jeudi, septembre 27, 2007

Le Conseil Municipal...


...a voté le Centre Sportif

Il y avait ce matin 35 personnes dans le public. Nous les félicitons et les remercions de leur présence. Les 65 qui ne sont pas venues ont beaucoup manqué à Val d'Isère.

Ce qui sépare la majorité de l'opposition est leur appréciation diamétralement opposée sur l'intérêt de cette fichue installation. La majorité estime qu’une grande et moderne piscine municipale, c’est une forte valeur ajoutée à l’offre faite par Val d’Isère à sa clientèle.

L’opposition est d’un avis diamétralement opposée. Elle juge que l’on investit une montagne d’argent dans un projet dépassé, démodé, qui n’est plus en phase avec notre cible de clientèle. (voir le blog de Val Différence). Un jeune élu demande à monsieur Paquin : « Comment pouvez-vous affirmer ce que vous dites ? ». Le brave homme répond : « Parce que j’ai une certaine expérience ». Et l’autre de rétorquer : « Moi aussi, j’ai de l’expérience ! ». Ben tiens…

Et puis, il y a l’argent. Le conseil retient par 11 voix contre 8 la proposition Bouygues à 22 000 000 €. Avec une mauvaise foi étonnante, la municipalité dit :

« Regardez : 22 000 0000 €, alors que nous recevons une subvention de l’Etat de 7 000 000 € à laquelle on peut ajouter 5 000 000 € du CLO, cela fait un financement assuré à hauteur de 12 000 000 € ! Il faudrait être fou pour résister à la tentation de réaliser un investissement de 22 000 000 pour seulement 10 000 000 € ! Pourquoi ? Mais parce que l'affaire est subventionnée à 54 % ! »

C’est faux de A à Z dit l’opposition.

D’abord, le projet, ce n’est pas seulement le devis Bouygues, loin s’en faut. Aux 22 000 000 € Bouygues, il faut ajouter, sauf à pêcher gravement par omission :

I Le terrassement et le dévoiement des réseaux déjà effectués : 2 600 000 € II Honoraires du maître d’œuvre remercié (JAPAC) : 900 000 € III La chaudière à bois : 2 500 000 € IV Une provision pour TS ; 2 000 000 € V Le désarmement et
la reconversion de la piscine : 6 000 000 €
TOTAL 14 000 000 €

Le budget s’établit alors réellement : 22 + 14 = 36 000 000 € !

Par ailleurs, s’il est bien exact que la subvention d’Etat (7 000 000 €) est subordonnée à la réalisation d’une installation aquatique, ce n’est absolument pas le cas des 5 000 000 € promis par le CLO.

Ainsi, toutes subventions prises en compte, la vérité est que le budget global est de :

36 000 000 – 7 000 000 = 29 000 000

CONCLUSION :

La majorité estime réaliser une affaire formidable qui ne coûte que 10 000 000 €.

L’opposition estime quant à elle que nous faisons au contraire une opération sans débouché, totalement décalée par rapport à notre cible de clientèle, qui va en réalité coûter globalement 29 000 000 € . Et nous disons 29 000 000 € en tenant compte de la subvention d’Etat de 7 000 000 €. Mais pour ce qui nous concerne, nous prévoyons un tel déficit d’exploitation annuelle (1 000 000 € par an) que nous estimons que la subvention devrait plutôt être mise de côté pour éponger le fonctionnement des 7 ou 8 prochaines années.

Mais voilà ! C’est voté.



mardi, septembre 25, 2007

Appel citoyen...

...aux avalins de toutes opinions !

Il y a peu de temps, dans ce blog, certains appelaient à la mobilisation, voire aux armes ! Je ne les y encourageais pas. Beaucoup d'entre nous sont certes complètement en désaccord avec la façon dont cette commune est gérée, mais elle l'est en vertu de la désignation démocratique des avalins. Un plus grand nombre encore est opposé à la réalisation d'un projet ruineux et dépourvu d'intérêt pour l'avenir de Val d'Isère. Mais s'il est voté par le conseil municipal réuni jeudi matin, la municipalité le mettra régulièrement en oeuvre.

Ce à quoi je vous appelle jeudi n'est en aucune façon une manifestation. Je vous demande d'assister au conseil municipal et, dans le calme et le respect de vos responsabilités, de marquer par votre présence l'engagement citoyen de notre pays.

La seule et unique chance, jeudi 27 septembre, d'un vote de refus du conseil est la prise de conscience, le sursaut, de certains élus de la majorité sérieusement ébranlés et qui doutent. Il ne s'agit pas de les intimider. Il ne s'agit pas de chahuter. Il s'agit de montrer à ces quelques élus, sincèrement partagés entre leur loyauté à l'égard du groupe auquel ils appartiennent et leur conviction, que ce groupe et son chef les entraînent dans la mauvaise direction, dans un mauvais projet, dans une impasse dramatique pour leur pays.

