mardi, mars 24, 2009

CLO...



...scandale à 3 temps




En 2004, Jean-Claude Killy informe notre maire que le CLO dont il est Président du Directoire versera à la Commune de Val une somme de 10 000 000 € pour la location des sites et installations mis à disposition des championnats du monde. Cet engagement est, plus tard, confirmé dans un contrat. Il ne sera pas respecté.



Le CLO, chacun le sait, est l’association sportive conçue, créée et financée par la FIS. Son rôle est d’assurer, indépendamment de la Station, l’organisation des championnats, Val d’Isère ayant pour seule tâche (ce n’était du reste pas rien) de mettre sites et installations avalines à sa disposition. Pour accomplir sa mission, le CLO est financé exclusivement par la FIS (à hauteur de CHF 43 000 000), qui confie sa direction générale à Jean-Claude Killy.


Dans le cadre du contrat signé à Miami entre FIS, FFS et Val d’Isère, la FIS a inséré une clause qui dit que « la FFS, Val d’Isère et le CLO seront responsables conjointement et solidairement de tous les engagements signés individuellement ou collectivement par eux. »


En pratique, cette disposition signifie que toute défaillance du CLO à l’égard de l’un de ses créanciers doit être supportée conjointement par les deux autres, c'est-à-dire moitié par Val, moitié par la FFS.


Conclusion :


  1. La FFS doit partager avec Val d’Isère la responsabilité solidaire des dettes impayées du CLO puisqu’elle en est responsable conjointement et solidairement. Cela vaut quel que soit le créancier.

  1. Il nous semble toutefois que la FIS peut difficilement échapper à sa responsabilité : C’est elle qui a créé, installé, imposé et financé le CLO. En fait la FIS dispose avec le CLO de l’organisme qu’elle charge, tous les deux ans - ici et ailleurs - de l’organisation des championnats du monde. Elle lui assigne ses missions, pourvoit à l’intégralité de son financement et désigne son management. Dans ces circonstances peut-elle rester indifférente à un désastre étroitement lié à sa gestion financière imprévoyante ?

  1. Enfin, si l’Etat s’est récemment déclaré sensible aux difficultés que rencontre Val d’Isère, il a une bonne occasion de le prouver en sorte que la défaillance du CLO ne retombe pas sur notre Commune.

Car n’oublions pas ce que l’on nous a si souvent rappelé : c’est la France qui accueillait ces championnats du monde.



Note : Les 19 et 20 mars, Radio Val a abordé le même sujet et exprimé une opinion radicalement inverse de la nôtre. D’après elle, les comptes du Comité seraient « plutôt bons » et Val d’Isère pourrait espérer un « reversement ». Pourtant, aucun "reversement" du CLO n’est prévu pour Val d’Isère dans le contrat FIS-Val-FFS. En termes simples, nous n’avons ni à escompter ni à espérer que le CLO nous reverse aimablement ce qu'il lui restera quand il aura fini ses comptes.


Nous avons en revanche - c'est mieux et plus - une créance de 10 millions qui résulte d’un contrat signé en décembre 2007 réitérant l’engagement pris en 2004 par le Président du Directoire du CLO

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Et pourtant vous nous écriviez ceci il y a quelques mois ? :

que
ceux qui les croient !


Il faut remonter quelques années en arrière, à une époque où Bernard Catelan est le maire et Jean-Claude Killy président du directoire du CLO.


Jean-Claude Killy prend alors l’engagement auprès du maire que le CLO prélèvera une somme de dix millions d'euros (10 000 000 € ) sur son budget en faveur de Val d’Isère afin de l’aider dans son effort d’investissements championnats du monde.


Quelques années passent et le conseil municipal confirme du reste la chose dans une convention que Val et le CLO signent finalement le 12 décembre 2007 et qui stipule que …


« En contrepartie de la mise à disposition des pistes de ski et sites d'entraînement équipés conformément aux directives de la FIS d'une part et de la mise à disposition du centre sportif nécessaire aux médias d'autre part, le Comité Local d'Organisation versera à la ville une location de dix millions d’euros HT ».


