vendredi, juillet 03, 2009

Double discours,

un ici, l'autre à Paris...


Dans le compte-rendu du conseil municipal du 3 juin dernier, on peut lire :


« Visite à l’Elysée

Monsieur le maire tient à faire le point sur les discussions qui se sont tenues avec deux conseillers de Monsieur Sarkozy à l’Elysée le 02 juin 2009. Les difficultés financières de la commune ont été évoquées en présence également de Monsieur le Préfet, du directeur général des Services du Conseil Général. Des propositions ont été faites, notamment sur les factures des services de l’Etat (Armées et Gendarmerie) et le versement d’une subvention de fonctionnement au CLO. »


En premier lieu, il est intéressant d'observer que M. Bauer juge aujourd'hui les « difficultés financières » de Val d’Isère suffisamment préoccupantes pour venir les expliquer aux collaborateurs du Président de la République. La plupart des Avalins l’avaient pourtant entendu affirmer – pendant la campagne électorale – que les finances de Val ne lui causaient pas de soucis particuliers et que son adversaire (c'était moi) ne disait le contraire que pour critiquer les championnats du monde et fustiger le surendettement créé par la gestion de la municipalité. Il est vrai que, à l'époque, M. Catelan promettait son soutien au candidat Bauer…


Notre maire a suggéré en outre à ses interlocuteurs parisiens une subvention de l' Etat pour renflouer le CLO. Certainement parce que cela permettrait à ce dernier d’acquitter alors ce qu’il doit à Val d’Isère. On ne peut qu'approuver cette démarche.


Tout de même, deux petites questions :


  1. D’abord, si le maire propose aujourd’hui que l’Etat vienne au secours du CLO, c’est qu’il reconnaît enfin l’existence de la créance impayée par ce dernier à Val d'Isère. Pourquoi s’ acharnait-il jusqu’ici à la nier ? Pour le seul plaisir de me contredire ?


  1. Point n°2 : Si nos responsables admettent maintenant l’existence de cette ardoise qui nous reste sur les bras, sous quel prétexte refusent-ils la mise en cause de la FFS qui est caution du CLO ? Se priver de cette action dans l’intérêt de Val d’Isère, c’est comme s'interdire de poursuivre un créancier qui ne payerait pas. Quand il s’agit de son propre argent, c’est négligent. Quand il s’agit de l’argent de la collectivité, c’est plus grave. Il est vrai qu'en mettant les pieds dans le plat, le maire admettrait implicitement que les responsables de la surveillance du CLO n'ont pas fait leur travail. Or ces responsables, on les connait, n'est-ce pas ?



Serge PAQUIN