Or cette prise de conscience, c'est vous, par votre présence, qui pouvez la leur faire prendre. Il ne s'agit pas d'une intimidation mais de leur donner conscience que les avalins sont très nombreux à partager l'analyse d'une opposition que l'on diabolise dans leur camp.

Or le meilleur service que les avalins peuvent rendre à la municipalité, c'est leur indifférence. Citoyens de Val d'Isère, engagez-vous ! Marquez par une présence massive à ce conseil décisif l'engagement citoyen d'un pays qui entend porter témoignage auprès de ceux qui le gouvernent.

JEUDI, 08:00 am, QUOIQU'IL ARRIVE !

Serge PAQUIN



lundi, septembre 24, 2007

Le projet, le budget...

...
...l'apprenti-sorcier
et le contribuable

Nous avons pris deux soirées pour étudier sérieusement la délibération décisive qui sera proposée au Conseil Municipal après-demain, jeudi 27 septembre à 08:00 h.
Dans le dossier du conseil, qui ne compte pas moins de 150 pages, on trouve au point n°8 quelques rares feuillets concernant le Centre Sportif.

Cette documentation « aquatique » se compose essentiellement de perspectives dessinées et coloriées sur lesquelles évoluent des dames et des messieurs en costumes de bain, dans une ambiance de résidence hôtelière pour personnes âgées.

Certaines de ces perspectives sont flatteuses puisque l’une d’entre elles ne craint pas de laisser penser que la piscine représentée comporte 7 à 8 lignes d’eau, ce qui est douteux. Si les chiffres sont gens menteurs, que dire des perspectives publicitaires !

Hormis les dessins, il n’y a rien. Ni descriptifs, ni plans, ni échantillons des matériaux et des matériels, ces derniers fussent-ils simplement photographiés. Rien. Il n’y a rien dans le dossier présenté aux élus… sauf les prix !

Oui, les prix eux sont là. Les 3 concurrents sont dans un mouchoir de poche entre 22 et 23 millions d’euros TTC.

Voici en conséquence, et enfin, le budget global approximatif du mystérieux "Centre dit Sportif bis" et ses annexes que l’opposition municipale s’estime être en mesure de vous présenter :


I. Projet SPIE BATIGNOLLES : 23 000 000 €
II.Terrassement/ dévoiement des réseaux : 2 600 000 €
III. Honoraires JAPAC : 900 000 €
IV.Chaudière à bois : 2 500 000 €
V.TS : 2 000 000 €

VI.Désarmt./reconversion de l’actuelle piscine : 6 000 000 €
__________________________________________________
TOTAL : 37 000 000 €

Il faut ajouter aussi environ 100 000 € pour dédommager les deux groupes d’entreprises qui ne seront pas retenus. De même il faut retrancher une subvention de 7 000 000 € en provenance de l’Etat ou d’une Collectivité pour abandon de la réalisation « aquatique ».

Il faut dire une seconde fois que les gens qui voteront cette proposition ne disposent (hormis les prix et les SHON) d'aucune information relative à l'installation qu'ils auront décidé de financer. Oh! Certainement, au Conseil, verbalement, gentiment, le sourire aux lèvres, on ne manquera pas de répondre à leurs petites questions innocentes, sans la moindre impatience...

Ceux des Avalins qui seront dans la salle pourront alors contempler la façon dont on s'y prend pour faire voter un élu en le roulant dans la farine. Moi, je sais : on m'y a copieusement roulé, le 24 avril 2003, pour me convaincre de voter la candidature de Val sur un amas de mensonges. J'ai appelé cela ailleurs une forfaiture.

Un bloggeur, intervenant hier, signale que les adjoints font me passer pour « un dangereux illuminé qui arrange les chiffres pour les enfoncer ». C’est une amabilité qui m’avait déjà été rapportée. Je les attends jeudi à 8 :00 h tous les 5, ces 5 adjoints. S’ils me prouvent qu’ils ont raison, si mes chiffres relèvent de l’illumination, je leur présenterai mes excuses. Sinon, après la forfaiture, les voilà qui barbottent maintenant dans une autre poubelle. En tout cas il ne faudra pas oublier de demander au maire de leur donner à chacun, tour à tour, la parole. Soit ils indiqueront qu'il s'agit d'un ragot, soit ils présenteront leur petite analyse personnelle. Nous les attendons de pied ferme et nous espérons que les Avalins et les Avalines seront nombreux à les attendre également.

