mardi, mai 08, 2007

« Débattre » ou se battre ?

Un avalin intervient souvent sur notre blog et dans une forme sympathique. Sa contribution favorise utilement le débat. Il précise ne soutenir personne, ce qui est bien son droit. Il est parfois de notre avis mais laisse comprendre qu’il désapprouve un peu notre ton incisif. Pour ma part, j’apprécie sa courtoisie et son style agréable même si je ne partage pas la priorité qu’il semble accorder à la modération consensuelle sur l’engagement, un peu vite entaché à ses yeux de parti-pris.

Car la politique – et ce dont nous traitons dans notre blog, c’est la politique de Val d’Isère – est synonyme d’engagement. Cela conduit évidemment à interpeller plus qu’à ménager, à provoquer plutôt qu’à éluder. Il s’agit d’affirmer sa vérité, de tenir son cap contre les critiques et les reproches. Telle a été ma ligne dans le passé et ce l’est maintenant à Val d’Isère. Ce n’est pas le modèle récemment proposé aux Français - et approuvé par 80 % d'entre eux - qui m’incite à changer.

Dans un blog politique, se féliciter de ne soutenir rien ni personne n’est pas un fait d’armes. Car indépendance et abstention ne riment avec absence et abandon que si l’on fait des vers. Or la politique n’est pas la poésie. La politique, c’est le mouvement et non la posture, le choix et non le quant-à-soi. Certes, il faut savoir « participer aux débats ». Mais je me méfie des gens dont le débat est le sport favori : À toujours débattre on en oublie de se battre. Gouverner, c’est choisir.
Serge Paquin

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