lundi, décembre 28, 2009

Collaboré ou résisté ?



...tout dépend de l'adversaire...






Monsieur le maire,


Et pourquoi ne pas crier tout cela encore une fois, s’il vous plait ? Parce que la chose est lassante ? Mais ne vaut-il pas mieux lasser avec la vérité que de complaire avec le silence et le mensonge ?


Allons-y donc encore une fois :


Par contrat signé le 12 décembre 2007 le CLO s’est engagé à verser à notre commune une somme de 10 000 000 € au titre de la location des installations et des prestations mises par nous à sa disposition pour l’organisation et le fonctionnement des championnats du monde. Qui ne le sait pas encore ? Vous, peut-être, qui n'en dites rien à Radio Val.


Mais le 1er octobre 2008 – à l’aube des championnats - vous avez, monsieur le maire, entrainé le conseil municipal dans la modification de ce contrat. Cette modification a retiré à l’engagement du CLO son caractère obligatoire. Il le lui a si bien retiré que, depuis lors, l’engagement en question n’est pas tenu. La manœuvre coûte l’équivalent ou presque de la totalité des impôts communaux annuels payés par les contribuables de Val d’Isère. Cela tout le monde l'a enfin compris ! Cela non plus n'intéresse sans doute pas les Avalins, puisque vous ne le mentionnez pas au micro de Benoit Launay.


Monsieur le maire, répondez, répondez enfin à ces 4 questions :


  1. Niez-vous l’existence et le contenu du contrat daté du 12 décembre 2007 – et signé par votre prédécesseur et M. Fabre - en vertu duquel le CLO a confirmé son engagement de régler à notre commune la somme de 10 000 000 € ?
  2. Niez-vous que l’essentiel de cette somme est impayé à ce jour ?
  3. Niez-vous que vous n’avez entrepris aucune action sérieuse – c’est même le contraire – pour tenter de recouvrer cette créance ?
  4. Niez-vous aussi que la raison pourrait bien en être que, le 1er octobre 2008, vous-même et votre majorité – faisant preuve d’une rare et insupportable complaisance, et tout en tenant la population dans une complète ignorance de la situation et des enjeux - avez purement et simplement exonérer le CLO de son obligation intangible ?


Après avoir répondu NON à ces quatre questions - sauf à vous renier ou à mentir - pouvez-vous, s'il vous plait, nous expliquer qui suit :


  • Par quelle manœuvre, par quel jeu d’influences, telle personne ou tel groupe de personnes, disposant auprès de vous de cette méprisable autorité qu’ont les gens puissants sur ceux qui le sont peu, vous a ou vous ont convaincu de faire voter par votre majorité l’abandon d’une créance intangible de pareille taille? Dans l’intérêt de quoi ? Dans l’intérêt de qui ? Et pourquoi n'en dites-vous rien à vos concitoyens ?


Ce texte est le 13ème que j’écris sur le sujet dans ce blog pour tenter de faire éclater la vérité. Car évidemment, la vérité, la seule qui vaille, c'est le débat contradictoire et non la langue de bois débitée sur votre radio d’état ou dans des communiqués rédigés par quelque plumitif.



Remarquez que je comprends que vous vous en contentiez : cela convient à votre entourage et vos administrés n’y voient que du feu.



Serge Paquin



PS : Vous avez raison, monsieur le maire, de dire qu’en 2004, il y avait au club des sports ou ailleurs une commission d’étude de notre candidature qui – sous le regard de J.C. Killy- alignait des idées et des chiffres, suffisamment optimistes pour nous conduire jusqu’à Miami.


Ses membres mijotaient-ils aussi des prévisions chiffrées de fonctionnement ? Grand bien leur fit puisque – comme vous le dites fort bien vous-même – le fonctionnement des championnats du monde n’était voué à ne jamais leur être confié pour l’être en réalité à un CLO, conçu, installé et entièrement financé (43 000 000 CHF) par la FIS.