Pourtant, dix mois plus tard, le 1er octobre 2008, le conseil municipal est convoqué par le successeur de monsieur Catelan et invité à approuver la délibération suivante :


« La convention du 12 décembre 2007 entre la Commune de Val d’Isère et le Comité d’Organisation des Championnats du Monde de Ski alpin de 2009 est une convention d’objectif n’obligeant les parties qu’à une obligation de moyens ».


Les 18 conseillers présents ou représentés approuvent la chose. Permettons-nous d’expliquer aux Avalins ce qui pourrait leur paraître assez obscur dans cette soudaine magnanimité :


Le CLO, à l'époque où monsieur Jean-Claude Killy en dirigeait le Directoire, a pris un engagement clair : celui de verser dix millions d'euros (10 000 000 €) à Val d’Isère. Pendant plusieurs années, la Commune a donc compté dur comme fer sur cette somme pour financer son effort de guerre. Et puis, soudain - fin 2008 - les responsables du CLO réalisent qu’ils vont être sérieusement à court… Le CLO en...cessation de paiement ?! Bonne fille, Val d’Isère le rassure alors comme nous venons de le voir : « Ce n’est pas grave, vous nous donnerez ce que vous pourrez. Ce qu'il vous restera, en somme… " Pour le reste, les Avalins peuvent bien en être à nouveau de leur poche.


Pour se protéger tout de même contre le risque que des esprits chagrins protestent qu’un contrat est un contrat et que 10 000 000 € promis c’est 10 000 000 dus, Val d’Isère modifie gracieusement, en toute dernière minute et à la veille des champlonnnats, les termes du contrat signé avec le CLO : on fait voter un changement du texte en sorte que le CLO ne soit plus désormais tenu qu’à une obligation de moyens, c'est à dire qu'il ne soit plus tenu de nous régler que dans la mesure où il lui en reste ...les moyens !


Disons la chose un peu vulgairement : "Vous nous deviez par contrat dix millions, sans réserve. Mais Mon Dieu, s'il ne vous en reste que 4 ou 5, on ne vous cherchera pas noise, on prendra ce qu'il reste".


La vérité est que celui ou ceux qui ont pris au CLO un engagement qu’ils s’avèrent maintenant en grande difficulté de respecter n’ont pas envie que celui ou ceux qui dirigent Val d’Isère leur fassent un jour un procès pour non paiement d'une dette certaine. Avec cette délibération du 1er octobre dernier, ils peuvent dormir tranquilles : non seulement Val d'Isère va sans doute être lésée...mais elle en donne absolution par avance !


Remarquez que quand c'est Val d'Isère qui menaçait de ne pas pouvoir remplir ses engagements, cela faisait nettement plus de bruit. Que voulez-vous , le poëte le disait bien :

"Selon que vous serez puissants ou misérables

Les jugements de Cour vous feront blancs ou noirs".

Anonyme a dit…

Adolf Paquin a encore frappé ! IL fait fureur ce petit chef !!!

Anonyme a dit…

Le Conseil Municipal nous donne une tout autre version que la votre et va semble-t-il la communiquer par écrit.

Que et qui croire ?

Merci de nous répondre et de nous éclairer Monsieur PAQUIN.

Anonyme a dit…

Dommage que les Avalins n'aient pas voulu écouter le "petit chef" il ne s'était pas trompé sur l'endettement que Val d'Isère atteindrait après les Championnats...

Anonyme a dit…

Est ce que les Avalins sont si riches pour cracher sur 10 millions d'euros qui leurs avait été promis par le CLO, ils semblent désinteressés à lire si peu de comentaires sur ce blog.

serge paquin a dit…

Nous avons du supprimer le message d'un blogger intervenu à 08:54h.

Il disait des choses intéressantes et justes mais malheureusement la forme de son intervention avait un caractère diffamatoire. Or la responsabilité en retombe sur l'administrateur du blog et non sur l'auteur qui signe "Anonyme". Désolé.