mardi, mars 17, 2009

BUDGET 2009...


Vote sans joie…



Hommage à M. Bauer qui n’a pas mâché ses mots.


Il a souligné la préoccupante situation financière de la Commune, stigmatisant l’endettement légué par la gestion antérieure qui privera sa mandature de toute marge de manœuvre en matière d’investissements. « L’héritage condamne donc notre mandature à la seule tâche de gestion… » a t-il admis sans plaisir mais en affirmant sa détermination de faire au mieux.


On ne peut que féliciter le maire pour sa lucidité et la calme détermination qu’il affiche. Deux remarques, tout de même :


Pendant la campagne électorale de 2007, M. Bauer montrait plus d’optimisme, il avait vu les comptes et affirmait « qu’il y avait de l’argent dans les caisses », position qui détonnait évidemment beaucoup avec celle de son adversaire qui, au contraire, interpellait brutalement M. Catelan à la « une » d’une tribune d’avril 2006 : « Vous laisserez derrière vous un surendettement intolérable ».


Qu’il vous soit fait grâce d’une batterie de chiffres relevés dans le budget. Résumons-nous à l’essentiel :


Dans les comptes agrégés, c'est-à-dire en consolidant l’ensemble des budgets, il y a tout en bas : « L’Epargne disponible », c'est-à-dire la montant rendu disponible pour investir. Le budget annonce - 2 763 594 €… c'est-à-dire un chiffre négatif, la perte en somme.


L’autre chiffre qui compte, c’est la dette. Elle grimpe maintenant à 47 697 622 € auxquels s’ajoute le dette de la SACOVAL pour 17 257 589 €, soit un total de 64 955 0211 €. Au début de 2007, la dette de la Commune était de 17 183 211 €


SACOVAL incluse, l’endettement est donc multiplié par 3.8. Sans la SACOVAL, par 2.8. Cette progression a été accomplie en 2 ans. On l’avait dit. Mais ce n'est pas parceque nous l'avions que ce n'est pas une catastrophe.


Dans le même temps, l’annuité de la dette n’a que doublé (remboursements différés, emprunts allongés, intérêts plus favorables). Elle coûte 6 000 000 € (SACOVAL comprise). Soit une charge supplémentaire pour le budget de 3 000 000 € (30% des impôts locaux).


Il faudra beaucoup d’efforts, beaucoup d’imagination et surtout beaucoup de courage pour piloter un tel budget dans une mer par ailleurs agitée par :


  • La note des championnats du monde
  • L’inéluctable déficit de fonctionnement du Centre Sportif et de la Patinoire
  • L’impacte de la crise mondiale sur la fréquentation et la consommation de nos clients
  • L’évolution corrélée à la baisse des dotations, redevances et taxes reçues par la Commune.


Voilà pour aujourd’hui. Nous reviendrons sans doute un peu plus tard pour parler d’autres sujets tels que le fonctionnement du Centre Sportif qui sera opérationnel la saison prochaine.


Mais surtout il y a l’ardoise de 10 000 000 € que nous laisse le CLO.

Le maire et le soussigné ont eu un long, mais peu consensuel, échange de vue sur le sujet. Mais j’espère que le débat reprendra car je j’estime qu’il n’y a aucune fatalité à accepter que Val d’Isère soit le dindon d’une farce et que la FIS, la FFS et même l’Etat qui sont en première ligne se dérobent.


Serge PAQUIN


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour ces infos.

Une question ; l'aménagement du centre sportif est il inclut dans ces chiffres ? Tout comme la reconversion de la piscine et les remises en états du front de neige ?

Anonyme a dit…

Quelle folie ces CM . Nous voila à la tête d'un centre nautique , qui marchera à perte , voir les comptes de Tigne , un désastre .
Ce budjet est accablant et dans la conjoncture actuelle , je pense qu'il serait plus sérieux d"attendre la fin de la crise pour mettre en route cet énorme bling bling qui va nous couter une fortune . Se servir de notre bonne vieille piscine en attendant des jours meilleurs .

Anonyme a dit…
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