Tous les chiffrages avalo-avalins n’étaient donc qu’à usage iinformatif et n’avaient aucune incidence ni influence sur la future relation qui s’établirait plus tard entre Val d’Isère et un CLO qui, à cette époque (2004), n’existait même pas ! Cette relation, au contraire, sera formellement consacrée par un contrat signé par MM. Catelan et Fabre, le 12 décembre 2007, c'est-à-dire bien des années plus tard.


Ce CLO – totalement indépendant de Val d'Isère et dont la présidence du directoire a été successivement confiée à J.C. Killy puis au sous-préfet Fabre – signera en revanche ce fameux 12 décembre 2007 l’engagement d’une rémunération de 10 000 000 € au titre de la location des installations mises à disposition par Val d’Isère.


En conséquence je pense, monsieur le maire, qu'il serait temps que vous abandonniez cet argument saugrenu selon lequel le CLO ne nous doit rien au prétexte de calculs prévisionnels optimistes réalisés en 2004 par notre commission locale - sous l'égide de J.C. Killy avez-vous précisé à Radio Val - prévisions qui ne nous sont certes pas opposables par un CLO qui n'existait même pas. Il faut au contraire que vous preniez maintenant sérieusement en compte la seule chose qui vaille : le contrat signé en décembre 2007 entre M. Fabre pour le directoire du CLO et M. Catelan au nom de notre commune , contrat par lequel était confirmée notre créance de 10 000 000 € sur notre partenaire !


Vraiment je m'interroge sur la raison qui vous conduit à affirmer que ces prévisions villageoises élucubrées en 2004, avant même que notre candidature ne soit retenue par Miami, devraient primer sur un contrat signé en 2007, à peine un an avant les championnats, entre le sous préfet en charge de la direction effective du CLO et le maire de Val d'Isère de l'époque ...


On l’a dit et redit. On l’a écrit et réécrit. Monsieur le maire, écoutez-vous parfois ?


SP





samedi, décembre 12, 2009

Lettre ouverte à un maire,

en guerre

contre

des rumeurs...



Monsieur

le maire,


Au sujet des championnats du monde et de ses retombées sur nos finances locales, Benoit Launay - qui vous tenait il y a peu de temps sous son micro - nous a appris que vous vous souciez des « rumeurs ».


Comme je soupçonne que les « rumeurs », ce pourrait bien être moi, je regrette qu’un dialogue direct et public sur le sujet qui nous occupe n’ait pas pu avoir lieu lorsque je vous l’ai proposé en séance du conseil, tenue le 13 Mars 2009.


Il s’agissait ce jour-là du débat sur le budget communal 2009. J’avais exprimé, en cette occasion, mon désaccord sur le « passage par pertes & profits » que vous vous proposiez de faire subir aux 10 000 000 € dus par le CLO. Vous n’aviez souhaité ni me laisser terminer, ni me répondre, arguant que le Conseil était réuni pour parler du budget et non du CLO (comme si une dette impayée de 10 000 000 € n’impactait pas gravement le budget !).


J’ai espéré retrouver ce sujet dans l’ordre du jour d’une réunion ultérieure. En vain. D’où l’intérêt modéré que je porte désormais à des réunions bavardes sur des sujets souvent futiles, qui s’interdisent d’ouvrir un débat sur une bricole comme 10 000 000 €, impayés par un créancier.


Au fait.


M. Bauer, vous êtes un bon maire qui explique et qui rassure ses concitoyens quand des « rumeurs » sont susceptibles de jeter le trouble dans leurs esprits.


Des rumeurs ? Mon Dieu ! Lesquelles ?


Les rumeurs, monsieur le maire, c’est que le CLO doit 10 000 000 € à la Commune et n’en a payé qu’un petit morceau. Vous affirmez que tout va bien car le CLO ne devait – selon vous - nous verser que ce qu’il lui restait, après qu’il eût payé ses autres dettes. Malheureusement il ne lui reste presque rien. Les rumeurs qui s'accrochent à vos basques sont de sales bêtes. Malheureusement vous avez tort.


