vendredi, décembre 29, 2006

Savoir-faire n’est pas jugement...

Huit jours avant l’ouverture de la station quelques professionnels, au savoir faire indiscutable mais au jugement limité, clamaient encore à tue-tête que la « campagne polémique » déclenchée par l’opposition au sujet de la gastro-entérite allait entraîner la fuite de notre clientèle, affolée par cet inquiétant tapage. Bilan : l’Office du Tourisme enregistre pour Noël une fréquentation très supérieure à celle de l’année dernière et fait une prévision optimiste pour l’après-fêtes.
Il ne venait pas un instant à l’esprit de nos Cassandre de comptoir que l’inverse était à craindre, à savoir le détournement d’une clientèle choquée par notre indifférence, voire par notre arrogance face à son inquiétude, fût-elle excessive. L’ironie est que ceux qui auront tant fait preuve de maladresse dans cette affaire sont les mêmes qui donnent généralement des leçons à tout le monde dans le domaine où ils se piquent d'être experts, la communication, « l’écoute du client », et le commerce en général…

mercredi, décembre 27, 2006

Patinoire, terrain vague
27 décembre : Le ski est difficile, la patinoire municipale est hors service... Pourquoi ?
La cigale et la fourmi

Je reviens sur mon souci n°1 : le spectre du futur endettement de Val d’Isère. Tous mes camarades me le reprochent, ils trouvent que ça lasse. Les avalins veulent bien qu’on leur parle de projets, disent-ils, non de ce qui tache et de ce qui fâche. Tant pis, j’y vais malgré tout. Pourquoi ? Parce que je suis dans le blog, et qu’un blog est fait pour la confiance et pour la sincérité, pas pour tartiner des slogans électoraux.

Lors du dernier débat budgétaire, la mairie a affirmé que la dette de la Commune passerait de 20 400 000 € (situation au 31/12/2006) à 33 600 000 € (situation projetée au 31/12/2009). Belle augmentation, certes, 65% ! Pourquoi avouer 65% ? Parce que, tout compte fait, c’est moins dur à avaler que la vérité qui suit.

La vérité est que la mairie, se plaçant au 32.12.06, a préféré ainsi zapper les emprunts à réaliser en 2007, 2008 et jusqu’en 2009, pour les installations en cours ou bien annoncées. Il y a aussi les investissements immobiliers de la SACOVAL. Du coup, la vérité est que la dette culminera en 2009 dans la zone 50 000 000 € / 60 000 000 € ! Jolie progression depuis 2006… Les responsables font le gros dos en comptant que les gens n’y verront clair qu’après les élections. Trop tard ! Bien pris ! Ou bien alors, après avoir tant dépensé dans l’accessoire et le futile, on laissera tomber l’urgent et l’indispensable (le maire l’a dit clairement lors d’un récent conseil : « Si on n’a plus d’argent, on arrêtera d’en dépenser ») !

Pourquoi y revenir si cela n’intéresse personne ? Parce qu’un ami m’a aidé à comprendre la raison de l’indifférence générale. Il m’a dit : « Bof ! les dettes on s’en fout tous un peu, c’est ceux d’après qui payent ! ».

Faux, l’ami ! A peine on sort de la banque avec le prêt signé, il faut immédiatement commencer à rembourser la 1ère annuité du capital. Au remboursement du capital s’ajoutent les intérêts chaque année également. La somme des deux s’appelle l’annuité de la dette. C’est toi qui la paye, l’ami ! Tu avais 20 000 000 € de dette, et une annuité de 3 000 000 € à sortir chaque année. Pris par la folie des grandeurs, te voilà qui empruntes 30 000 000 € supplémentaires, ton annuité passe alors de 3 000 000 € à 7 500 000 €. Différence : 4 500 000 € à trouver chaque année. C’est quoi 4 500 000 € ? Eh bien, par exemple, c’est 20 % du budget de fonctionnement d’une commune nommée Val d’Isère.
La cigale après avoir chanté tout l'été se trouva fort dépourvue...
Serge Paquin

dimanche, décembre 24, 2006

Parking de la Daille – Réponse à « Blogueur anonyme » du samedi 23 décembre (10 h 30)

« Blogueur anonyme » juge « atterrante » la situation qui nous explose aujourd’hui au visage ! Difficile de lui donner tort. Il estime que la Commune aurait du renouveler la convention avec les propriétaires. 13 700 € par an lui semble une prix normal à payer (165 000 € pour le total des 12 années envisagées) pour éviter la tempête du parking. « Blogueur anonyme » trouve que ce loyer est une goutte d’eau dans la mer des gaspillages communaux et qu’une goutte de plus ou de moins…

