vendredi, juillet 02, 2010

Honnêteté & turpitude


Le valet, la vieille dame, le ministre et leurs amis de gauche


Selon un de ses employés de maison, madame Bettencourt détiendrait un compte en Suisse. Faut-il que cette dame soit négligente pour que cette information ait circulé jusque dans ses cuisines !

On connaît la suite :


Madame Woerth, collaboratrice du holding en charge de la gestion des dividendes distribués à madame Bettencourt par L’Oréal est la femme d’un monsieur qui est ministre. Son mari, Monsieur Woerth, est aussi trésorier du principal parti politique français et, à ce titre, s’est vu remettre par madame Bettencourt une subvention de 7 500 € destiné à son parti.


Pour madame Royal, monsieur Mondebourg ou bien monsieur Mamère, l’affaire est limpide : puisque madame Bettencourt fraude, son employée madame Woerth est de toute évidence complice de cette mauvaise action. Quant à monsieur Woerth, c’est du pareil au même, puisqu’il dort dans la chambre de madame Woerth, et qu’il a reçu 7 500 € d’une dame qu’il aurait plutôt du mettre en prison.


J’abuserais inutilement de votre temps en plaidant en faveur de madame Bettencourt dont la négligence mérite peu d’indulgence. Je ne parlerai pas au nom de madame et de monsieur Woerth qui, quant à eux, tentent en vain de défendre une cause perdue, puisque c’est celle de l’innocence sur la turpitude.


Je m’adresserai seulement aux gens expérimentés que vous êtes : imaginez que vous ayez recruté quelques personnes pour gérer votre importante fortune. Le tout s’effectue dans le cadre d’une structure juridique précise. A travers cette structure et son personnel, la gestion de vos biens est donc administrée, comptabilisée, fiscalisée, etc. Evidemment tout le personnel de cette structure est aux premières loges pour savoir ce que vous possédez, ce que vous achetez, ce que vous vendez, les impôts que vous payez etc.


Maintenant – par pure hypothèse d’école – imaginons aussi que vous possédiez en plus un petit capital secret en Suisse, avec pour seul complice le banquier auquel vous l’avez confié, un capital dont vous savez parfaitement qu’au regard des autorités fiscales françaises sa détention n’est pas régulière puisque qu’il échappe à l’ISF et à l’impôt sur le revenu.


Je vous pose une petite question : ce pactole réfugié dans un endroit interdit et sur lequel vous auriez tremblé sans doute que monsieur Woerth posât un jour son regard, auriez-vous jamais l’idée saugrenue d’en confier l’existence à sa femme ? Au risque peut-être que celle-ci, mécontente de sa collaboration avec vous, fasse alors à son mari la confidence qui vous tuerait ?


Non, bien sûr, vous n’êtes pas si bête, vous n’auriez jamais commis pareille idiotie. Eh bien, figurez-vous que madame Bettencourt non plus.


Il n’y a que madame Royal, monsieur Mamère ou monsieur Mondebourg pour prêter à cette dame la stupidité d’avoir associé l’une de ses employées – surtout celle-là – à son vilain petit secret. Prêter certes, mais avec intérêt. Un intérêt non imposé, si ce n’est par malveillance.


Serge PAQUIN

vendredi, juin 18, 2010

Le Cirse et la Vuvuzela...



Le cirse ou cirsium vulgare est une plante qui appartient à la famille des Astéracées.


Elle se caractérise - hélas pour nous - par sa prolifération dans notre commune. Le cirsium vulgare, en dépit de son nom, est fort prisé des baudets et des chèvres qui le prennent pour un chardon. Ils ont quelques excuses.


Son abondance réjouit également notre technocratie écologique locale. Pour le plus grand malheur des Avalins que persécutent les mollahs-écolo, prompts à manier la fatwa à la moindre offense faite au divin chardon.