Certes, on ne dit pas à un maire qu’il ment. Mais on peut lui demander, pour la 10ème fois, comment, et surtout pourquoi, il s’entête à concilier sa généreuse position à l’égard du CLO avec la réalité décrite par la Cour des Comptes qui dit :


« Le centre sera loué par le CLO qui en fera le siège de l’organisation des championnats du monde. Une convention du 12 décembre 2007 prévoit à son article 2 que les installations et prestations apportées par la commune sont facturées par la commune pour un montant prévu de 10 000 000 €… »


Ce n’est pas clair ? 10 000 000 € dus en vertu d’un contrat signé, fort d’un objet précis, un an avant les championnats du monde, c’est du charabia ?


M. Bauer, permettez-moi de vous dire que vous êtes un juriste original qui fait prévaloir – selon ce qu’il dit à la radio – un document qu’il appelle « budget prévisionnel » établi en 2004 et signé par personne, sur un contrat parfait signé par les parties en 2007.

Original et doté d’un curieux sens des priorités juridiques et historiques…


M. le maire, pourriez vous nous expliquer une autre chose très contradictoire à nos yeux ?


Si le CLO - comme vous l’affirmez - n’est en rien répréhensible de ne pas nous verser nos 10 000 000 €, pourquoi avoir mis tant de zèle, de précipitation et de discrétion à faire voter le 1er octobre 2008 par le Conseil, sans avantage ni contrepartie pour notre Commune, la dévaluation de l’engagement intangible du CLO en une pauvre petite obligation de moyens ?


Oui vraiment, monsieur le maire, pourquoi vous être acharné ainsi à accepter la réduction à une simple et modeste obligation de moyens d’un engagement du CLO qui – selon vous – était déjà passablement creux avant que vous le dévaluiez ?


Enfin, vous affirmez que Val d’Isère a reçu à 23 000 000 € de subventions. Il semble que vous ayez la main lourde, très lourde. A moins, bien sûr, que vous n’ayez omis de déduire (c’est sûr que vous avez omis, sinon l’écart ne serait pas si énorme) les montants qui figuraient de longue date dans les budgets prévisionnels préparés pour le précédent conseil municipal. Nous parlons évidemment ici des 10 000 000 € sur lesquels la municipalité précédente – moins tolérante que vous - comptait dur comme fer.


En un mot comme en mille, et pour conclure, pourquoi ne parlez-vous jamais :


  1. Du fait qu'il y a entre le CLO et Val d’Isère un contrat daté du 12 décembre 2007 qui stipule de façon irréfragable l’obligation du CLO de nous verser 10 000 000 € ?
  2. Du fait que le 1er Octobre 2008 le Conseil municipal, à l'unanimité des présents, a dévalué – de façon incompréhensible, sans contrepartie, et hautement préjudiciable pour Val – la créance de 10 000 000 € détenue par Val d’Isère sur le CLO ?


Et pourquoi, en revanche, parlez-vous sans cesse d’un budget prévisionnel établi en 2004 par quelques collaborateurs de la Commune, budget en vérité dépourvu de sens et d’importance et qui n’engageait personne d’autre que leurs auteurs locaux, dans la mesure où l’on comprit par la suite que Val d’Isère n’aurait absolument aucun rôle ni responsabilité à prendre dans le montage du fonctionnement de la manifestation ?


Monsieur le maire, j’ai sûrement des défauts et je commets des erreurs. Mais, contrairement à vous, je ne me dispute pas avec des « rumeurs ». Je préfère m’en prendre aux hommes et aux faits. Sinon, vous savez quoi ? Les gens doutent de votre capacité et de votre bonne foi.


Autre chose, je me lasse difficilement. Dans cette aventure globalement ruineuse et financièrement montée tout de travers qu'ont été les championnats du monde, l'affaire CLO, c'est la cerise sur le gâteau. Une cerise de près de 10 000 000 €, soit la totalité des impôts locaux annuels recouvrés par la Commune. 10 000 000 € abandonnés au vent de l'incompétence et de la complaisance.


