vendredi, août 31, 2007

"L'autel de la vindicte voire de l'opprobre..."


J’ai lu le bilan du mandat municipal largement diffusé par monsieur Catelan. C’est édifiant. La dissimulation le dispute au mensonge, la langue de bois à l’autosatisfaction.

Bon. Si monsieur Catelan n’est pas candidat aux élections municipales on oubliera tous ce faux pas. Si en revanche, lui ou certains de son entourage, se présentent, alors les pauvres regretteront certainement une publication imprudente où l’on peut lire par exemple, parmi d’autres morceaux de bravoure, que « la Commune malgré le gros effort d’investissement susmentionné s’est désendettée … »(!). Il est probable, il est certain même, qu’il y en aura plus d’un pour dépecer ce chef d’œuvre. Et nos sortants regretteront alors de ne pas s’être contentés de faire comme d’habitude, des promesses, des programmes, encore des promesses…

Laissons à M. Catelan les qualificatifs dont il accable – aux frais des contribuables - mes amis et moi-même. Nous sommes dit-il « aussi acerbes qu’acides », Grands Prêtres officiant « sur l’autel de la vindicte voire de l’opprobre » (sic). J’épargne au lecteur l’opinion - et le fou rire - que m’inspirent les éructations verbales de M. Catelan. Le peu de goût que j’ai pour les remarques personnelles me dissuade d’exprimer en retour la moindre opinion sur lui. De toutes les façons l’exercice serait difficile à propos d’une personne assez lisse, qui offre peu de prise au regard ou à la pensée.

Mes amis et moi avons certes traqué M. Catelan en tant que maire de Val d’Isère dans ses entreprises fumeuses, ruineuses, irréfléchies. Nous l’avons combattu, lui et son entourage, parce que, à la place qui est encore la leur, ces gens ont démontré et continuent à démontrer une absence d’expérience, de compétence et de prudence. Mais, vous le voyez, c’est plus fort que nous, nous voilà à nouveau, entrain d’officier « aussi acerbes qu’acides » devant « l’autel de la vindicte voire de l’opprobre ». C’est M. Catelan qui sera content.


Serge Paquin

jeudi, août 30, 2007

Information ou propagande électorale ?

Puisque M. Catelan profite d’une récente brochure municipale pour livrer aux Avalins l’opinion peu amène qu’il a de son opposition municipale, nous lui dirons simplement que ce n’est pas le fait d’un honnête homme que de faire - aux frais des contribuables - l’apologie de son mandat et le dénigrement de ses opposants. Un honnête homme eut peut-être fait la chose, mais à ses frais.
Il est vrai que ce n'est pas une mince dépense qu'une brochure polychrome de 19 pages en 3000 exemplaires.

Serge Paquin
Chef de l’opposition municipale

mardi, août 21, 2007


"Le Mot du Maire"


Monsieur le maire,
Merci de votre « Mot du maire » lu dans La Lettre de Val d’Isère. Mais pardonnez-nous la comparaison, ce « mot » fait un peu penser à la chanson. Vous savez, celle qui disait : « Tout va très bien, madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien… »
Ainsi donc, pour « stopper la spéculation sur certaines inerties constatées et sur certaines incompétences suggérées… » vous nous chantez, vous aussi, le refrain bien connu : « Tout va très bien, madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien… ».
Deux choses, comme dans la chanson, « qu’il faut quand même que l’on vous dise » :

Première chose, monsieur le maire. Parmi ceux, coupables à vos yeux de déplorer « certaines inerties constatées et certaines incompétences suggérées », il n’y a tout de même pas que votre opposition municipale. Il y avait aussi Jean-Claude Killy président du comité exécutif du CLO, Sarah Lewis secrétaire générale de la FIS, madame Bachelot ministre de tutelle, le président du conseil général, le président du conseil régional, et quelques autres notables. Autant de gens dont nous apprenons donc qu’ils ne vous auraient pas convoqué – comme nous le croyions - pour vous remonter sérieusement les bretelles mais, au contraire, nous écrivez-vous, pour "maintenir, tous sans exception, leur soutien à Val d’Isère et apporter leur contribution à l’édifice" ( ?). Merci de cette heureuse nouvelle, et à vous, encore bravo.