Ainsi notre pauvre maire vient-il d’être condamné par le tribunal correctionnel d’Albertville pour crime de lèse-cirse vulgare commis à l’occasion de l’élargissement d’un chemin communal. La loi prévoyait la prison, mais le chef de notre Commune s’en est finalement et bienheureusement sorti – si j’ose dire – à moindre prix.


Cet incident, digne de Clochemerle, nous invite tout de même à poser deux petites questions et à prendre discrètement un petit parti :


La première petite question est que la superficie de la Commune de Val d’Isère est de 95 km². Celle du massif des Alpes est 190 000 km². Si les petits curés de l’écologie locale cherchent à s’occuper à tout prix, ils devraient partir en petite croisade à travers les 189 905 km² qui restent dans les Alpes, une fois franchies les frontières de notre petite Commune, et y traquer d’autres prédateurs du cirse. Cela serait plus courageux et certainement plus fructueux que de contrarier les entreprises engagées sur notre minuscule territoire dans le but d’améliorer inlassablement la qualité et la compétitivité de l’une des plus grandes stations de sports d’hiver du monde.


La petite question est donc : pourquoi ne lâche t-on pas un peu la grappe à des gens travailleurs qui, une fois de temps en temps, blasphèment innocemment à la face d’un cirse de passage, sur un territoire dont la surface est inférieure à 0.5/1000 de l’ensemble du massif alpin ?


Deuxième petite question : le maire est poursuivi et condamné pour quelques chardons. Cela aurait bien mérité le soutien d’une ou deux pancartes brandies devant le chalet du Parc, ou bien le souffle des vuvuzelas avalines sur le parvis du Tribunal d’Albertville. Ne trouvez-vous pas que, parfois, les Avalins sont un peu chiches quand il s’agit de porter ou de souffler pour un autre ?


Enfin, le petit parti à prendre devant cette tempête dans un bouillon de chardons est que « Je voudrais d'ailleurs, au point où j'en suis, dire un mot de toutes ces questions d'environnement. Parce que là aussi, cela commence à bien faire… ».


Evidemment ce n’est pas moi qui aurais osé dire une chose pareille. Ceux qui regardent la télévision auront reconnu l’éminent mais sympathique blasphémateur.



Serge Paquin

mardi, juin 15, 2010

Ah ! le chiffres...


S’exprimant avant Noël dernier au micro de Radio Val, M. le maire a fourni plusieurs chiffres. Il faut l’en remercier.


Il a indiqué par exemple que le coût de fonctionnement des championnats du monde était de € 32 million. Précisons que cette dépense incombait au seul CLO – lui-même intégralement financé par la FIS - et non à Val d’Isère. Rappelons aussi que sur ce chiffre le CLO aurait du réserver une somme de € 10 million en faveur de Val d’Isère, en vertu d’une convention signée en décembre 2007. Malheureusement, il ne l’a pas payé, et nous ne nous sommes pas acharnés à la lui réclamer...


Le maire a par ailleurs déclaré que les investissements des championnats s’étaient élevés à € 40 million d’euros. La réalité est 48 282 000 . Ce chiffre comprend le centre OXYGEN pour € 29 million, le parking au bas de la face pour € 11.4 million, l’aménagement des pistes pour 7.4 million.


Il nous semble que le maire a ensuite à nouveau dérapé :


Il a affirmé que pour financer ces investissements, Val d’Isère avait emprunté € 17 million. Le véritable chiffre emprunté, plus une modeste part d’autofinancement, est € 27.4 million. C’est 61% de plus. Il faut dire qu’on attendait beaucoup des subventions de l’État, de la Région et du Département. Pour finir on n’a reçu seulement que € 11.5 million. Compte tenu de l’ardoise impayée du CLO nous nous sommes retrouvés Gros-Jean-comme-devant.


M. Bauer a déclaré qu’il faut se méfier des chiffres. C’est sans doute la raison pour laquelle il semble un peu fâché avec eux.


Serge Paquin



mardi, mars 02, 2010

Rien ne sert de de courir...