Tout cela lasse les Avalins. Peut-être - et enfin - réalisent-ils qu'on les prend pour des imbéciles. Aussi, monsieur le maire, dites-leur enfin, et sans plus vous emberlificoter dans des explications si embrouillées qu'ils y perdent leur latin, pourquoi le 1er octobre 2008 vous avez converti - sans contrepartie ni avantage - la créance certaine et intangible de Val d'Isère sur le CLO en un droit pourri, en l'occurrence une obligation creuse de moyens . Remarquez que je ne me fatiguerais pas à vous contrarier autant s'il ne s'agissait pas de 10 000 000 € qui manquent cruellement dans les caisses de la Commune.


Avec ma considération distinguée.


Serge Paquin

samedi, novembre 14, 2009

Sur Val d'Isère...

...Un épais
brouillard



Même si le sujet n’est pas follement amusant, il faut revenir sur les 43 000 000 CHF versés par la FIS au CLO pour organiser les championnats du monde.


Rappelons donc que le CLO devait lui-même reverser à Val d’Isère une partie de cette somme (10 000 000 €), à titre de location pour l’ensemble des installations mises à disposition. Tout le monde connaît l’histoire.


La Chambre régionale de la Cour des Comptes, qui sort de chez nous, la résume du reste dans ces termes :


« Une convention du 12 décembre 2007 prévoit en son article 2 que les installations et prestations apportées par la commune sont facturées pour un montant prévu de 10 000 000 € HT… »


À l’étonnement général, le CLO s’avéra ne pas être en mesure de payer la plus grande partie de sa dette. Il s’agit pourtant d’une association honorable, présidée par le maire de Val d’Isère, et composée d’institutions ou de personnes respectables comme la FIS, la FFS, le Ministère de la Santé de la Jeunesse et des Sports, certaines collectivités locales et leurs groupements, des personnalités qualifiées comme Jean-Claude Killy, Léo Lacroix, ou encore Michel Barnier et Hervé Gaymard, ces deux derniers en qualité de membres d’honneur.


Ne revenons pas ici sur la raison pour laquelle Val d’Isère jugea ne pas devoir se tourner vers la FFS, caution solidaire du CLO, pour qu’elle prenne sa part du trou. Une telle démarche n’a pas semblé convenable à Monsieur Marc Bauer et nous nous inclinons, sans toutefois comprendre…


Ce devant quoi nous refusons en revanche de nous incliner est la curieuse manœuvre à laquelle s’est livré le conseil municipal. C’était le 1er octobre 2008, voici un an.


On ne se trouvait plus alors qu’à quelques courtes semaines des championnats. Installations et organisation semblaient se présenter sous les meilleurs auspices. Or ce jour-là, 1er octobre, le conseil municipal accepte – en catimini et sans débat - de modifier l’engagement intangible pris par le CLO à l’égard de Val d’Isère dans la convention datée du 12 décembre précédent.


Quel engagement au fait ? Vous le savez bien : celui pris par le CLO de reverser à Val 10 000 000 €. Le modifier comment ? Le modifier en une simple obligation de moyens.


Cela voulait dire quoi ? Cela voulait dire que la Commune acceptait unilatéralement en faveur du CLO (l’une et l’un ayant au demeurant le même dirigeant) que Val d’Isère accepte d’insérer – sans contrepartie ni avantages - une petite phrase dans la convention d’origine signée en décembre 2007. La petite phrase avait tout simplement pour effet de dévaluer l’engagement préexistant. Lisez-là plutôt :


« La convention du 12 décembre 2007 entre la Commune de Val d’Isère et le Comité d’Organisation des Championnats du Monde de Ski Alpin de 2009 est une convention d’objectif n’obligeant les parties qu’à une obligation de moyens ».


Le nouveau conseil municipal de Val d’Isère vote donc cela, à la veille même des championnats et moins de 10 mois après la signature de la convention d’origine. Sans la moindre contrepartie, il admet de ce fait que l’obligation du CLO de payer les 10 000 000 € ne constitue désormais plus qu’une simple obligation de moyens dont l’exécution devient aléatoire. Dieu sait du reste qu’elle le devint, puisque l’essentiel de la dette est aujourd’hui impayée !


