la proposition est de louer cette parcelle en payant chaque année un loyer annuel supérieur à la valeur totale du terrain. En 30 ans, la commune l’aura ainsi payé 30 fois et quand ce sera fini, il n’aura toujours pas changé de mains. En 1988, Mr. Degouey s’était fait moins de noeuds : il avait proposé aux copropriétaires riverains le choix entre la valise et l’expropriation…sauf aux Bonnevie qu’il avait du oublier, le cher-très cher homme, préférant leur offrir « un sacré bon prix » de location. Monsieur Bauer respecte la tradition inaugurée par son ancien maître... ». Tel maire...tel maire.

II. " Bling Blang Pom hue ! » , le second media récemment débarqué dans les valises de la Cour, se « garde » de déplaire en évoquant ces choses dégoûtantes qui chatouillent l’entourage du Mètre. « Bling Blang Pom hue ! » fait exclusivement dans le calembour de Bourg et dans le canular de Bar (évidemment). Malheureusement ce pur produit de la DjeunSS de banlieue savoyarde est à Desproges et Bedos ce que la Savonnette est l’Épaule de Charvet. Quant à son insolence de service continu, elle est à l’humour ce que la chutney sauce est au gigot. C’est bon, mais point trop n’en faut. Pour tout potache, n’avoir que des petites cuillers de chutney à gober, c’est dur.

Pauvres de vous…