Deuxième chose « qu’il faut que l’on vous dise… », monsieur le maire. Plutôt que de nous la chanter sur l’air de la marquise, tout va très bien par ci, tout va très bien par là, comme si nous étions des enfants et que Val d’Isère ne faisait pas la une de la presse internationale pour « son inertie et son incompétence », pourquoi ne pas simplement répondre aux questions de la vie réelle que nous n’en finissons pas d’opposer à la sempiternelle petite musique que vous nous jouez ?

- 1ère question : Le Centre Aquatique, c’est quoi, s’il vous plait ?
- 2ème question : Pourquoi nous cacher le cahier des charges remis aux entreprises ("Le Programme") ? Les élus, les Avalins, sont-ils donc les seuls à ne pas avoir le droit de savoir ?
- 3ème question : Ce projet inconnu, comment fait-on pour le construire sous un permis daté du 10 mai 2006 et qui concernait un autre projet deux fois plus coûteux ?
- 4ème question : Votre centre coûtera, dites-vous, 13 800 000 €. L’opposition vous demande le détail de ce chiffre. En vain. Pourquoi refuser ? Par « inertie » ? Par « incompétence »?
- 5ème question : Qu’en est-il du tracé du slalom sur Bellevarde dont la Commune a assuré elle-même la maîtrise d’œuvre ? Oui ou non vos services l’ont-ils diagnostiqué comme présentant un danger de renvoi d’avalanche pour les riverains ? Le propriétaire d’un grand hôtel concerné a-t-il ou non exprimé sa vive préoccupation ? Est-il exact qu’une action judiciaire est engagée ou sur le point de l’être ?

Pardonnez-nous de ne pas nous contenter d’un simple « Mot du maire », même si tout va très bien, tout va très bien. Ayez la générosité de nous en donner un petit peu plus. Merci, monsieur le maire.

dimanche, août 19, 2007

L'Excellence

Je réponds avec retard à "anonyme" qui a dit… le jeudi 16 août 2007 - 08 h 06 qu'« on vend la montagne, et des patinoires on peut en trouver partout dans le monde. Et maintenant ce futur Centre nautique… ». Ce qu'« anonyme a dit… » est exactement ce que dit « La Charte de Val Différence » publiée en juillet 2006 dans la Tribune n° 29 de Renouveau de Val : « Ce n’est pas la multitude et la dispersion de nos offres qui séduisent la bonne clientèle, c’est leur excellence. » (Clé n°1 de la Charte). Et plus loin : « Agir dans nos métiers, négliger le reste » est le titre même de la clé n°3 de la Charte.

Se recentrer sur ses métiers, voilà effectivement une des clés de l’excellence. Il faut améliorer sans cesse les produits, améliorer sans cesse le service à la clientèle, améliorer sans cesse les prix de revient, améliorer sans cesse la marge c'est-à-dire la capacité à l’autofinancement et au financement de la croissance. La démarche inverse - c'est à dire la dispersion, l'éparpillement, le butinage - a coûté cher à des entreprises qui étaient pourtant « leaders » dans leurs métiers (Moulinex, Bic…).

Pauvre municipalité de Val d’Isère qui n’a rien compris ! Elle se donne l’illusion du mouvement en empilant de petites initiatives (et de grosses, hélas !) dispersées et sans cohérence, et néglige tout travail sérieux pour endiguer la dérive de nos métiers de base qu’il faudrait au contraire inlassablement revisiter et améliorer.

vendredi, août 17, 2007

Championnats du monde... 2010

I. On a récemment reçu l'estimation municipale du centre sportif: 13 800 000 € HT.
- Permis de construire délivré le…10 Mai 2006 ( ?)
- Question : Comment fait on pour construire en 2008 une installation que l'on estime à 13 800 000 € en utilisant le permis délivré 2 ans plus tôt pour en construire une qui aurait coûté près de 35 000 000 € ?

II. La Commune s’est confiée à elle-même le soin de sculpter le stade de slalom sur Bellevarde. Résultat d’une expérience un peu balbutiante : risque d'avalanche sur la tête des riverains.