Serge PAQUIN

vendredi, septembre 21, 2007

Le réchauffement climatique,

joker de Val d'Isère !


Pôle position...

Le réchauffement climatique – et son corollaire, la réduction de l’enneigement dans les Alpes - entraîneront la disparition progressive des stations de sports d’hiver de moyenne montagne. On ne pourra plus skier que dans quelques stations privilégiées par leur altitude.

L'adage selon lequel ce qui est rare est cher se vérifiera alors : les sports d’hiver – aujourd’hui étape de vacances relativement « grand public » – deviendront, par la force des choses, une destination réservée à une gamme de clientèle suffisamment aisée pour se disputer les quelques stations qui resteront pratiquables.

Val d’Isère sera alors en pôle position. Elle doit donc dès maintenant réfléchir au sens de son histoire pour tirer le meilleur parti d'un environnement nouveau et favorable. Car l’évolution ne se fera pas en 8 jours mais, pas à pas, en plusieurs décennies. Bien gouverner, c’est s'occuper immédiatement de ce qui est difficile et long à faire. Pour Val d’Isère cela implique de s’attacher dès maintenant à l'orientation progressive de son offre globale en direction d’une clientèle aux demandes et exigences différentes.



L'erreur à ne pas commettre…


Le Centre Sportif, comme toute piscine municipale, est une installation à caractère populaire. À ce titre, c'est déjà un projet décalé par rapport à notre cible actuelle de clientèle. Mais qu’en dire si on l’analyse dans la perspective à long terme de sports d’hiver voués à perdre leur clientèle « grand public » au profit d’une clientèle plus aisée ? C’est le type même de l’erreur stratégique : nous nous apprêtons à construire dans une direction alors que l’avenir va dans l’autre.
De nombreux acteurs de la sphère publique ou privée ont marqué leur époque en commettant une erreur stratégique dont les conséquences ont souvent été lourdes, quelque fois fatales. Prenons quelques exemples dont Val d'Isère ne devrait pas s'inspirer :


1. Moulinex ou la folie des grandeurs

Moulinex était leader international dans son métier, le petit matériel ménager. Pris d'une fringale de croissance rapide, les dirigeants se sont lancés dans une politique de diversification débridée. Cette stratégie a dispersé sans grand succès l’entreprise et l’a détourné de ses métiers de base, ce dont la concurrence a profité, l'acculant au déclin.


2. Jaguar ou l’erreur de marché

Installé longtemps au meilleur niveau du haut de gamme, Jaguar a voulu développé une stratégie « grand public ». Non seulement cet objectif a été imparfaitement atteint en raison de la concurrence farouche au sein de ce segment de marché mais surtout la manœuvre a entraîné auprès de sa clientèle traditionnelle une dévaluation de l’image prestigieuse "Jaguar" qui l’a détournée de la marque.


3. Le Parti communiste (PCF) ou le dogme éculé


À la sortie de la guerre, le PCF occupe une place primordiale sur l’échiquier politique français. Sa « part de marché » culmine à 29 %. En 2007, la candidate du PC Marie-Georges Buffet n'a pas atteint 2 %.

La raison est simple : le PCF, parti de la classe ouvrière, s'est enraciné dans le dogme de la "lutte des classes" pour abattre la société bourgeoise. Il est ensuite resté inerte devant l’évolution d’une société de moins en moins ouvrière et l’émergence d’une puissante classe moyenne. Il est mort, ou moribond, faute d’avoir su à temps décrocher du marxisme, comme son voisin le PC italien.


4. Val d’Isère ou la planification oubliée

Erreur stratégique aussi à Val d’Isère. C’était certes la bonne décision que de promouvoir, tout au cours des 25 dernières années, un développement qui a conduit à la construction de près de 10 000 lits. Mais on a fait l'impasse de planifier cette croissance. Cette impasse a conduit à la réalisation presque exclusive de lits de résidences secondaires. On sait malheureusement l’insuffisante rentabilité collective de ce type d’hébergement caractérisé par ses « volets clos ». Il eut fallu assigner à cette croissance un quota de lits à taux élevé de fréquentation et de consommation, comme par exemple les lits hôteliers.


Avec le Centre Sportif se prépare une erreur stratégique de première grandeur. Et-ce parce que cette erreur ne sera payée que plus tard, par les héritiers de ceux qui la commettent, qu’on a le droit de la laisser faire ?

« Aime la vérité, pardonne à l’erreur » (Voltaire)


Pour vous faire une idée
venez assister au
conseil municipal
27 septembre, 8:00 am





dimanche, septembre 16, 2007

Le vote de la candidature du 24 avril 2003...

