mardi, mai 29, 2007

Créer une délégation de service public pour gérer nos parkings ?
Les raisons de dire NON…(2)

Devant le CTP réuni ce matin, les élus présents de l’opposition municipale ont expliqué leur désaccord sur le projet de création d’une délégation de service public pour gérer nos parkings. Rappelons (voir blog du 19 mai) que la municipalité avait argumenté son projet en affirmant qu’une gestion déléguée présenterait les mérites suivants :

a) Expertise d’une entreprise privée
b) Réalisation d’économies d’échelle
c) Optimisation de la fréquentation des parkings
d) Meilleure communication vis-à-vis des usagers

L’opposition a énuméré devant le CTP les différentes raisons de dire NON. Voici les deux premières :

1) Le premier argument de la municipalité en faveur du projet est qu’il est « de nature à faire bénéficier la Ville de l’expertise et de la technicité des sociétés privées… ». Si à chaque fois qu’elles ressentent le besoin de bénéficier du savoir-faire du secteur privé les collectivités locales se mettent à créer une délégation de service public, il ne restera bientôt plus un seul employé communal en fonctions ! Dieu merci, une commune peut fort bien tirer bénéfice de la compétence du secteur privé de façon moins radicale, et sans lui abandonner pour autant ses responsabilités :
· Soit en recourant aux services d’un conseil en organisation pour l’assister dans la conception et l’organisation de son projet.
· Soit en recrutant un professionnel venant du privé pour l’aider à structurer son installation, puis en assurer la direction.

2) Le deuxième argument de la municipalité tient en sa conviction qu’en plaçant un délégataire de service public unique en charge de gérer les parkings couverts, cela « permettrait de réaliser des économies d’échelle ». Pourquoi donc ? Pourquoi le transfert de la gestion actuelle placée entre les mains d’un opérateur qui est lui-même unique (c'est-à-dire la Commune) à un autre opérateur unique (qui serait un délégataire) garantirait-il de « dégager des économies d’échelle » ?
(à suivre…)

samedi, mai 19, 2007

Et pourquoi pas un nouveau concessionnaire…

C’est la proposition présentée par la municipalité au Conseil municipal du mois d’avril. Le projet est de créer une nouvelle délégation de service public chargée de la gestion des parkings couverts de Val d’Isère. Le parc transférable sous contrôle du concessionnaire envisagé comprendrait les 1200 places existantes auxquelles s’ajouteraient celles que la Commune va construire à Vers les Eaux et celles du parking public de la Daille actuellement géré par Pierre et Vacances.

Voici les 4 arguments avancés par la municipalité :

1. Bénéficier de l’expertise d’une société privée.
2. Optimiser la fréquentation des parkings.
3. Réaliser des économies d’échelle.
4. Améliorer la communication vis-à-vis des usagers.

Conformément à la loi, le CTP sera saisi lors d’une réunion qui se tiendra le 29 Mai prochain. Ce sera pour l’opposition municipale la première occasion de donner son avis sur un projet dont elle a pris connaissance au cours de la réunion du dernier conseil ( à suivre…)

jeudi, mai 10, 2007

PLU et...communication

Il a été proposé dans ce blog que le PLU soit passé aux Avalins via le Net. C’est une bonne idée. Mais son auteur-blogueur (et un peu blagueur) répugne à en faire la demande à monsieur le maire pour ne pas dit-il
« compliquer les choses avec le personnel de la mairie » ( ?). Il suggère tout bonnement que Serge Paquin - auquel apparemment il n'est pas grave de "compliquer les choses" - et qui, « en tant qu’élu, devrait être en possession du document » le publie en toute simplicité sur notre blog...
Malheureusement, c’est non. Pour les raisons suivantes :

1. Le projet comprend une quarantaine de pages, écrites très petit. Cela doit faire entre 10 000 et 20 000 mots. Sous le format « blog » cela couvrirait des dizaines et des dizaines de pages d’écran…

2. Le PLU comprend en outre 3 grands plans. Chacun d’eux fait à peu près 2 m2. Soit 6 m2 en tout…Impossible à réduire (sauf à utiliser un microscope pour lire sur l’écran !).

3. N’importe quel Avalin peut, bien entendu, se rendre en mairie pour consultation de l’ensemble de la documentation, texte et plans.

4. N’importe quel Avalin peut, bien entendu, demander également en mairie une copie, contre remboursement des frais de photocopie.

mardi, mai 08, 2007

« Débattre » ou se battre ?

Un avalin intervient souvent sur notre blog et dans une forme sympathique. Sa contribution favorise utilement le débat. Il précise ne soutenir personne, ce qui est bien son droit. Il est parfois de notre avis mais laisse comprendre qu’il désapprouve un peu notre ton incisif. Pour ma part, j’apprécie sa courtoisie et son style agréable même si je ne partage pas la priorité qu’il semble accorder à la modération consensuelle sur l’engagement, un peu vite entaché à ses yeux de parti-pris.