Ne pensez-vous pas, messieurs du pouvoir, que le plus prudent serait de demander maintenant à la FIS le report des championnats du monde... en 2010 ?
Si c'était facile, on l'aurait fait

Vous avez remarqué que, parfois, certains parmi ceux qui viennent commenter sur ce blog s’étonnent de la façon dont sont traités les élus de l’opposition, mal ou peu informés voire désinformés, mis devant le fait accompli au mépris de leurs droits, et aux questions desquels le Pouvoir ne répond pas dès lors qu’elles le dérangent. On s’interroge donc sur ce que nous devrions faire, si nous ne pourrions pas porter plainte auprès du Préfet etc. Ce qui suit est écrit depuis longtemps mais nous le publions maintenant parce que la question est à nouveau soulevée dans les commentaires qui accompagnent le blog précédent :

I. Protester auprès du Préfet ? Sachez que nous tenons la Préfecture au courant de notre action, de nos raisons, de nos reproches. MAIS sachez aussi qu’il n’entre pas dans les prérogatives ni dans le droit du Préfet d’arbitrer les désaccords ou les querelles entre élus. Cette action est du ressort exclusif des tribunaux et le Préfet nous l’a bien précisé par écrit dans une occasion antérieure où nous le pressions d’intervenir contre l'action de notre municipalité.

II. Aller au tribunal ? Nous pouvons, c’est vrai, en cas d’irrégularité ou d’abus de droit, saisir le tribunal administratif. Notre candidature aux championnats du monde et tout récemment l’affaire du « Centre Sportif » auraient fourni de belles occasions. Des occasions il y en a eu d’autres au cours des 6 années passées. Mais, outre le coût important en temps et en argent de la procédure, du recrutement d’avocats, la raison de n’en rien faire tient en réalité au problème des délais. Compte tenu des voies de recours une décision exécutoire peut en effet prendre plusieurs années à sortir des tribunaux. Gagner une bataille juridique 3 ans de procédure après la fin du mandat de Bernard Catelan, quelle bonne affaire !

III. Nous pouvons informer la Presse régionale, voire nationale. Nous le faisons systématiquement.

IV. Enfin, nous pouvons alerter et sensibiliser notre opinion publique, ici, à Val d’Isère. Eh bien, vous l’avez sans doute remarqué, nous ne nous en privons pas !

Certains nous suggèrent alors d’aller plus loin. Dans la rue, pourquoi pas. Notre réponse est que ce n’est pas le terrain sur lequel doivent combattre les élus. Le droit de manifester est certes inscrit dans la Constitution. Mais il appartient au Peuple.

jeudi, août 16, 2007

Pour que les Avalins puissent en témoigner...

Copie du mail adressé ce jour à :

Monsieur J-C Moris, 1er adjoint
Réf : Centre Sportif


Monsieur le 1er adjoint,
Je vous écris au nom de ce que l'on appelle l'opposition. Comme vous le savez ce groupe représente près de 40 % du Conseil municipal. Son information, ses droits, son action, sont indissociables de la démocratie et en sont l'une des caractéristiques fondamentales . Quand par la force - physique ou psychologique - affichée ou insidieuse, ou encore par l'obstruction active ou passive, l'opposition est privée de ses droits, on n'est plus en démocratie. Or on voit bien que c'est ce qui se passe sous votre autorité.

Je m'explique : vous avez distribué au début de ce mois une publication polychrome "grand public" intitulée "Le point SUR LES TRAVAUX 2009". S'agissant du Centre sportif, il y était précisé que le "coût d'objectif" de votre projet "Centre Sportif" est de 13 800 000 € HT. C'est par cette publication à grand tirage que les élus de l'opposition ont appris ce chiffre que vous n'aviez pas jugé nécessaire de porter plus tôt à leur connaissance. Par un mail daté du 2 Août, je vous ai demandé de bien vouloir me faire parvenir un état analytique, indiquant, poste par poste ou lot par lot, le détail constitutif de ce montant total de 13 800 000 € HT.

Près de 15 jours se sont écoulés sans que vous m'ayez honoré d'une réponse. Je vous rappelle toutefois que le 27 Septembre le Conseil municipal devra :

1.Répondre à votre demande de réalisation du projet que vous estimez à 13 800 000 € HT.

2.Comprendre et approuver ce chiffre.

3.Prendre connaissance des propositions faites par les trois candidats entrepreneurs que vous avez retenus.

4.Ratifier le choix que vous aurez fait parmi eux.

5.Analyser très soigneusement les prestations offertes par ce candidat, approuver ses conditions et ses prix .