…7 raisons d'une forfaiture
Conseil du 24 avril 2003 . Le maire, M. Catelan, explique aux élus les conditions de la candidature aux championnats du monde 2009. Il est enthousiaste, il veut convaincre, il va convaincre. Voyez comme il s’y prend :

« La candidature se présente comme une très bonne opération. Regardez plutôt. Si nous sommes candidats, puis si nous sommes ensuite désignés par la FIS, c’est nous qui aurons la charge complète de tout organiser : le fonctionnement et la préparation des infrastructures. En contrepartie, on recevra un très gros budget : La FIS nous remettra 43 000 000 CHF, en francs français, cela fait 187 000 000. En plus, nous aurons des subventions de l’Etat, du Conseil Régional, du Conseil Général, la billetterie, les partenaires… Bref nous avons fait les comptes - je veux dire notre Comité de candidature fait des comptes depuis 4 mois - et je peux vous annoncer le budget qui sera à notre disposition : ce sera une enveloppe totale de 258 000 000 francs. Je vous assure que c’est formidable, vu que le Comité de candidature, présidé par notre ami Claude Régis, a déposé un rapport qui conclut à un budget de fonctionnement qui ne dépassera pas 132 000 000 francs seulement. Cela nous laisse donc : 258 000 000 – 132 000 000 = 126 000 000 francs pour financer les investissements que je vais maintenant vous proposer.

Eh bien, d'abord, un grand parking sous le front de neige, bien utile pour l’avenir, et que nous aménagerons provisoirement en centre de presse pour février 2009. Et puis, on pourrait aussi proposer d’aménager la A pour les épreuves féminines. Mais si les travaux de la piste M
sont réalisés, alors les travaux de la A ne seront pas effectués… (cette dernière phrase figure mot à mot dans le PV du conseil du 24/04/03). C’est dire, chers collègues, que ces championnats du monde pourront, pour l'essentiel, s’autofinancer y compris les investissements".
[1]

Cette présentation si convaincante a entraîné l’adhésion du conseil et la candidature a été votée à l’unanimité.

Eh bien ! Que dire d’un maire qui, ce soir-là, s'avérera avoir menti à peu près sur toute la ligne pour séduire un conseil trop confiant ? Il n'y a qu'une qualification possible : Il est purement et simplement coupable de forfaiture.

Car enfin, tout ce qu’il a dit est faux :

I. Il n’a jamais, absolument jamais, été question que la FIS verse un seul franc à Val
, sauf dans le discours de notre maire.
II. Il n’a du reste jamais été question non plus que la moindre responsabilité soit confiée à Val d’Isère dans l’organisation des épreuves et de la manifestation.
III. Dans ce domaine, la cheville ouvrière devait être - et bien sûr est toujours - le CLO, et lui seulement, dont JCK et Pierrat assuraient la direction exclusive. Etant seul en charge de ce que M. Catelan avait attribué à Val d'Isère (!), il va de soi que c’est donc le CLO, et lui seul, qui est bénéficiaire de l’intégralité de la subvention FIS de 187 000 000 francs (CHF 43 000 000).
IV. A peine la candidature votée par un conseil enfumé, le grand parking sous le front de neige est enterré (c’est le cas de le dire !).
V. En dépit du fait que l’aménagement de la M a bel et bien été réalisé, on se lance quand même dans les grands travaux de la A, riches en euros, rebondissements et autres mesures compensatoires.
VI. On imagine enfin un Centre dit sportif de 6 000 m², aquatique surtout, héros d’un feuilleton pathétique, qui coûtera d’abord 35 000 000 €. Après jet de l’éponge de ce projet pharaonique, on concocte alors, dans un secret qui confine à la dissimulation, une solution alternative affublée d’un autre budget que l’on connaîtra peut-être jeudi 27 septembre 2007 à 08:00 am, en même temps que l’on découvrira le chef d’œuvre dont il est le prix. Trois ans tout de même après Miami...
VII. Personne ne doit oublier que l’ensemble est couronné par une chaudière à bois hors de prix ainsi que le désarmement d’une bonne vieille piscine en état de marche. Il y en a pour de nombreux millions supplémentaires.

Forfaiture, oui forfaiture. C’est bien de forfaiture que nous accusons Bernard Catelan, maire de Val d’Isère. Car c’est bien de forfaiture qu’il s’agit le 24 avril 2003. Obtenir par mensonge et ruse l’accord des élus en vu d’obtenir et de publier leur unanimité en faveur de la candidature pour ensuite renier les engagements pris devant eux et leur substituer un projet et des conditions que près de la moitié d’entre eux récusent catégoriquement, c’est une forfaiture. Forfaiture oui, forfaiture que d’exciper une unanimité obtenue par des manœuvres trompeuses et mensongères pour le seul service de son dessein personnel.




