dimanche, novembre 23, 2008

Bonneval-sur-Arc


Liaison dangereuse (suite)


IV. Vocation fatale ?


Pour certains, le dogme est qu’un agrandissement de l’Espace Killy - fût-il marginal - est un atout qu’il faut payer… sans compter. Au conseil municipal du 6 novembre dernier, le maire a qualifié l’opération d’opportunité unique de conjuguer « développement durable et développement économique ». Il y a comme cela des formules générales qui découragent ceux qui les écoutent de gratter pour comprendre quelle réalité concrète se trouve au juste derrière.


Mais est-ce la vocation fatale de Val d’Isère que de se jeter régulièrement tête baissée dans des entreprises hors de prix ou à contresens, voire les deux, au nom d’arguments de grandeur ou de prestige dont toute contestation est blasphématoire ?


Après un Centre Technique de la Daille trop cher par excès d’ambition, après une Patinoire des Lèches futile, après des installations coûteuses et incertaines en échange du prestige attendu de l’organisation des championnats du monde, Val d’Isère va-t-elle maintenant se couper un bras devant un projet incarnant – selon son maire – la garantie d’un « développement durable et économique » ?



FIN




mercredi, novembre 19, 2008

Bonneval-sur-Arc...


Liaison dangereuse (suite)



III. Projet bancale...


Ainsi, tandis que Bonneval bénéficierait du boom économique, commercial, immobilier créé par la liaison, les deux stations propriétaires et gestionnaires de l’Espace Killy regarderaient skier chez elles des convois encombrants, sans contrepartie significative pour leurs concitoyens, leurs contribuables et leurs clients.


Qui refuserait d’admettre que l’ouverture sur Bonneval offrirait aux clients avalins un avantage modique au regard de l’encombrement supplémentaire de notre domaine skiable, soudain partagé avec une clientèle croissante à Bonneval ? Et qui ne pressentirait le risque d’une concurrence progressive de la petite station promise à un développement offert sur un plateau d’argent ?


Certains encouragent évidemment cette opération discutable au regard des intérêts de Val d’Isère. Sans doute parce que leurs intérêts particuliers ou bien leurs sentiments personnels les y engagent.


La Compagnie des Alpes ? C’est probable.
La commune de Bonneval ? Sans aucun doute.
Un lobby mauriennais à Val d’Isère même ? Peut-être.
Certains investisseurs immobiliers ou commerciaux qui ont investi là-bas pour y planter des jalons en prévision d’une liaison éventuelle ? On le dit.
Assez probablement aussi des responsables au niveau de la Région et du Département, satisfaits à la perspective du coup de main généreux et désintéressé ainsi donné à la petite station mauriennaise.


Mais parmi les Avalins et ceux qui travaillent à Val d’Isère, qui est partisan de tant offrir en échange de presque rien ? Car que pèserait cette mini extension périphérique du domaine skiable (qui, du reste, sacrifierait au passage l’actuelle descente hors-pistes vers Bonneval) au regard de ses inconvénients ?


mardi, novembre 18, 2008

Bonneval-sur-Arc...

Liaison dangereuse !

II. Les Bréviaires, La Daille, Bonneval : mêmes causes, mêmes effets ?



Pour Bonneval, la liaison ouvrirait soudain un accès immédiat sous les spatules d’une clientèle habituée au train-train de sa petite station. De fait, elle entrerait ainsi de plein pied dans l’Espace Killy et – par la grâce d’une remontée mécanique – accéderait de façon permanente, et pour beaucoup quotidienne, à l’un des plus beaux sites de ski du monde.