A moins que les élus acceptent de se comporter comme de vulgaires fantoches, on doit convenir que pour accomplir la mission qui est la leur dans une affaire si importante, ils doivent impérativement, et à temps, être correctement documentés. Cela n'a pas été le cas pour le Centre Sportif n°1 dont je rappelle que votre "coût d'objectif" était inférieur à 20 000 000 € et que vous avez jeté l'éponge en réalisant que la réalité du marché vous confrontait à des entreprises qui n'étaient en fait pas disposées à construire votre installation pour moins de 30 à 35 000 000 € !

Aussi, vous aurez du mal à vous en sortir cette fois-ci en vous bornant à rester emmurer dans le silence jusqu'au jour du vote, puis en adressant aux élus un volumineux dossier de présentation, deux ou trois jours avant la date du conseil.

En bref, monsieur le 1er adjoint, je réitère ma demande auprès de vous d'un état indiquant lot par lot et/ou poste par poste le détail du chiffre de 13 800 000 € qui constitue votre "coût objectif" de ce projet. De la même façon j'ai demandé, je redemande et je redemanderai sans relâche au maire de nous remettre une copie du "Programme", c'est à dire du cahier des charges qui a été remis aux 3 groupes candidats, document qui doit constituer le descriptif méticuleux qui servira de cahier des charges à la conception-réalisation dont vous avez malheureusement fait le choix imprudent, mais dont la précision millimétrée est la condition nécessaire sinon suffisante pour nous protéger de l'abus, des impasses ou des erreurs des entreprises.

Je suis certain que votre expérience vous met à l'abri de méconnaître que la décision du Conseil ne peut être prise, en responsabilité, qu'une fois les informations basiques de ce dossier connues, étudiées, débattues par les élus entre eux, et suffisamment de temps avant qu'ils soient conduits à se déterminer par un vote.

Croyez, monsieur le premier adjoint, en ma meilleure considération.

Serge Paquin

mercredi, août 15, 2007

TROP, C'EST TROP...

D'écrire sur ce sujet, j'en ai assez, autant que vous de me lire. Mais que cela nous amuse ou pas, nous n'avons pas le choix : ce qui se mijote est une telle erreur que - si elle atteint son terme - il faudra recenser un par un tous ceux qui seront restés inertes quand ils auraient pu protester, refuser, manifester. Car dans quelques années, quand l'échec sera patent, les mêmes qui auront fait la faute ou bien collaborer activement ou passivement, ces mêmes-là ne manqueront pas de hurler avec les loups contre une installation dont le prix à lui seul aura dramatiquement augmenté la dette de notre commune, dont les frais de fonctionnement nets de toutes recettes se chiffreront par centaines de milliers d'euros chaque année et, plus grave encore, dont la fréquentation maigrichonne et sans réel intérêt, démontrera l'ineptie du projet.

Et puis trop, c'est trop ! L'affaire est montée par ce maire et son entourage dans des conditions de dissimulation, de secret et de mensonge qui passent les bornes. Si vous n'en êtes pas encore convaincus, lisez ce qui suit.

Serge Paquin


From: Serge Paquin

To: Mairie de Val
Sent: Wednesday, August 15, 2007 4:11 PM
Subject: Centre dit Sportif, le " Programme"

A l'attention de monsieur le maire de Val d'Isère
Copie à l'ensemble des élus

Réf: Construction d'un centre dit sportif à Vers les Eaux

Monsieur le maire,

Le mois dernier, vous avez remis aux trois groupes d’entreprises sélectionnés le « Programme », c'est-à-dire le cahier des charges, sur la base duquel ces entreprises sont en compétition pour réaliser le Centre dit Sportif à Vers les Eaux. Le groupe retenu doit, conformément à votre choix, opérer en « conception-réalisation ». Or vous savez ce qu’écrit la Cour des Comptes au sujet de ce concept :
"Ces avantages (ceux de la conception-réalisation) ne jouent réellement que si le programme est défini préalablement et en termes précis, grâce à des études suffisantes menées à l’initiative du maître d’ouvrage".
Cette réalité nous a donc conduits à vous interroger sur le « programme » remis aux entreprises et à vous demander en vain de nous en donner la copie. Cette demande, nous l’avons renouvelée auprès de vous par un premier mail en date du 25 Juillet dernier. À nouveau sans réponse de votre part, nous avons réitéré notre demande par un nouveau mail, le 2 Août, sans réponse à ce jour.
Nous avons lu « Le point SUR LES TRAVAUX 2009 » que vous avez récemment publié. Nous y avons appris que vous nous convoquerez le 27 Septembre pour une réunion du Conseil qui aura pour objet de prendre connaissance de l’avis du Jury d’ouverture des offres qui doivent être reçues le 14 Septembre.