[1]
Ce texte est la synthèse de ce qu'a dit M. Catelan. L'esprit de son exposé et les chiffres avancés sont scrupuleusement respectés.



mardi, septembre 11, 2007

La Perle noire d'un Bilan offerte...




...par un bien brave homme !




On aimerait ne parler que d’avenir. Mais les Perles du Bilan nous interpellent. Et on ne peut tout de même pas laisser passer des énormités qui sortent de la bouche des responsables dans le but d'enfumer les gens.

Dans sa brochure « Bilan de mandat municipal 2001 / 2008» on reçoit de plein fouet (page 19), la surprenante affirmation de M. Catelan selon laquelle la Commune s'est désendettée pendant sa mandature ! Pour le prouver, le maire fournit deux chiffres :

Dette au 1er janvier 2001 : 25 189 599 €
Dette au 1er janvier 2007 : 17 828 045 €

Ces deux chiffres sont exacts. Une conclusion s’impose donc : M. Catelan est un honnête homme. En réalité il n'y a pas de mot pour qualifier la mauvaise foi qui caractérise la présentation faite par M. Catelan.

Faisons ensemble demi-tour à la date du 3 avril 2007 :

C’est le vote du budget. Les élus disposent d’une abondante documentation préparée par les services financiers de la Commune. Parmi eux un dossier « Budget de la Ville ». Allons page 43. Que trouve-t-on ?

On y trouve l’évolution de la dette depuis 2000 jusqu’en 2011 (projection). Or, rappelons-le, M. Catelan a présenté les chiffres de deux années :

1er janvier 2001 : 25 189 599 €
1er janvier 2007 : 17 828 045 €

Que conclure ? Jetons alors un œil sur les autres colonnes de l’état présenté aux élus. Et là, en levant un peu le nez au-delà du 1er janvier 2007 où M. Catelan a eu la malice de s’arrêter, on relève du nouveau, regardez plutôt :

Au 1er janvier 2007 : 17 828 045 €
Au 1er janvier 2009 : 36 731 121 € !

Ainsi, il ressort des documents établis sous la responsabilité même du maire que la dette de la ville est vouée à passer de 17,8 M à…36,7 M...en 2009 ! Soit une augmentation supérieure à 100 % ! Or, cette conclusion est elle-même très optimiste car l'état de la mairie ne comprend pas certains autres emprunts souscrits, ou sur le point de l'être, pour réaliser quelques investissements récents : le centre sportif, la buse du Rogoney, la construction des lits sociaux des Richardes, des Côves et des Campanules, la sécurisation de l’Isère au Laisinant. Aux 36 731 121 €, nous affirmons qu’il faut pour ces raisons ajouter encore au moins 12 000 000 €.

L’endettement de Val d’Isère va donc en réalité passer de 17 828 045 € où il se trouve effectivement au 1/1/07 comme l'indique M. Catelan à 50 000 000 €, voire 60 000 000 € en 2009 - toutes subventions prises en compte - soit une augmentation de …200 % à 240 % !

Le brave homme...

lundi, septembre 10, 2007

Ce que je crois...

...au sujet des championnats
du monde

Je crois que :

1. Seul un cas de force majeure pourrait priver Val d'Isère de l'organisation des championnats 2009. Il y a certes des retards, des contretemps, des bavures, mais insuffisants pour autoriser - à ce stade - la FIS à déplacer l'organisation, le remède risquant d'être plus grave que le mal. Il faut donc arrêter - en particulier sur ce blog - de spéculer inlassablement sur cette hypothèse.

2. Il reste au demeurant une chose très importante pour Val - et généralement très sousestimée par la plupart, hélas ! - et cette chose est la construction du fameux Centre Sportif. Sous prétexte en effet de disposer d'un centre de presse irréprochable pour les championnats 2009, la municipalité s'enferre dans un projet absurde, coûteux et sans avenir économique et commercial. Il faut empêcher cela à tout prix.

Le poids financier - et ses conséquences - que constitue cette installation est insuffisamment apprécié, tant en raison de son prix de fabrication et de son coût de fonctionnement que de l'échec stratégique qu'elle s'avèrera être dans l'avenir.

A l'installation elle-même s'ajouteront du reste le projet "tendance" mais futile d'une chaudière à bois hors de prix et le gachis du désarmement et de la reconversion improvisée de notre brave vieille piscine.

C'est cette question si grave qui explique l'importance que nous accordons au conseil du 27 septembre où sera enfin débattue par le conseil la question de savoir s'il doit suivre ou non la municipalité dans cette malheureuse affaire.