Car la politique – et ce dont nous traitons dans notre blog, c’est la politique de Val d’Isère – est synonyme d’engagement. Cela conduit évidemment à interpeller plus qu’à ménager, à provoquer plutôt qu’à éluder. Il s’agit d’affirmer sa vérité, de tenir son cap contre les critiques et les reproches. Telle a été ma ligne dans le passé et ce l’est maintenant à Val d’Isère. Ce n’est pas le modèle récemment proposé aux Français - et approuvé par 80 % d'entre eux - qui m’incite à changer.

Dans un blog politique, se féliciter de ne soutenir rien ni personne n’est pas un fait d’armes. Car indépendance et abstention ne riment avec absence et abandon que si l’on fait des vers. Or la politique n’est pas la poésie. La politique, c’est le mouvement et non la posture, le choix et non le quant-à-soi. Certes, il faut savoir « participer aux débats ». Mais je me méfie des gens dont le débat est le sport favori : À toujours débattre on en oublie de se battre. Gouverner, c’est choisir.
Serge Paquin

vendredi, mai 04, 2007

Énergies lentement renouvelables
« Quant à encourager le chauffage au bois sous prétexte qu’il s’agirait d’un recyclage du carbone absorbé par les plantes par la photosynthèse, cela conduirait inévitablement à détruire nos forêts comme l’ont fait les Écossais et les Islandais autrefois. En effet, pour brûler un arbre, il faut un jour ; pour le faire grandir, il faut dix à quinze ans… » (dans : « Ma Vérité sur la planète » de Claude Allègre, scientifique et chercheur, professeur émérite à divers Instituts parmi lesquels l’Institut universitaire de France. Membre de l’Académie des sciences, de l’Académie des sciences des Etats-Unis, de l’Inde, et de la Royal Society. Ancien ministre de l’Éducation nationale).

mardi, mai 01, 2007

Réponse à la bonne question d'un blogueur au sujet de la Lettre ouverte à messieurs Catelan & Killy

« Mais que feriez-vous du chantier qui est en friche ? »
C’est la question posée le 29 avril par un blogueur dans les « comments » de la lettre ouverte adressée à messieurs Catelan et Killy. Je réponds ici, non sans rappeler d'abord que :

1. Cet investissement, qu’il soit de 20, 25, 30 millions d’euros ou plus, n’est pas supportable par nos finances publiques compte tenu du niveau atteint par notre endettement et de la faible marge laissée par notre budget de fonctionnement. Il y a des réalités – qui sont en fait des évidences – dont il est surprenant et triste qu’elles ne recueillent l’adhésion générale… que lorsqu’il est trop tard.
2. La nature de l’installation envisagée est, en tout état de cause, d’un intérêt durable très douteux.
3. Val d’Isère dispose actuellement d’une piscine située à quelques dizaines de mètres. Le coût de son désarmement et de sa reconversion grèveront d’une façon supplémentaire et lourdement le budget de l’opération. Personne n’en parle.
4. Le chauffage prévu par chaudière à bois – miracle environnemental devant lequel j’ai du mal à me prosterner - nécessitera un autre investissement supplémentaire de l’ordre – nous dit on – de 2 500 000 €.
5. La dépense finale : nouvelle piscine + désarmement / reconversion de l’actuelle piscine + chaudière à bois… dépassera l’imagination.

Je réponds maintenant à la question posée par notre ami blogueur : « Mais que feriez-vous du chantier qui est en friche ? »

Il y a plus de trois mois – à Radio Val le 16 janvier, dans ce blog le lendemain, puis dans la Tribune de Renouveau de Val - j’ai suggéré que la Commune propose à la Compagnie des Alpes de reprendre le projet. Sur ce site reconverti, elle pourrait alors développer un « Forum Vers les Eaux » destiné à accueillir diverses infrastructures de loisirs autour d’un centre d’attractions couvert. Lorsque j’ai avancé cette idée, l’affaire CDA-SOFIVAL n’était pas encore conclue. Mais il fallait faire vite pour encourager notre municipalité à réfléchir à cette reconversion au lieu de poursuivre les travaux du Centre Sportif. Un centre d’attractions, on sait que c’est le métier de la CDA. Le Forum pourrait également accueillir d’autres installations telles que bowling, cinémas, restaurants etc. À l’objection que la CDA n’a pas de raison d’accepter, on répond qu’elle pourrait trouver cette raison dans notre accord à substituer une convention STVI durable à la convention actuelle qui expire en 2020.

Cette proposition ne compromet en rien l’utilisation provisoire du site pour accueillir la presse en janvier 2009.
Serge Paquin