Ce sera le jour J puisque le Conseil sera invité à exprimer - par delà la seule question de choisir entre telle ou telle groupe (Dumez, SPIE, Bouygues) - son opinion sur la question fondamentale : oui ou non, veut-on construire cette nouvelle installation qui, pour la 1ère fois va être présentée et soumise – enfin – au vote du Conseil municipal ?

Dans ces circonstances, monsieur le maire, il est inconcevable que vous continuiez à priver les élus de la communication du « Programme » de conception-réalisation qui constituera la feuille de route des entreprises. Nous demander le 27 septembre - à nous élus - de désigner un groupe d’entreprises après nous avoir refusé cette parcelle tardive d’information que constitue l’étude du « Programme » qui est entre les mains des entreprises depuis le début de Juillet, est tout simplement aussi ridicule que de demander à un coureur de faire un slalom en le privant de reconnaissance.

Croyez, monsieur le maire, en ma considération distinguée.

Serge Paquin

samedi, août 11, 2007

La Patinoire patine grave…

Il aurait pu être une fois un joli lac glacé sur lequel, au clair de la lune, au son long des violons, des jeunes filles en jupon eussent virevoltées au feu étincelant des lumières et des lampions, sous les yeux émerveillés des riverains accoudés à leurs balcons. Il n’en aurait coûté que 1 800 000 €, promettait enthousiaste la municipalité. On était en 2003, l’Affaire n’avait pas encore éclaté.

Quatre ans ont passé. L’Affaire est finie. On a la patinoire. Mais le son des violons est perdu pour toujours, les feux de la glace ne brilleront jamais. Dès la nuit venue – elle vient tôt sous nos cieux - la Patinoire sera muette et aveugle.

Il en aura finalement coûté tout compris : construction, astreintes, avocats, huissiers, coût de l’argent bloqué plus de 3 ans dans un chantier pétrifié… 3 400 000 €. C’est beaucoup pour une patinoire mal aimée, mal votée, sans musique, sans éclairage, fermée à 21:00 h et interdite l’été aux skate-boards, rollers et autres distractions bonnes pour les « djeun’s » mais qui déplaisent à nos responsables épris du calme propre aux villes d’eaux et aux maisons de retraites.

La municipalité, - bien honnête comme on le sait - se demande de quel montant elle devrait loyalement déprécier une installation amputée de ses attraits par les concessions qu’il a fallu consentir aux hôtels et autres résidences riveraines, pour poursuivre jusqu’au bout son caprice.

La réponse, nous la lui proposons : elle devrait admettre une dépréciation égale à la différence entre son projet romantique de l’année 2003 et ce qu’il en reste en l’an de grâce 2007. Il y a de quoi donner un joli coup de « poussette » aux 3 400 000 € de base. Cela fait cher du salto.

jeudi, août 09, 2007

Le feuilleton du centre (fin)

4ème épisode : Plan de rechange (3ème partie)

3) Le « Forum Vers les Eaux »

Voici en résumé les 3 réalités auxquelles nous devons faire face :

1) Première réalité : La perspective de nous retrouver avec sur les bras le Centre-dit-Sportif de monsieur Catelan, installation coûteuse à construire, ruineuse à entretenir et surtout installation décalée par rapport au goût et aux besoins de notre cible de clientèle. Le choix en a été du reste fait non dans l’intérêt de notre clientèle mais par des responsables municipaux aveuglés par les championnats du monde.

2) Deuxième réalité : la station de Val d’Isère souffre d’un déficit incontestable dans le domaine des infrastructures d’attractions et de loisirs proposées après le ski à sa clientèle. Il est donc souhaitable qu’elle se dote d’installations appropriées. Ce n’est pas une raison pour se tirer dans le pied en construisant n’importe quoi, comme on le voit faire dans cette affaire.

3) Troisième réalité : Avec ce projet de Centre-dit-Sportif qui s’ajoute à une longue liste, cette mandature, qui a dépensé sans discernement, s’apprête à léguer un endettement communal considérable.