3. Or le débat n'est pas : faire le centre sportif ou se suicider ! En effet le point de non retour n'est absolument pas dépassé ; on peut très bien en effet réaliser une coque en béton (on sait déjà qu'il sera impossible d'en faire plus pour l'automne prochain) mais abandonner le projet "aquatique" et se servir de cette infrastructure pour finaliser ensuite une installation tout à fait différente, le "Forum Vers les Eaux" par exemple ; mais on peut aussi - et c'est notre préférence - abandonner ce chantier pour le moment et nous concentrer sur la préparation d'un beau village de tentes pour la presse 2009, nous laissant ainsi le temps de réfléchir dans la sérénité au meilleur usage possible pour l'avenir de ce site et du terrassement qui y a déjà été entrepris.

4. Le maire et son entourage portent certes une lourde responsabilité dans une situation dont un des symptômes est la démission de JCK et de Jean-Paul Pierrat. Mais ce maire et cet entourage risquent d'être nos adversaires aux élections et nous n'utiliserons pas la situation à des fins électorales. Nous souhaitons au contraire contribuer à gérer au mieux un projet qui requiert la compétence de tous les avalins. C'est du reste ce que nous faisons sans relache depuis le mois de janvier dernier, en critiquant certes le projet présumé de Centre Sportif, mais aussi en proposant une solution alternative et une méthode de financement qui déchargerait Val d'isère d'un lourd fardeau. Espérons que le 27 septembre fournira aux uns et aux autres une occasion de sursaut et de sagesse.

Serge PAQUIN

dimanche, septembre 09, 2007

L'HYPO-MAIRE

…ou l’art de ne pas diriger

Les Français ont voté en avril dernier et ont choisi massivement Nicolas Sarkozy pour être leur Président de la République pour les 5 années à venir. Son discours de campagne était largement basé sur la notion de rupture et de changement pour la société française. La « valeur » travail était quant à elle mise très en avant.

De nombreuses personnalités politiques mais également certaines issues du monde de l’industrie et des spectacles se sont engagées à ses côtés afin de le soutenir et pour dire haut et fort qu’il était bien l’homme dont la France avait besoin.

Depuis bientôt 4 mois, le nouveau Président, avec volontarisme et autorité met en place une équipe capable d’appliquer la politique promise aux français. Il pratique avec un bonheur certain, l’ouverture par delà les clivages traditionnels, mobilise les énergies, tient dans la mesure des possibilités constitutionnelles la plupart de ses promesses et est omniprésent tant sur le terrain que dans les médias. A un point tel que certains « esprits chagrins », sans doute bousculés par tant de changements, l’ont surnommé l’hyper-président.

On peut bien sûr ne pas avoir voté pour lui ou ne pas adhérer avec toutes ses idées, voire être un peu irrité par cette omniprésence, mais force est de constater que ceux qui craignaient sont autoritarisme doivent être aujourd’hui surpris de ses capacités d’écoute et d’ouverture. A l’inverse, certains membres de son parti sont quelquefois déçus de voir à quel point sa capacité à fédérer par delà les clivages prend le pas sur la logique de parti.

A Val d’Isère ce candidat de droite à la magistrature suprême, d’origine étrangère (je fais ici référence aux racines hongroises de notre Président) a été plébiscité comme rarement ailleurs en France ! Alors pourquoi diable ce qui a été jugé bon pour notre pays, ne le serait pas également valable pour notre commune ?

Loin de moi l’intention de comparer Serge PAQUIN à Nicolas SARKOZY même si certains parallèles sont troublants. C’est pourquoi je soutiens Serge PAQUIN. Je serai à ses côtés au mois de mars car ma conviction profonde est que s’il y a une mandature où Val d’Isère a bien besoin d’un homme de la trempe de Serge, c’est bien celle qui va s’ouvrir en mars 2008. Car de quel bilan va hériter Val d’Isère de la part de « l’équipe soudée» de Bernard CATELAN ?

Dans quel état se trouvent les comptes de la commune ? Et pire encore, dans quel état moral se trouvent les employés municipaux et l’ensemble des Avalins ? Il va falloir avoir les épaules larges, les idées claires et l’indépendance suffisante pour redresser tout cela.

En effet, là où en France nous découvrons un hyper-président, à Val nous venons de passer douze ans avec un hypo-maire ! Pas de perspective, pas de management, pas de vision à long terme, pas d’ouverture, c’est désespérant. De plus, face à la présence critique mais juste et efficace d’une vraie opposition, la municipalité pratique le black out complet sur tous ses projets. Comme si le fait d’être transparent vis à vis de « l’infâme opposition » risquait de mettre en péril des projets qui concernent tout le monde. Le tout est souligné par une communication alambiquée et peu sincère, exprimée à grands frais de manière exclusive et partisane !