Les catastrophes - comme celle qui vient de survenir en Vendée et en Charente Maritime - fournissent l’occasion d’une débauche de bons sentiments : Président, ministres, préfets, élus se précipitent sur les lieux pour exprimer leur compassion et partager la douleur des proches. Quelques sommes dérisoires sont débloquées en urgence. Et l’on assiste à un assaut de propositions et de promesses dans le domaine de la prévention, de la protection, de l’urbanisme dont on peut seulement se demander pourquoi on y assiste si tard.


Les Français, devant leur télé, font assaut de solidarité et fustigent avec colère les responsables – politiques et administratifs – dont la négligence et parfois pire, est selon eux responsable du drame.


Un mois plus tard, l’affaire est oubliée.


Je dis cela parce que Val d’Isère devrait se rappeler les inondations dont elle a été victime, principalement en janvier 1957, puis, moins gravement par la suite, en particulier en 1996. Je rappelle cette dernière date parce que, élue de fraiche date et habitée du sens de ses jeunes responsabilités, la municipalité de M. Catelan avait commandé à plusieurs experts une étude portant sur la sécurisation de l’Isère au niveau du Laisanant. En dépit du coup abordable des travaux préconisés le projet fut négligé et notre argent consacré à la construction d’installations autrement plus glamour.


Résultat : la sécurisation de l’Isère au Laisinant fut reléguée au magasin des oubliettes.


Consolons nous : en cas de nouvelle inondation – et elle est inéluctable - nous aurons un ou deux ministres, le préfet, des élus...




Et le comble est que nous nous en contenterons.



samedi, février 20, 2010

CLO


DROIT vs INTERETS



Val d’Isère accuse une perte d’environ dix millions d’euros (10 M€), du fait de sa créance impayée par le CLO. Mais ce qui est surprenant est la complaisance et la discrétion mises par Val d’Isère à exonérer son débiteur du paiement, soutenant, contre toute évidence, que le CLO n’était pas tenu par un engagement formel. Il est impossible de trouver une raison plausible à cette mauvaise excuse imaginée par les responsables avalins.


Aussi, faute de raison, il faut chercher les mobiles.


Un nombre restreint de personnes a participé à l’accord aux termes duquel le CLO devait reverser à Val d’Isère le tiers du budget que lui avait confié la FIS, soit 10 M€ au titre de la location des équipements et de prestations mis à disposition (Rapport de la Chambre Régionale des comptes, page 27/54). Cet accord, arrêté en premier lieu entre M. J-C. Killy (quand il dirigeait encore le CLO) et M. B. Catelan (maire de Val d’Isère), fut formalisé dans la convention signée en décembre 2007 par M. Catelan et M. Fabre (second responsable du directoire du CLO).


En décembre 2007, quand M. Fabre signe cette convention, on se trouve à un an seulement des championnats du monde. On pourrait donc penser qu’il sait ce qu’il fait.


Eh bien, non ! Quelques mois plus tard, les difficultés financières du CLO commencent à faire rumeur.


C’est alors que se produit une chose difficile à croire. Il y a un conseil municipal réuni le 1er octobre 2008, 3 mois seulement avant les championnats. Le compte-rendu de cette réunion va comporter 35 pages. Noyées dans ces 35 pages, on trouve 3 maigres lignes. Les voici :


« La convention entre la Commune de Val d’Isère et le Comité d’Organisation des Championnats de Ski alpin de 2009 est une convention d’objectif n’obligeant les parties qu’à une obligation de moyens ».


Ces trois lignes ne sont précédées d’aucune explication et le vote intervient sans débat. Désormais, c’est joué. Val d’Isère vient unilatéralement de se priver de tout recours, sans avantage ni contrepartie -. L’engagement du CLO est en effet converti en une simple obligation de moyens qui débarrasse le CLO de la contrainte d’une obligation formelle. On connaît la suite : le CLO ne paiera pas, sans être jamais inquiété.



A qui rapporte la manœuvre ? Grâce à la complicité de qui ? Comment telle ou telle autre personne a-t-elle réussi à convaincre Val d’Isère de voter l’abandon d’une créance certaine en échange d’une créance de papier ?