Cher « Blogueur », permets-moi de te répondre :
Ce n’est pas parce que la Commune est mal gérée qu’il faut pratiquer la politique du pire. Elle a commencé cette location en 1988, signée pour 18 ans. En euros constants, les propriétaires ont donc déjà reçu 13 700 € x 18 = 246 600 €. Si la convention était maintenant renouvelée au même prix, les propriétaires recevraient en 30 ans une somme totale supérieure à 400 000 €. Je rappelle ces chiffres pour que tu mesures à quel point cela ne va pas : un propriétaire ne peut pas recevoir, fût-ce sur la durée d’une génération entière, un loyer égal à 100 fois la valeur de son terrain. Ne trouves-tu pas ?

C’est d’autant plus « atterrant », comme tu le dis justement, que la Commune s’est assurée en 1988 la maîtrise des terrains environnants à des conditions de prix presque symboliques, ce qui ajoute l’injustice à la disproportion.

Y-a-t-il un coupable ? Oui ! Les propriétaires ? Non ! Les propriétaires gèrent leurs biens et leurs intérêts. C’est la chose la plus normale du monde. Ils le font de façon d’autant plus efficace qu’ils trouvent devant eux des négociateurs incapables ou incompétents. C’est le cas ici : quand le maire actuel a été élu, il a trouvé dans ses dossiers cette fameuse convention en cours pour les 11 années suivantes mais qui viendrait inéluctablement à échéance en 2006. Il aurait du immédiatement se rapprocher des propriétaires pour trouver avec eux une sortie honorable à une situation dont l’origine tenait à un événement exceptionnel : la construction du Funival et les JO de 1992. Au lieu de cela, il a mis la tête dans le sable, sans bouger jusqu’à…lundi dernier, date à laquelle, tout penaud, il a annoncé aux conseillers municipaux la situation « atterrante » dans laquelle son immobilisme (ou pire) plongeait la Commune.

Les élus avaient alors le choix entre deux solutions. Selon toi, 12 ou 13 ont fait le mauvais. Si tu avais assister au Conseil (et tu n’y as pas assisté tout comme la quasi totalité des avalins que l’on empêche, en fixant – exprès - la réunion à une heure où ils attaquent leur boulot) tu aurais constaté que ce chiffre aurait même été plus élevé si certains avaient pu voter en conscience plutôt que par solidarité.

Maintenant, cher « Blogueur », permets-moi de te dire deux choses :
Tu as 100 % tort quand tu vois dans cette affaire une histoire de clocher. Il faut que tu te départisses de certaines vielles habitudes et que tu cesses de croire que toute querelle est affaire de clocher. Il y a ici des gens qui regardent l’avenir et le progrès, non le passé et ses querelles. Ta familiarité avec Internet, ton goût de bavarder sur le web, démontrent que tu y es au fond disposé.
La seconde est que parmi les gens en charge de l’Etat ou en charge des Communes, les plus nombreux sont ceux qui agissent en fonction de leurs préoccupations électorales. Cela les conduit à se coucher souvent devant les lobbys, les groupes de pression, les intérêts privés. Une minorité fait l’inverse, c’est son honneur car elle en est rarement récompensée.

vendredi, décembre 22, 2006

valdifferenceblog.blogspot.com

Vous connaissez maintenant notre site. Pour ceux d'entre vous qui ne sont pas encore des internautes familiers n'oubliez surtout pas, après avoir accédé à valdifferenceblog.blogspot , de cliquer sur "Favoris" en sorte de ne plus avoir à recomposer notre adresse la prochaine fois que vous viendrez nous voir. Allez, cliquez, et à demain !
Parking de la Daille

Le maire a réuni de toute urgence le Conseil Municipal pour délibérer ce matin à 8:00 h sur une question unique et urgente : le renouvellement d’une convention de mise à disposition de la Commune, moyennant un loyer de 13 700 € par an, d’une parcelle d’un peu moins de 5 000 m², partie du terrain constituant le Parking du Funival à la Daille. Il a en effet été découvert (bien tardivement !) que la convention signée en 1988 pour une durée de 18 ans est expirée depuis un certain temps. Les propriétaires – forts de l’avantage tiré d’une inertie de la Commune pendant toutes ces années, qui la prive aujourd’hui de toute marge de manœuvre - lui proposent maintenant, à prendre ou à laisser, un renouvellement de 12 ans, au même loyer. Ce que le maire et son entourage ont recommandé au Conseil d’accepter ce matin.