Or les affaires de la Commune, ce sont les affaires de tous ! Il faut s’engager et se positionner pour exprimer des choix très clairs. Les leaders d’opinions avalins aujourd’hui se cachent, espérant sans doute tirer un quelconque profit de cette situation détestable. Or, plutôt que de se camoufler ou de tenter de monter des listes sans leader crédible, disponible et sans « casserole », ces barons devraient, en se servant de leur influence, pousser leurs ouailles à avoir une démarche citoyenne ou s’engager eux-même.

Sans cette implication de tous autour d’un leader solide et efficace les prochaines élections municipales ressembleront une fois de plus à une loterie et Val d’Isère ne s’en remettra pas ! Je ne veux plus revivre cette situation et je doute que Serge désire cela également.

On doit choisir un futur maire non pas sur les relations personnelles qu’on entretient avec lui ou sur les avantages que l’on pourrait retirer de sa présence à la tête de la commune mais sur sa capacité à bien diriger et ce même dans un petit village.

Un homme compétent et disponible ayant fait preuve d’une grande capacité de travail, n’ayant pas de prise aux pressions et intérêts particuliers et défendant vraiment l’intérêt général, entouré d’une équipe dynamique et efficace, bien implantée localement, ou chacun exprime son opinion et s’engage à la hauteur de ses compétences et de son temps disponible : voilà ce que nous vous proposons !

C’est maintenant qu’il faut s’engager pour Val d’Isère en espérant qu’il n’est pas déjà trop tard tant la fuite récente de tous nos talents est inquiétante !
Préparons-nous un bel avenir !

Patrick MARTIN

mercredi, septembre 05, 2007

Les Perles du Bilan

Dream team or not dream team ?

Egrénons, comme promis, les Perles du Bilan... À tout seigneur tout honneur, relisons ensemble l’éditorial du "Bilan de mandat municipal" rédigé par M. Catelan. L’auteur se complait à y vanter la cohésion, la cohérence et l’efficacité de son équipe municipale.

Nous ne revenons pas sur l'indélicatesse du procédé qui consiste à profiter de cette brochure éditée aux frais de la Commune pour vilipender comme il le fait ses adversaires politiques.


Mais dans son désir de montrer comme il a bien su fédérer et motiver les malheureux qui, peu de temps avant 2001, barbotaient encore « dans les antagonismes ou autres acrimonies », le chef de notre Commune en arrive à prendre ses désirs pour des réalités ou bien à vouloir nous faire prendre, à nous, des vessies pour des lanternes (c’est en lisant les formules lyriques que M. Catelan ne craint pas d'utiliser que l’envie nous vient, à nous aussi, de vous offrir un style fleuri… empruntant, il est vrai, des images plus rustiques).

Parce qu’enfin, la "dream team", elle s’est un peu effilochée en cours de route, semble-t-il.

1) Le premier adjoint Philippe Caillot. Il jette l’éponge après deux ou trois ans, impuissant à suivre le train d’enfer imprimé par « le service des Avalins et de Val d’Isère ». Et d’un,

2) Puis, « action volontaire, constructive et durable » ou non, Marie-Claude Bazile, elle aussi, jette le gant. Et de deux.

3) Le sort d’un directeur général des services, soutenu par certains adjoints, peu appréciés des autres, inspirait au Chef une hésitation insupportablement prolongée. Hésitation si bégayante qu’une partie de l’administration avaline, entre larmes et colère, menaçait de rompre. La plaisanterie s’acheva finalement sur le départ précipité de M. Farine. Et de trois.

4) Plus tard, commentant sans rire un « État des lieux rassurant »(!) (page 17) le maire ne craint pas de soutenir que « la récente démission de Jean-Claude Killy a eu un effet mobilisateur». En somme Jean-Claude serait resté à son poste, c’eût été une catastrophe : le maire et sa dream team auraient sombré dans la démobilisation. En claquant la porte, en mobilisant la presse et le gouvernement sur le bordel sans nom qui se développait sous l’égide de « l’action volontaire, constructive et durable » conduite par Bernard Catelan, Jean-Claude Killy s’avère, sous la plume de M. Catelan, n’avoir fait que ce que lui, Catelan, souhaitait qu’il fit. Mobiliser enfin ses collaborateurs. Et de quatre.

5) Dans l’équipe de commandement de cette mandature, il y a Jean-Lou Costerg. Si cet ancien serviteur de la Commune a une qualité c’est bien d’avoir l'expérience, la compétence et la reconnaissance dans le domaine de la préparation des sites de compétition et de leur sécurité. Mais en haut lieu - ou en semi-haut lieu - l’homme déplait. On l’écarte donc, se privant ainsi du savoir-faire que M. Costerg aurait du mettre – à courte distance de sa retraite - au service des Championnats du Monde. On connaît la suite, ce qu’il en coûtera à l’honneur de tout le monde, et d’abord à celui de Val d’Isère. Et de cinq.

