dimanche, décembre 21, 2008

Cela fait longtemps qu'on vous dit que...


Les promesses n'engagent que
ceux qui les croient !


Il faut remonter quelques années en arrière, à une époque où Bernard Catelan est le maire et Jean-Claude Killy président du directoire du CLO.


Jean-Claude Killy prend alors l’engagement auprès du maire que le CLO prélèvera une somme de dix millions d'euros (10 000 000 € ) sur son budget en faveur de Val d’Isère afin de l’aider dans son effort d’investissements championnats du monde.


Quelques années passent et le conseil municipal confirme du reste la chose dans une convention que Val et le CLO signent finalement le 12 décembre 2007 et qui stipule que …


« En contrepartie de la mise à disposition des pistes de ski et sites d'entraînement équipés conformément aux directives de la FIS d'une part et de la mise à disposition du centre sportif nécessaire aux médias d'autre part, le Comité Local d'Organisation versera à la ville une location de dix millions d’euros HT ».


Pourtant, dix mois plus tard, le 1er octobre 2008, le conseil municipal est convoqué par le successeur de monsieur Catelan et invité à approuver la délibération suivante :


« La convention du 12 décembre 2007 entre la Commune de Val d’Isère et le Comité d’Organisation des Championnats du Monde de Ski alpin de 2009 est une convention d’objectif n’obligeant les parties qu’à une obligation de moyens ».


Les 18 conseillers présents ou représentés approuvent la chose. Permettons-nous d’expliquer aux Avalins ce qui pourrait leur paraître assez obscur dans cette soudaine magnanimité :


Le CLO, à l'époque où monsieur Jean-Claude Killy en dirigeait le Directoire, a pris un engagement clair : celui de verser dix millions d'euros (10 000 000 €) à Val d’Isère. Pendant plusieurs années, la Commune a donc compté dur comme fer sur cette somme pour financer son effort de guerre. Et puis, soudain - fin 2008 - les responsables du CLO réalisent qu’ils vont être sérieusement à court… Le CLO en...cessation de paiement ?! Bonne fille, Val d’Isère le rassure alors comme nous venons de le voir : « Ce n’est pas grave, vous nous donnerez ce que vous pourrez. Ce qu'il vous restera, en somme… " Pour le reste, les Avalins peuvent bien en être à nouveau de leur poche.


Pour se protéger tout de même contre le risque que des esprits chagrins protestent qu’un contrat est un contrat et que 10 000 000 € promis c’est 10 000 000 dus, Val d’Isère modifie gracieusement, en toute dernière minute et à la veille des champlonnnats, les termes du contrat signé avec le CLO : on fait voter un changement du texte en sorte que le CLO ne soit plus désormais tenu qu’à une obligation de moyens, c'est à dire qu'il ne soit plus tenu de nous régler que dans la mesure où il lui en reste ...les moyens !


Disons la chose un peu vulgairement : "Vous nous deviez par contrat dix millions, sans réserve. Mais Mon Dieu, s'il ne vous en reste que 4 ou 5, on ne vous cherchera pas noise, on prendra ce qu'il reste".


La vérité est que celui ou ceux qui ont pris au CLO un engagement qu’ils s’avèrent maintenant en grande difficulté de respecter n’ont pas envie que celui ou ceux qui dirigent Val d’Isère leur fassent un jour un procès pour non paiement d'une dette certaine. Avec cette délibération du 1er octobre dernier, ils peuvent dormir tranquilles : non seulement Val d'Isère va sans doute être lésée...mais elle en donne absolution par avance !


Remarquez que quand c'est Val d'Isère qui menaçait de ne pas pouvoir remplir ses engagements, cela faisait nettement plus de bruit. Que voulez-vous , le poëte le disait bien :

"Selon que vous serez puissants ou misérables

Les jugements de Cour vous feront blancs ou noirs".