Le Conseil a réalisé alors que le loyer pour les 12 ans qui viennent, s’il est versé, correspond à une somme supérieure à 3 fois la valeur totale du terrain, non constructible et situé en zone rouge. On peut donc conclure qu’en trente ans de location, les propriétaires auront encaissé sous forme de loyers près de 100 fois…la valeur du bien loué ! C’est beaucoup, et surtout inacceptable au regard des conditions infiniment moins avantageuses obtenues de propriétaires des parcelles voisines.

Aussi la proposition de la municipalité a-t-été repoussée par 9 voix CONTRE, 7 voix POUR et 3 ABSTENTIONS. Le maire a alors tenté d’arracher l’accord du Conseil sur un renouvellement pour 2 ans seulement, et au même loyer. Il a de nouveau essuyé un refus, l’opposition soulignant que le problème n’est pas tant la durée que dans le prix et s’interrogeant même sur la légalité d’un contrat aussi généreux consenti sur fonds publics à des particuliers.

Interrogé par un adjoint au maire sur son avis, Serge Paquin a déclaré qu’il ne voyait aucune bonne solution dans la prolongation de la convention, c’est à dire dans la location, qu’elle soit de 2, 12 ou 18 ans. Il estime en revanche souhaitable un accord avec les propriétaires pour leur racheter la parcelle. En cas d'échec l'utilité publique conduit alors à l'expropriation.

lundi, décembre 18, 2006

Patinoire, terrain glissant…

"VDI magazine" a consacré une pleine page de son 2ème numéro à l’affaire de la Patinoire. Tout ce qui est écrit est juste. Malheureusement, ce qui compte n’est pas écrit. Ainsi, par exemple, le Juge de l’expropriation n’ayant pas encore statué sur l’indemnité due aux copropriétaires, ceux-ci demeurent toujours propriétaires de la servitude à ce jour. Donc, les astreintes continuent à courir, jour après jour, depuis maintenant le 1er août 2005. C’est un détail de taille, que "VDI magazine" a préféré taire.
Et puis, le conflit ne vient pas de s'achèver, au contraire : car c’est seulement après l’expropriation que commencera le véritable feuilleton judiciaire. Après l'expropriation nous aurons évidemment droit à un recours contre la décision du juge de l'expropriation. Mais c'est peu de chose au regard de la perspective d'un second recours : celui qui sera, sans coup férir, engagé contre la déclaration d'utilité publique elle-même, recours dont le succès nous coucherait par terre. Or l'annulation d'une DUP, prise sur avis mal motivé du commissaire enquêteur et dont la complaisance préfectorale a été critiquée, est une chose qui peut arriver : voir pour s'en convaincre ce qu'il est advenu de celle relative au détournement de la route à Bourg Saint Maurice...
Nous reviendrons sur tout cela - astreintes, indemnités d’expropriation, coût du contentieux, travaux supplémentaires, délais, dommages intérêts éventuels - qui porte l'addition provisoire à un chiffre sur lequel "VDI magazine" a préféré rester discret. Elle est salée.
Été brulant

Sortie de VDI magazine, 2ème numéro de l’année. Bien présenté et meublé de nombreuses photographies, ce qui rend la lecture facile. À force d’être rendu facile à lire…on en arrive du reste à n’avoir plus rien à lire du tout !
Exemple ? Page 9. La mairie traite là du sujet délicat et préoccupant de l’avenir de notre saison d’été. Comment ? Eh bien, comptez : il y a … 54 mots ! Et quels mots ! Nous apprenons pour l’essentiel que la commune fera porter l’effort « sur le développement de l’animation d’été sur les plans environnementaux, culturels et festifs, la force de proposition des équipements publics [de saison] et l’offre des sports de plein air ». C'est clair...et ambitieux !
Val Différence voudrait – elle - lancer pour l'été le projet « Val Summer Camp », chantier qui doit mobiliser l’Office du Tourisme, le Club des Sports, les hébergeurs et les Écoles de ski. Grande différence, en effet.

samedi, décembre 16, 2006

Mesure compensatoire…à géométrie variable

Retour de la buse sur les pentes de Solaise... Mais non ! Ce n'est pas du bel oiseau dont nous parlons mais de l'ouvrage grâce auquel devait être assuré un «croisement» sécurisé entre l’arrivée du télésiège du Rogoney et la A. Or la présence de Cirsium Helenioïdes dans la zone avait conduit le ministère à exiger de Val d’Isère, au nom de mesures compensatoires avec lesquelles on ne plaisante pas et sous peine d'interdiction de travaux sur la Rhône Alpes, l’abandon d’un projet selon lui préjudiciable à la flore. Et puis, finalement, non. Circulez, il n'ya plus de Cirsium helenioïdes... Vous pouvez continuer à jouer, faites votre buse si ça vous chante...C'est trop, merci encore...