C’est ce constat qui nous conduit à souhaiter la reprise de « Vers les Eaux » par un opérateur indépendant, si c’est possible, la CDA / STVI. La CDA est, chacun le sait, un professionnel expérimenté de l’industrie des loisirs. Mais, direz-vous, pourquoi devrait-elle aller se fourrer dans cette galère ? Elle a racheté la STVI parce qu’il s’agit d’un des plus beaux parcs français de remontées mécaniques, ce n’est pas pour construire et gérer des bowlings, des cybercafés, des practices de golfs « indoors » ou quoi que ce soit de ce genre !

Certes. Mais elle y trouverait une contrepartie : ce serait la pérennisation de sa concession actuellement menacée par une échéance assez proche (12 ans). Or, à compter de cette échéance, que peut-il advenir ? Sans doute Val d’Isère lancera-t-elle un appel d’offres pour déléguer à nouveau la concession au mieux offrant. On voit mal qui cela pourrait être, hormis la STVI.

Mais Val d’Isère pourrait tout aussi bien, en 2020, décider de profiter de l’expiration de sa concession pour mettre purement et simplement fin à toute délégation, jugeant - après tant d’années - qu’elle a acquis l’expérience et qu’elle dispose des moyens de gérer elle-même son service public de remontées mécaniques qui est si rentable.

On peut penser que ce risque - éloigné de 12 ans certes, mais bien réelle - ne peut laisser indifférente une grande entreprise comme la CDA à laquelle serait offerte l’opportunité de l’écarter en consolidant la position de sa filiale avec une « concession durable ».


FIN


Ici s’achève « Le feuilleton du Centre ». Nous avions très à cœur qu’il soit terminé avant le conseil municipal qui se tient ce soir. Vous a-t-il convaincu des deux choses essentielles ? :

1. La première est qu’une somme d’argent considérable est en cause (10 fois plus que la Patinoire des Lèches par exemple). C’est un montant comme jamais, dans toute son histoire, Val d’Isère n’en a dépensé. Évitons que cela ne soit le plus grand gaspillage réalisé dans uns station de sports d’hiver !
2. En second lieu, la situation – pour mal engagée qu’elle soit aujourd’hui – n’est pas irréversible. Encore faut-il que les Avalins s’y mettent tous. Or viendra le jour – le 27 septembre probablement - où le maire devra soumettre au vote de son conseil le choix du groupe d’entreprises qu’il préfèrera aux deux autres pour rouvrir le chantier à « Vers les Eaux ». Ce jour-là, Val d’Isère n’aura pas seulement besoin d’une opposition municipale. Elle aura besoin de tous les Avalins. Et leur comportement constituera un vrai test. Car il ne faudrait pas que le désintérêt de la population de Val d’Isère serve d’excuse à notre municipalité, ou pire de caution.

Serge Paquin

samedi, août 04, 2007

Le Feuilleton du Centre

4ème épisode : Plan de rechange (2ème partie)

2) « Grands travaux » et finances communales

Évidemment, pour le moment, on ne sait pas très bien. 20 millions ? 25 millions ? 30 millions ? Avec ou sans la TVA ? Avec ou sans la chaudière à bois ? Avec ou sans la démilitarisation de l’actuelle piscine municipale ? Avec ou sans le coût de sa reconversion ? Avec les 900 000 € versés à JAPAC, notre maître d’œuvre remercié ?

Pourquoi ne publiez-vous rien, monsieur Catelan ? Ah, si ! Vous avez publié ce mois-ci un chiffre, dans une feuille appelée « Le point SUR LES TRAVAUX 2009 ». Vous avez publié en effet que le Centre Sportif aurait un « coût d’objectif » de… 13 800 000 €. H.T. Nous ne savons pas trop ce qu’est un « coût d’objectif ». Si ce mot compliqué veut seulement dire "estimation" , alors nous affirmons que ce chiffre est ridiculement faux et que l'expédition dans laquelle vous nous entrainez à « Vers les Eaux » sera d'un coût d'une autre taille. Le « coût d’objectif » s’avérera être le coup du Père François. On a l’habitude, vous nous avez déjà fait plusieurs fois... le coup. Mais on vous pardonne, on sait bien que vous êtes fâché avec les chiffres.

