jeudi, mars 19, 2009

Fonctionnement du Centre Sportif

Faire faire,

c’est plus cher !



Lors du dernier Conseil, la municipalité a présenté un rapport en faveur de la création d’une délégation de service public (DSP) pour assurer la future gestion du Centre Sportif. Selon elle, Val d’Isère ne disposerait pas d’un savoir-faire suffisant ni du personnel approprié pour assurer elle-même cette gestion en Régie.


Ce motif semble un peu maigre. Val d’Isère qui sait (ou savait) faire marcher des usines à neige ou damer de périlleux massifs devrait sans peine être capable d’assurer elle-même l’exploitation d’une piscine ou deux, fussent-elles agrémentées d’un sauna ou d’une salle de musculation.


La DSP apparaît du coup comme une solution de facilité qui débarrasse la Commune d’une charge et d’une responsabilité. Pourtant, rien qui justifie la délégation de gestion du service public ne se retrouve ici :


  • Normalement le délégataire prend en effet les investissements à sa charge. Les exemples abondent : dans les villes, VINCI pour les parkings, DECAUD pour le mobilier urbain ; chez nous, la STVI pour nos remontées mécaniques etc. Pour le centre Sportif l’installation est construite, et les 30 000 000 € investis sont les nôtres. Dans ces circonstances, le délégataire de service public n’aurait plus – sans mettre un sou - qu’à se cantonner dans une simple tâche de gestion.

  • Franchement, le Centre Sportif n’est pas une centrale nucléaire dont l’exploitation requerrait une expérience et un savoir-faire complexes que nous serions incapables de mettre en œuvre.

  • Enfin il nous semble que nous avons, ou que nous pourrions recruter, un personnel aussi professionnel que celui qu’importerait un éventuel délégataire.

Les mérites d’une DSP n’étant pas établis, voyons ses inconvénients :


  • La DSP est rentable, mais avant tout pour le délégataire ! Car celui-ci, fort de son expérience ailleurs, révise vos prévisions à la baisse pour les recettes, à la hausse pour les dépenses, et saupoudre le tout de sa marge bénéficiaire. Voilà du coup votre prévision de déficit d’exploitation doublée (ce sera malheureusement un déficit). Evidemment ce budget révisé en baisse est alors intégré par les soins du délégataire pour arrêter la subvention communale contractuelle qu’il vous réclamera pour prendre ses fonctions. Si la Commune se débarrasse bien d’une charge dont elle répugne à s’encombrer, mon Dieu ! c’est au prix fort !

  • Une fois installé, le délégataire est chez lui. Et l’expérience enseigne que – en dépit des précautions que l’on croit avoir prises dans le cahier des charges – le service est assuré comme il l’entend plutôt que comme le souhaiterait le commanditaire.


Mais direz-vous, la STVI, délégataire de service public, ça marche ! Oui. Mais :


  1. C’est la STVI qui investit – à ses risques et périls - des sommes considérables dans l’outil de travail.
  2. Par ailleurs, et encore mieux depuis son entrée dans le groupe de la Compagnie des Alpes, elle dispose d’un savoir-faire et de synergies que nous n’avons pas. Cela vaut sans doute les profits importants qu’elle tire de la délégation depuis près de 75 ans.

Si Val d’Isère fait le choix d'une DSP pour gérer le Centre Sportif, elle commettra la même erreur que celle commise par la municipalité précédente en installant pour 8 ans la SAGS dans nos parkings. Il nous en coûte une subvention annuelle proche de 900 000 € pour boucher le trou d’une gestion que nous n’aurions jamais du déléguer.


Cette opinion ne semble pas éloignée de celle d’un adjoint au maire, M. Jean-Claude Fritsch, qui a exprimé au Conseil que la SOGEVALDI pourrait au moins être mise en concurrence.





1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cela a pour nom , la paresse ,pour quoi pas mettre aussi la patinoire en délégation de service public.Des millons qui vont partir en fumée , juste au môment ou Val devrait gratter sur tout pour faire des économies .