vendredi, décembre 15, 2006

Parkings

La mairie vient de déposer devant le conseil municipal un projet de création de 450 places de parking au lieudit "Vers les Eaux". On ne peut que s'en féliciter puisque, s'il existait une installation véritablement espérée dans le cadre des Championnats du Monde, c'est bien celle-là. Cette annonce complète et sans doute finalise le panorama des investissements dans la perspective 2009. C'est un sujet sur lequel nous reviendrons prochainement.
Etoiles et Médailles...

Alain Lamaison n’est pas encore bien connu chez nous. Il mérite pourtant de l'être, et même d'être reconnu, puisque c’est à lui que le restaurant des « Barmes de l’Ours » doit l'étoile au Guide Michelin qui vient de lui être attribuée. Cette récompense rejaillit pour une part sur notre Station toute entière. L’étoile aux « Barmes », certes. À Alain Lamaison une médaille décernée par Val d’Isère !

lundi, décembre 11, 2006

4X4 (suite)

Le 8 novembre dernier, la Majorité avait retenu la SEPELCOM – contre l’avis de l’opposition municipale - pour organiser l’édition 2007 du 4X4 en remplacement du Groupe Audhui. Le maire vient d’écrire aux conseillers qu’« une analyse juridique détaillée (!) précise tous les risques liés à cette potentielle nouvelle collaboration ». C’est précisément ce qu’avait dit l’opposition... il y a un mois. Voila donc la SEPELCOM remerciée. L’opinion du Conseil va être requise lors de sa réunion de jeudi prochain : tout le monde veut faire le 4X4 mais la mairie a remercié l’organisateur propriétaire du concept, seul habilité. Que faire, mesdames et messieurs les conseillers ?

En avant-première, donnons ici notre avis :

1. Il faut se rapprocher à nouveau du Groupe Audhui, chacun y mettant évidemment du sien et très peu d’amour-propre. Lui seul est en mesure d’assurer.

2. Le 4X4 doit « muter ». Il nous semble qu’il devrait dès maintenant privilégier les SUV et surtout s’orienter vers l’exposition des véhicules propres et consommateurs d’énergies renouvelables. Notre Salon serait en effet plus à son aise et mieux dans son temps en acteur affiché du respect de l’environnement et du développement durable qu’en encourageant des pétarades emmazoutées sur les pentes de nos montagnes. Cette proposition devrait être au centre des prochaines conversations avec l’organisateur.

jeudi, décembre 07, 2006

Championnats du Monde

En prévision du Conseil municipal du 14 décembre prochain et dans l’espoir que peut-être – enfin - le maire y procèdera à une présentation financière globale de l’état actuel et à venir des dépenses concernant les Championnats du Monde, je relis le dossier de notre candidature et le compare à ce que tout le monde sait plus ou moins de la situation à ce jour.

Le dossier de candidature remis à la FIS, il y a trois ans, prévoyait
22 915 000 CHF d’investissements sportifs et autres. Soit 14 436 000 €. Où en est-on ? Le Centre Nautique – imaginé pour fournir un Centre de Presse digne de ce nom aux journalistes – ne coûtera pas moins de 25 000 000 €. La piste « Rhône Alpes », les Stades et autres coûteront – autant que l’on puisse savoir - au moins 10 000 000 €. Il faudra, dans la foulée, financer la reconversion de l’actuelle piscine, devenue caduque. Disons, au total, qu’on en est actuellement à une enveloppe comprise entre 35 et 40 millions d’euros. Soit, au stade où nous en sommes, un dépassement de l'ordre de …160 %. C’est d’autant plus préoccupant que, dans tout cela, pas un € n’ est encore compté pour financer les parkings souterrains qui devaient constituer l’investissement de base, prévu dans l’intérêt d’une « Val d’Isère sans voitures » si chère (au sens propre) aux responsables du projet. Je sais bien qu’il ne faut plus trop parler de chiffres : ça lasse. Surtout ceux-là.

SP

mercredi, décembre 06, 2006

Conseil du 14 décembre

Notez que la prochaine séance du Conseil aura lieu le jeudi 14 décembre à 07:30 h (matin, hélas...ou exprès !). Nous y reviendrons lorsque l'ordre du du jour aura été remis.