Ce qui est certain, c’est que venant derrière le Centre technique de la Daille, derrière la Patinoire des Lèches, derrière la rénovation des Richardes, derrière la construction des Côves et celle des Campanules, derrière le rachat des Jardins de la Balme, derrière les championnats du monde côté pistes, du côté centre de presse, du côté parkings souterrains, venant donc derrière tout cela et derrière tout ce que nous avons pu oublier - et en dépit de quelques millions de subventions - nos finances communales sont à genoux.

C’est la raison pour laquelle nous devons appliquer une action de changement c'est à dire – pour parler vrai – un plan de sauvetage des meubles. Ce plan de rechange, nous lui avons donné un nom. C’est le « Forum Vers les Eaux ». Nous en parlerons dans quelques jours. Ce sera alors la fin de notre « Feuilleton du Centre ».

Mais pas la fin de ce que nous avons à dire, monsieur le maire, avant le conseil municipal-fantoche que vous avez prévu de réunir le 27 septembre. Car le 27 septembre prochain, votre plan est en effet de faire avaler à votre majorité la plus grosse pilule du tube que vous leur avez remis lorsqu’ils vous ont élu maire en mars 2001 : vos élus devront faire semblant de choisir eux-mêmes le groupe d’entreprises qui construira votre Centre Sportif. Il s'agit pourtant d'un Centre Sportif :

1) Sur l’opportunité duquel ils n’ont jamais été consultés.
2) Sur le contenu duquel ils n’ont aucun renseignement.
3) Dont le Programme de construction ne leur a pas été soumis.
4) Programme dont une simple copie leur a même été refusée malgré leur demande.
5) Dont le budget relève, pour dire la chose poliment, de la plus haute fantaisie, et dont l'analyse détaillée est refusée aux élus qui la réclament.
Oui, le 27 septembre sonnera l'heure des comptes et de la vérité. Ce sera l'accord donné par votre conseil de faire la plus grosse erreur jamais commise dans une petite commune par une équipe incompétente, irresponsable, imprudente et entêtée. Ou bien alors, dans un sursaut tardif mais honorable, ce sera enfin le bon choix, celui de mettre en oeuvre une action de redressement courageuse et énergique. Cette action, c'est notre "Plan de rechange".
(à suivre)
Le côté fâcheux de l'histoire
On peut parfois lire, parmi les commentaires faits dans ce blog, l’exaspération de ceux qui désapprouvent les choix ou les décisions du maire. Je voudrais y mettre mon grain de sel :

Monsieur Catelan a été élu, en 2001, maire de Val d’Isère. La chose a eu lieu de façon démocratique. Aujourd’hui, sur 19 conseillers élus, 12 lui apportent leur soutien, formant ainsi ce que l’on appelle la majorité. Fort de cette majorité et de sa loyauté, Monsieur Catelan dirige la commune comme il lui semble souhaitable et non évidemment comme le souhaiteraient ceux qui critiquent ce qu’il fait.

C’est comme cela que ça se passe dans n’importe quelle démocratie, et, pour ceux qui trouvent que ce n’est pas bien, qu’ils se rappellent ce qu’en disait Winston Churchill : « La démocratie est un détestable système…mais c’est le moins mauvais ! »

Ce qui ne va pas du tout, en revanche, est la façon dont monsieur Catelan gère les critiques qui lui sont adressées et la négligence qu’il porte à toute forme d’information envers ses concitoyens. Il suffit de le contredire pour être une sale bête et de le contrarier pour devenir malfaisant. Quant aux attaques dont son personnage politique est l’objet il les range parmi le lot des « attaques personnelles » dont on le persécute. Voilà en fait un homme qui avait promis la transparence et qui nous englue dans la plus opaque des ignorances, qui se piquait d’écouter et qui est sourd comme un pot à tout ce qu’on lui dit ou écrit, qui s’était juré de communiquer de façon exemplaire, et qui reste muet.

Avant la fin du mandat je publierai le nombre considérable des interventions que j’ai faites au conseil, le nombre de lettres, le nombre d’e-mails qu’en près de 7 ans je lui ai adressés. En réponse je n’ai jamais rien eu. Est-il possible que pendant tant d’années je ne lui aie dit ou écrit que des bêtises ? Ce que je disais ou ce que j’écrivais était-il si mal formulé, si mal écrit que cela était incompréhensible et ne méritait pour toute réponse que le silence ? En tout cas, pour moi, quel expérience ! Et quelle leçon de modestie…

À moins qu’immobile par nature, peu doué pour convaincre, ni porté à choisir et moins encore à décider, le voilà enclin à se déterminer en fonction de l’avis de ses proches plutôt que par conviction. N’est-ce pas ce qu’il fait au conseil en s’interdisant si souvent de prendre parti avant de savoir de quel côté souffle le vent ? Aussi, quand on l’interpelle, qu’on lui demande pourquoi, combien, quand, ou bien lorsqu’on le critique, que l’on s’oppose, qu’on lui dit non, il se tait. Par indifférence, hauteur ou mépris ? Pas du tout. C’est parce qu’il est vide de conviction.

