vendredi, juin 18, 2010

Le Cirse et la Vuvuzela...



Le cirse ou cirsium vulgare est une plante qui appartient à la famille des Astéracées.


Elle se caractérise - hélas pour nous - par sa prolifération dans notre commune. Le cirsium vulgare, en dépit de son nom, est fort prisé des baudets et des chèvres qui le prennent pour un chardon. Ils ont quelques excuses.


Son abondance réjouit également notre technocratie écologique locale. Pour le plus grand malheur des Avalins que persécutent les mollahs-écolo, prompts à manier la fatwa à la moindre offense faite au divin chardon.


Ainsi notre pauvre maire vient-il d’être condamné par le tribunal correctionnel d’Albertville pour crime de lèse-cirse vulgare commis à l’occasion de l’élargissement d’un chemin communal. La loi prévoyait la prison, mais le chef de notre Commune s’en est finalement et bienheureusement sorti – si j’ose dire – à moindre prix.


Cet incident, digne de Clochemerle, nous invite tout de même à poser deux petites questions et à prendre discrètement un petit parti :


La première petite question est que la superficie de la Commune de Val d’Isère est de 95 km². Celle du massif des Alpes est 190 000 km². Si les petits curés de l’écologie locale cherchent à s’occuper à tout prix, ils devraient partir en petite croisade à travers les 189 905 km² qui restent dans les Alpes, une fois franchies les frontières de notre petite Commune, et y traquer d’autres prédateurs du cirse. Cela serait plus courageux et certainement plus fructueux que de contrarier les entreprises engagées sur notre minuscule territoire dans le but d’améliorer inlassablement la qualité et la compétitivité de l’une des plus grandes stations de sports d’hiver du monde.


La petite question est donc : pourquoi ne lâche t-on pas un peu la grappe à des gens travailleurs qui, une fois de temps en temps, blasphèment innocemment à la face d’un cirse de passage, sur un territoire dont la surface est inférieure à 0.5/1000 de l’ensemble du massif alpin ?


Deuxième petite question : le maire est poursuivi et condamné pour quelques chardons. Cela aurait bien mérité le soutien d’une ou deux pancartes brandies devant le chalet du Parc, ou bien le souffle des vuvuzelas avalines sur le parvis du Tribunal d’Albertville. Ne trouvez-vous pas que, parfois, les Avalins sont un peu chiches quand il s’agit de porter ou de souffler pour un autre ?


Enfin, le petit parti à prendre devant cette tempête dans un bouillon de chardons est que « Je voudrais d'ailleurs, au point où j'en suis, dire un mot de toutes ces questions d'environnement. Parce que là aussi, cela commence à bien faire… ».


Evidemment ce n’est pas moi qui aurais osé dire une chose pareille. Ceux qui regardent la télévision auront reconnu l’éminent mais sympathique blasphémateur.



Serge Paquin

mardi, juin 15, 2010

Ah ! le chiffres...


S’exprimant avant Noël dernier au micro de Radio Val, M. le maire a fourni plusieurs chiffres. Il faut l’en remercier.


Il a indiqué par exemple que le coût de fonctionnement des championnats du monde était de € 32 million. Précisons que cette dépense incombait au seul CLO – lui-même intégralement financé par la FIS - et non à Val d’Isère. Rappelons aussi que sur ce chiffre le CLO aurait du réserver une somme de € 10 million en faveur de Val d’Isère, en vertu d’une convention signée en décembre 2007. Malheureusement, il ne l’a pas payé, et nous ne nous sommes pas acharnés à la lui réclamer...


Le maire a par ailleurs déclaré que les investissements des championnats s’étaient élevés à € 40 million d’euros. La réalité est 48 282 000 . Ce chiffre comprend le centre OXYGEN pour € 29 million, le parking au bas de la face pour € 11.4 million, l’aménagement des pistes pour 7.4 million.


Il nous semble que le maire a ensuite à nouveau dérapé :


Il a affirmé que pour financer ces investissements, Val d’Isère avait emprunté € 17 million. Le véritable chiffre emprunté, plus une modeste part d’autofinancement, est € 27.4 million. C’est 61% de plus. Il faut dire qu’on attendait beaucoup des subventions de l’État, de la Région et du Département. Pour finir on n’a reçu seulement que € 11.5 million. Compte tenu de l’ardoise impayée du CLO nous nous sommes retrouvés Gros-Jean-comme-devant.


M. Bauer a déclaré qu’il faut se méfier des chiffres. C’est sans doute la raison pour laquelle il semble un peu fâché avec eux.


Serge Paquin