La ficelle est d’autant plus grosse que la disposition est adoptée en octobre 2008, à un moment où les responsables savent bien à quoi s’en tenir au sujet de la situation financière du CLO.


Pourquoi pareil abandon ? Sans doute pour couvrir d'un épais brouillard la responsabilité et la réputation de ceux qui ont signé les 10 000 000 €.


Car les uns – au sein du CLO – avaient évidemment la responsabilité de veiller à ce que cette dette demeurat en permanence provisionnée dans les comptes en vue de son règlement ultérieur à Val ; quant aux autres, censés exercer la surveillance du CLO au sein de son Conseil de Surveillance où ils siégeaient, c'était encore plus leur rôle de contrôler le maintien d’une liquidité suffisante pour permettre au CLO de faire face à l’ensemble de ses charges, et particulièrement aux engagements contractés à l’égard de la station d’accueil .


On mesure avec cette affaire – 10 000 000 € évaporés, le CLO insolvable, Val d’Isère roulée dans la farine – le désordre qui régnait dans les esprits et dans les actes. On mesure aussi les responsabilités.


La suite coûtera près de 10 000 000 € aux Avalins qui, au demeurant, ne semblent pas s’en soucier plus que cela.




vendredi, octobre 16, 2009

Cour des Comptes...


Un rapport sans pitié




La Chambre Régionale des Comptes a récemment déposé son rapport sur Val d’Isère. C’est un document très dense dont l’analyse fouillée ne laisse guère place à l’approximation et à l’improvisation. C’est fâcheux pour ceux dont la gestion est épinglée sans indulgence.


Nous nous en tiendrons seulement à ce qui a trait aux championnats du monde. Pour ce faire, nous citerons quelques extraits du rapport que nous retranscrirons en italiques de couleur bleue.


Puis nous nous interrogerons sur ceux qui portent la responsabilité de la situation constatée par la Chambre.


Commentant les comptes de 2006 et de 2007, la Chambre Régionale conclut :


« La situation pourrait devenir critique compte tenu des engagements pris à l’occasion de l’organisation des championnats du monde de ski, mais également de la construction et de la mise en service du centre sportif. Cet équipement va générer un déficit d’exploitation aujourd’hui non maitrisé par la collectivité »



Puis la Chambre des Comptes revient au Centre Sportif construit pour procurer à la Presse un local pendant la manifestation. Elle constate que le choix retenu par la commune de réaménager l’actuelle piscine a finalement été abandonné au profit « d’une construction ex nihilo ». Mais à son sujet, elle remarque sans indulgence que :


« La délibération du 24 avril 2003 autorisant le maire à signer la candidature de la commune n’évoque pas ce projet de réalisation ».


Ce qui confirme, s’il en était besoin, qu’en votant la candidature le 24 avril 2003 les élus n’ont pas été mis au courant de ce projet de construction (à l'époque on parlait plutôt d'un parking central souterrain aménagé provisoirement en centre de presse pendant les championnats. Cela convenait à tout le monde).


La Chambre poursuit en confirmant que :


« Le centre sera loué par le Comité d’Organisation (CLO) qui en fera le siège de l’organisation des championnats du monde.


Une convention du 12 décembre 2007 prévoit à son article 2 que les installations et prestations apportées par la commune sont facturées pour un montant prévu de 10 M€ liquidé selon l’échéancier suivant :


  • 334 448.16 € HT en décembre 2006
  • 1 003 344.48 € HT en octobre 2007
  • Et le solde de 8 662 208 € HT en juin 2009 »

Peut-on faire plus clair ? Pourtant le maire actuel voit les choses différemment. Il juge que le CLO ne nous doit que ce qu’il peut payer, et comme il ne lui reste rien, tant pis pour Val !