Mais, gare ! Car si les clients de Bonneval disposeraient ainsi à plein temps d’un Espace Killy entretenu par les deux grandes stations voisines, ils n’en continueraient pas moins, pour l’essentiel, à consommer à Bonneval. Leur hébergement resterait bonnevalin, leurs achats et la location de leurs équipements se poursuivraient là-bas, la fréquentation des restaurants – au moins le soir - s’effectuerait sur place, comme les achats de denrées domestiques nécessaires à ceux d’entre eux hébergés en location. Ils s’inscriraient évidemment dans les écoles de ski locales, paieraient des impôts locaux à Bonneval, y réaliseraient peut-être de plus séduisantes opérations immobilières.


Qui sait même si certains clients de notre propre station n’en viendraient pas à céder à la tentation de descendre finalement à Bonneval lui-même, plus romantique et moins cher, dès lors qu’ils seraient assurés de conserver l’avantage de skier sur le même domaine ?


En un mot comme en mille, la liaison fournirait à Bonneval un avantage identique à celui octroyé dans le passé à des localités comme La Daille ou Les Bréviaires lorsque Val d’Isère ou Tignes les ont reliés par une remontée mécanique à leurs domaines skiables respectifs, et que ces hameaux sont devenus alors partie intégrante des stations.


Oui, mais avec une différence majeure : La Daille est membre de la Commune de Val d’Isère, Les Bréviaires font partie de la Commune de Tignes. Ce qui veut dire que leurs intérêts économiques, sociaux, immobiliers sont partie intégrante de leurs communes respectives. Ce n’est pas le cas de Bonneval qui est indépendant, et dont l’ensemble des intérêts est distinct, voire concurrent du nôtre.



Nous proposons à ceux d'entre vous qui souhaitent intervenir sur ce sujet de déposer leurs commentaires dans quelques jours lorsque notre publication sur cette question sera terminée.






dimanche, novembre 16, 2008

Bonneval-sur-Arc...


Liaison dangereuse !


La liaison Val-Bonneval occupe les esprits depuis longtemps et beaucoup spécule sur l’opportunité qu’elle offrirait d’agrandir l’Espace Killy. En 4 chapitres successifs que nous publierons ici à quelques jours d’intervalle, nous présentons notre point de vue.


Chapitre I : Une liaison « gagnant-gagnant » ?

Au conseil municipal du 6 novembre dernier quelques chiffres ont été donnés. L’Espace Killy s’étend sur 10 000 hectares sur lesquels serpentent 300 km de pistes desservies par 90 remontées mécaniques. Bonneval ne compte que 26 km de pistes et 10 remontées installées sur 125 hectares. Il était honnête de la part du maire de Val d’Isère de rappeler ces chiffres qui relativisent les forces en présence avant de demander au conseil son avis sur la liaison.

Cette liaison permettrait occasionnellement aux skieurs de Val d’Isère une petite échappée, à la périphérie du domaine… Elle offrirait en revanche aux clients de Bonneval, confinés aujourd’hui dans une station de petite taille, l’accès quotidien et sans doute permanent à l’un des plus grands et des plus beaux domaines skiables monde.

Cela s’avèrerait-il « gagnant-gagnant » ?

• Pour la Compagnie des Alpes, aucun doute : au prix de la construction d’une remontée mécanique, elle agrandirait sa clientèle Killy d’un contingent supplémentaire, littéralement tombé du ciel. Cela offrirait un développement inespéré de la fréquentation de ses installations dans un Espace Killy dont la saturation en lits ne permet plus guère de croissance significative.

• Le PNV collaborerait paraît-il lui-même à une manœuvre dans laquelle il cèderait pourtant 32 ha pour implanter la remontée mécanique. Oui ! Mais la Commune de Bonneval compenserait ce généreux sacrifice en acceptant de reverser au Parc 3 200 ha sur le secteur des Evettes et du glacier des sources de l’Arc. 100 contre 1 ! C’est dire les « compensations » auxquelles Bonneval serait disposé pour faciliter la liaison possible.


Nous proposons à ceux d'entre vous qui souhaitent intervenir sur ce sujet de déposer leurs commentaires sur ce blog dans quelques jours, lorsque nous aurons terminé de publier le sujet.