C’est du reste le côté fâcheux de l’histoire.

jeudi, août 02, 2007

Le feuilleton du centre


4ème épisode : Plan de rechange (1ère partie)

Au commencement de ce « Feuilleton du Centre » nous posions la question : « Y a-t-il une marge de manœuvre ? ». Nous allons vous montrer que la réponse est oui. Il y a une marge de manœuvre. Cette marge réside dans la mise en œuvre d’un plan de rechange.

À peine les Avalins étaient-ils informés - au début du mois de janvier dernier – de l’éventualité d’une cession de la STVI à la Compagnie des Alpes (CDA) que Renouveau de Val s’exprimait aussitôt dans sa « Tribune », dans ce blog, et au micro de Radio Val.

Notre proposition était que cette opération soit assortie d’un accord entre la Commune et le groupe CDA / STVI. Selon nous, la concession – normalement vouée à expirer en 2020 - devrait être résiliée immédiatement d’un commun accord entre les parties. Elle serait alors remplacée – dans le cadre bien sûr d’une procédure d’appel d’offres – par une « concession durable », repoussant ainsi l’expiration de la convention à une date clairement plus éloignée. En échange de cet avantage, notre concessionnaire, ou sa société mère, accepterait de reprendre le chantier à « Vers les Eaux », qui serait reconverti en Centre de Loisirs et d’Attractions. Cette future infrastructure, nous l’avons appelée :
« Forum Vers les Eaux ».

Notre réflexion procédait de l’analyse suivante :

1) Le projet Catelan d’un Centre-dit-Sportif n°2 est coûteux et futile. Il est aussi complètement décalé par rapport à notre « cible de clientèle », c'est-à-dire par rapport à la clientèle présentant le meilleur profil de consommation souhaitable. Pire il va à l’encontre.
2) Cet investissement, s’ajoutant à ceux qui l’ont précédé, déséquilibre gravement nos finances publiques, la dette et l’annuité de la dette qui en résultent étant vouées à atteindre un niveau insupportable.
3) Il existe une alternative possible : c’est le
« Forum Vers les Eaux ».

1) Un Centre coûteux, futile et décalé

En construisant un « centre sportif » - qui ne semble guère devoir être autre chose qu’une piscine – qui donc croit encore que monsieur Catelan voulait satisfaire un besoin que Val d’Isère éprouvait depuis longtemps ? Du reste, si ce Centre Sportif répondait à un besoin ou un désir anciens, monsieur Catelan peut-il expliquer pourquoi ni lui, ni ses adjoints n’en avaient jamais évoqué l’intérêt dans le passé, et pourquoi ce projet ne figurait pas parmi leurs diverses promesses de campagnes électorales antérieures ?

Faut-il redire que l’on ne construit pas une installation pareille seulement pour l’usage – pour une courte quinzaine de jours - d’un centre de presse ? Ni pour faire « comme Tignes » ? On réalise pareil projet quand on a la certitude que l’installation envisagée va donner pleine satisfaction à la « cible de clientèle » que l’on vise. C’est quoi, la « cible de clientèle » que l’on vise ? C’est la clientèle que l’on souhaite recruter parce que son profil socio-économique correspond le mieux à l’intérêt à moyen terme et à long terme de la Station. Avec votre piscine, monsieur Catelan, non seulement on est loin du compte, mais pire, on se tire dans le pied ! Croyez-vous réellement que c’est notre « bonne clientèle » qui fera la queue devant votre centre aquatique ?

Alors, pourquoi nous avoir fait ce coup là, monsieur le maire ? La raison est simple : il vous plaisait, en vue de la date magique de 2009, de montrer - aux uns et aux autres - un centre de presse unique, grandiose, exceptionnel, marquant ainsi de votre signature vos championnats du monde. Quel fiasco !

(à suivre)