La réponse est évidente : cela profite à ceux – et à ceux-là seuls - dont la réputation aurait été éclaboussée par l’insolvabilité rendue publique du CLO, quand il serait apparu qu’ils en portaient la responsabilité.

Ne les aurait-on pas interpelés à juste titre ? :


« Vous avez reçu de la FIS la somme de 30 M€ pour organiser les championnats du monde. Vous en contrôliez la gestion et les comptes. Au nom du CLO vous avez alors signé, en décembre 2007, un engagement intangible de 10 M€ en faveur de Val d’Isère. Comment avez-vous pu le faire avec tant de légèreté pour vous trouver incapables d’honorer votre signature, quelques mois seulement après l’avoir apposée sur la convention qui liait votre CLO à Val d’Isère ?


Quant au maire de Val d’Isère, comment a-t-il pu à l’époque assumer avec tant de négligence sa fonction de Président du Conseil de Surveillance du CLO ? A ce titre, il avait – comme ce sera ensuite le cas pour son successeur - une mission d’autorité et de contrôle à exercer sur le directoire. Qu’en a-t-il fait ? Et le comble n’est-il pas - en tant que maire de Val d’Isère – d’avoir négligé de veiller tout particulièrement à la solvabilité d’un CLO endetté de 10 M€ à l’égard de la Commune dont il était également le chef ? »



Imaginez maintenant que Val d’Isère ait réagi normalement face à la défaillance du CLO. Par « normalement » nous voulons dire que Val d’Isère aurait engagé contre le CLO toute action appropriée dans l’intérêt de ses droits. Quelle secousse pour la réputation des responsables que l’entrée en lice de la FFS caution du CLO, de la FIS, de la Justice, voire de l’Etat français…et de la presse sans doute !


10 M€ promis et impayés à une malheureuse station de ski par un organisme conçu, défini, financé et imposé par la FIS, géré sous la responsabilité d’un aréopage de notables et de célébrités dont certains étaient désignés par la même FIS et dans lequel l’Etat français était intervenu de façon vigilante, pour ne pas dire autoritaire, les championnats du monde étant l’affaire du Pays. Et pourtant, cette pauvre Val d’Isère ayant rempli ses obligations, et fort bien, néanmoins contrainte d’essuyer l’ardoise !


Mais le scandale fut évité : le 1er octobre 2008, moins de trois mois avant le début des championnats, notre Conseil municipal prit – nous l’avons vu - la curieuse décision de dégrader la nature compromettante de l’engagement du CLO. L’aménagement de la convention, consenti unilatéralement par Val d’Isère le 1er octobre 2008, commua l’obligation intangible dont nous étions bénéficiaires en une innocente obligation de moyens.


Tout le monde s’en est trouvé fort bien, hormis notre Commune, refaite d’un montant voisin du total de celui de nos impôts locaux annuels.



Pourquoi cet agenouillement ? Et devant qui ?


La réponse est entre les lignes de ce qui a été écrit plus haut.


Le Pouvoir avalin a fait le choix d’étouffer une affaire gênante pour certains. La chose fut exécutée en trois petites lignes insignifiantes, perdues dans le compte-rendu da la séance du Conseil en date du 1er octobre 2008.


Sans ce que nous venons d’écrire ici, cette mauvaise action demeurerait inaperçue. Elle risque de le rester malgré notre effort pour arracher les Avalins à leur indifférence.





jeudi, février 11, 2010

Grandeur et Comédie

de campagne


L’un de nos concitoyens - réputé pour son caractère entreprenant - a jugé son honneur et sa considération compromis par certains commentaires que quelques blogueurs ont postés ici, à la fin de la campagne des élections municipales.

Il a donc saisi le Tribunal correctionnel de Paris, estimant sans doute qu’il serait mieux compris là-haut que par une juridiction savoyarde.

Le Tribunal de Paris a fixé à 1 € le montant des dommages intérêts en réparation de son préjudice.