mardi, mars 02, 2010

Rien ne sert de de courir...


Les catastrophes - comme celle qui vient de survenir en Vendée et en Charente Maritime - fournissent l’occasion d’une débauche de bons sentiments : Président, ministres, préfets, élus se précipitent sur les lieux pour exprimer leur compassion et partager la douleur des proches. Quelques sommes dérisoires sont débloquées en urgence. Et l’on assiste à un assaut de propositions et de promesses dans le domaine de la prévention, de la protection, de l’urbanisme dont on peut seulement se demander pourquoi on y assiste si tard.


Les Français, devant leur télé, font assaut de solidarité et fustigent avec colère les responsables – politiques et administratifs – dont la négligence et parfois pire, est selon eux responsable du drame.


Un mois plus tard, l’affaire est oubliée.


Je dis cela parce que Val d’Isère devrait se rappeler les inondations dont elle a été victime, principalement en janvier 1957, puis, moins gravement par la suite, en particulier en 1996. Je rappelle cette dernière date parce que, élue de fraiche date et habitée du sens de ses jeunes responsabilités, la municipalité de M. Catelan avait commandé à plusieurs experts une étude portant sur la sécurisation de l’Isère au niveau du Laisanant. En dépit du coup abordable des travaux préconisés le projet fut négligé et notre argent consacré à la construction d’installations autrement plus glamour.


Résultat : la sécurisation de l’Isère au Laisinant fut reléguée au magasin des oubliettes.


Consolons nous : en cas de nouvelle inondation – et elle est inéluctable - nous aurons un ou deux ministres, le préfet, des élus...




Et le comble est que nous nous en contenterons.