6) Pour faire bonne mesure, citons encore madame Nullans, recrutée pour les grands travaux de la "dream team" et qui, après quelques tours de piste, a rendu son tablier. Et de six.

Et tout ça, sans doute à cause d’une opposition « aussi acerbe qu’acide » et malgré une équipe municipale « qui a su ne pas se désunir sur l’autel de la vindicte voire de l’opprobre».

Nouvelle de dernière minute : Jean-Paul Pierrat, directeur du Comité exécutif du CLO, a démissionné. On devrait dire : "Et de 7". Mais nous n'avons plus le coeur à l'ouvrage. Son départ, après déjà 3 ans de travail, compromet le montage si délicat de l'organisation de la manifestation. Nous avons évidemment certaines informations sur les raisons de sa décision mais il lui incombe, s'il le souhaite, de les faire connaître. Quand à ce qu'en dira la municipalité, nous ne l'écouterons même pas. Nous en avons assez de nous laisser enfumer avec les bluettes contées par ce qu'il reste de la "dream team".

Nota : les passages en caractères italiques et gras sont tous des citations de la brochure « Bilan de mandat municipal ».


mardi, septembre 04, 2007

Les Perles du Bilan

Le Trou Noir


La Palme du « Bilan de mandat municipal » de M. Catelan ne revient pas à la plus grosse, à la plus scintillante de ses perles. Elle revient au contraire à un Trou Noir, masse obscure, menaçante et invisible de l’univers spatial. Qu’est-ce donc ? Ne cherchez plus, c’est « Le trou noir de la Patinoire »…

Nous vous faisons grâce de l’histoire de cette Patinoire des Lèches, élucubrée en 2003 par une municipalité férue de glissades, implantée en 2004 sur un terrain non constructible, et actuellement censée être en phase finale de travaux, après 3 années d’interruption consacrées à faire des procès. Pour finir, après concessions aux riverains titulaires de la servitude non aedificandi, l’installation n’aura ni éclairage, ni sonorisation, ses bâtiments seront réduits en hauteur, toute pratique de sports y sera interdite l’été aux jeunes. Il faut aussi dire que, prévue pour 1 800 000 €, elle reviendra finalement à 3 400 000 €, en tenant compte des astreintes, des honoraires d’experts, d’huissiers, d’avocats, sans omettre 3 ans de frais financiers sur le coût d’une construction gelée pendant l’arrêt des travaux.

Dès la troisième année du mandat jusqu’à aujourd’hui, il est une chose dont on a parlé dans les chaumières, dont Renouveau de Val a parlé dans sa tribune et dans son blog, dont la presse régionale s’est amplement fait l’écho, que nos tribunaux locaux à Albertville et à Grenoble ont vu venir et revenir, sur laquelle la télévision nationale a même fini par faire une émission à une heure de grande écoute, c’est…l’affaire de la Patinoire !

Eh bien, Avalines et Avalins, saisissez-vous du « Bilan de mandat municipal », 19 pages rédigées par notre maire et son entourage. Vous y trouverez de nombreux détails, dont certains respectables, certes, mais d’importance relativement secondaire comme l’élargissement de la buse de la G, le balisage sécurité du réservoir de la L, ou bien encore la création de bureaux à louer aux Richardes.

Mais il y a une chose que vous ne trouverez pas, une chose qui s’est évaporée, envolée dans l’espace communal, dissoute dans l’univers électoral, qui n’existe plus, qu’il faut éradiquer de notre mémoire collective. Cette chose est - vous l’avez compris - la Patinoire des Lèches. Elle est désormais un trou noir qui flotte, invisible, au firmament du bilan municipal de M. Catelan.

Comme vous le verrez plus tard, elle n’y est pas seule…

samedi, septembre 01, 2007

Les Perles du Bilan



"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur"
(Beaumarchais)

L’équipe municipale a trop dépensé pour publier son « Bilan de mandat municipal » pour que nous négligions d’en faire une lecture attentive. Nous allons procéder soigneusement, tant le tableau présenté mérite un examen approfondi. Nous publierons dans ce blog le résultat de nos observations. Comme il semble bien qu'il y ait fort à dire, nous le dirons en plusieurs fois. Nous le ferons sous le titre : « Les Perles du Bilan ». C'est en effet une bonne dénomination pour décrire et apprécier les petits bijoux éparpillés tout au cours des 19 pages de la brochure de M. Catelan.