Ainsi, comme le CLO (dirigé par MM. Catelan, Killy et leurs successeurs) a dépensé sans compter, apparemment oublieux (ou insoucieux) de son engagement à l’égard de Val d’Isère, eh bien, tant pis ! C'est une ardoise de plus - mais de grande taille - que notre Commune devra supporter.


Un méchant esprit vient-il rappeler que la FFS est caution pour moitié des engagements non tenus par le CLO et que l’on pourrait peut-être la taxer de sa part du désastre ? Le maire de Val d'Isère écrit que l'on ne saurait imaginer Val d'Isère se permettant d'engager une action contre une autorité telle que la FFS.


La Chambre Régionale fait moins dans la dentelle quand – rappelons-le encore- elle va répétant que :


« Le Centre sera loué par le CLO et qu’il y a une convention du 12 décembre 2007 qui prévoit la facturation d’un loyer de 10 000 000 € ».



On se demande plus loin par quelle méchanceté la Chambre s’acharne encore sur notre malheureux Centre Sportif :


« Dans sa version initiale, en 2005, le coût d’objectif, rémunération du maître d’œuvre comprise, s’établissait à 14 560 000 € HT. Or, poursuit-elle, « dans un document interne du printemps 2008, la direction des finances de la commune évalue le coût total de l’ouvrage à 28 662 373 € TTC. »


Aujourd’hui, 30 000 000 € semble du reste un chiffre plus à jour. Et la Chambre Régionale de conclure le chapitre relatif aux championnats du monde 2009 dans les termes suivants :


« La chambre constate que la collectivité ne semble pas avoir maîtrisé le coût d’objectif de cette opération. Elle n’est pas assurée de l’obtention de près de 40 % de ses financements externes hors emprunts.

Malgré la longue maturation du projet, la commune n’a pas évalué les coûts de fonctionnement de l’équipement et n’a pas déterminé son mode de gestion.


La chambre relève que ces éléments sont de nature à accentuer l’incertitude financière dans laquelle la commune de Val d’Isère s’est engagée ».



Marc Bauer est évidemment innocent de la situation léguée par son prédécesseur, même s'il n'a pas eu raison - avant les élections - d'assurer que, selon lui, les finances de Val d'isère étaient en bon état de marche. Du moins a-t-il aujourd’hui l’honnêteté d’admettre que – ayant vu les choses de plus près - l’endettement de notre Commune est parvenu à un niveau qu'il qualifie lui-même de "record". Il déclare publiquement que cette situation est suffisamment grave pour nous priver des moyens de réaliser des investissements significatifs au cours des prochaines années (ce qui est dramatique) et qu’elle exige rigueur et fermeté dans le contrôle du fonctionnement (ce qui, tout compte fait, est sain).


Faisons ici une pause pour rappeler que, de longue date, certains prédisaient et écrivaient que Monsieur Catelan conduisait Val à la catastrophe et qu’il laisserait derrière lui « un surendettement intolérable ».


Disons aussi que les mêmes affirmaient et écrivaient que le Centre Sportif était dépourvu d’intérêt touristique, que son coût excèderait considérablement le budget fantaisiste affiché par la municipalité, et que son fonctionnement promettait d’être gravement déficitaire.


Rappelons enfin que l’opposition municipale ne se lassait pas de dire et d’écrire qu’il ne suffisait pas d’obtenir les championnats du monde pour décrocher le jackpot. Elle affirmait qu’une Commune responsable ne se lance pas dans pareille affaire pour recueillir du prestige, des honneurs ou des places. Elle ne s’engage que si elle est convaincue des avantages et du profit qu’elle en retirera.


Or dès le premier jour, l’opposition municipale s’est efforcée de convaincre la municipalité que des investissements hors de prix et d'intérêt médiocre pour l'avenir et une organisation incontrôlée pouvaient tout aussi bien nous ruiner. Mais ces propos étaient jugés iconoclastes, « quand on aime on ne compte pas » avait même lâché en séance un conseiller qui espérait sans doute nous faire taire…


Qui doit supporter la responsabilité de tout cela? Nous proposons deux personnes.


La moindre des deux est l’ancien maire qui, pendant treize ans, n’aura été efficace qu’à se faufiler à une place puis nouer les alliances nécessaires pour la conserver. Il faut le citer en premier lieu, lui qui a porté la triple responsabilité politique, technique, juridique.


À sa décharge, on peut dire deux choses. La première est que ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. La seconde est que, s’il a mal fait, et Dieu sait qu’il ne s’en est pas privé, il se trouvait en première ligne, à un poste où l’on prend les coups. Et il en a pris beaucoup, y compris ceux de son propre camp. Celui que nous lui assénons ici étant – nous l'espérons pour lui – le dernier.



Monsieur Killy, lui, n’avait de responsabilité ni politique, ni juridique. Quand cela allait, il se hissait. Quand cela n’allait pas, il s’éloignait. Mais que reprocher à un homme si habile à bien manœuvrer ?


Eh bien ! Nous retenons contre lui la responsabilité globale de cette aventure, parce qu’il en a été l’inspirateur, la volonté et le guide.


Sans doute peut-il arguer que les décisions ou les choix procédaient légalement du maire et de sa majorité. C’est eux, ce n’est pas moi ! Cette défausse est juste.


C’est lui pourtant qui a porté la responsabilité psychologique et morale. Car l’enfant du pays enluminé de réussite, fréquemment recueilli aux pieds de l’arolle millénaire, le champion à demi séculaire qui tombe du ciel en hélicoptère, celui-là tenait à ses pieds les édiles locaux, Catelan en tête. Le maire et ses proches prenaient leurs ordres auprès de lui, éblouis par le prestige et la réputation de Celui qui côtoie les grands, à qui l’on devait tant, qui les dépassait.


C’est pourquoi nous disons que dans la prodigalité et l’inconscience dont Val d’Isère a fait preuve, Monsieur J.C. Killy a, de fait, une part de responsabilité plus grande que quiconque parce que – fort de son autorité et de son charisme - il a poussé à faire, ou bien a laissé faire des choses que la conscience aurait du lui commander d’empêcher. Mais il était trop concentré sur le succès de son entreprise, fut-ce au préjudice – et ce l’a été - des intérêts de son village.





Serge Paquin





mardi, septembre 15, 2009

Prospectives budgétaires,



mieux vaut tard que...



Monsieur Bauer a fait une communication, lors du conseil du 2 septembre dernier.

Il a indiqué que la Commune a réalisé - sous l'empire de la municipalité antérieure - un programme d’investissements très important (40 000 000 €).

La « prospective budgétaire » à laquelle vient de se livrer la mairie - mieux vaut tard que jamais - l'amène à conclure que l’endettement - qualifié par le maire de « record » - s'établit désormais à 47 000 000 €. C'est beaucoup comparé aux 17 000 000 € où il se trouvait en 2007. D'autant qu'il faudrait y ajouter celui de la SACOVAL qui est de l’ordre de 17 000 000 €… Voici donc notre population informée, par voie officielle, qu'en 3 ans la dette a presque triplé. C'est une réalité que, à peu de chose près , certains prédisaient depuis plusieurs années.


Est-ce grave ? Le maire admet que, du coup, Val d’Isère doit s'interdire tout investissement significatif au cours des prochaines années. Quant aux chefs de service, il n'y a paraît-il de jour qu'ils ne soient invités à serrer les boulons.


Reste l'histoire du Centre Sportif. M. Bauer estime qu’il s’agit d’une belle réalisation. Mais les frais de fonctionnement s’établiront à 1 000 000 € par an. On sait qu’en vertu d’un accord avec la STVI celle-ci versera 400 000 € chaque année à la Commune pour que tous ses abonnés accèdent gratuitement à l'installation. Le maire indique que la Commune en sera de sa poche d'environ 300 000 € par an.


STVI 400 000 + Commune 300 000 = 700 000 €. Qui fournira les 300 000 € qui manquent ?