mercredi, avril 15, 2009

Lettre ouverte aux Avalins


Promis, pas pris !

Lettre ouverte aux Avalins
au sujet des 10 000 000 € du CLO


Beaucoup d’entre vous me disent que la lettre en réponse au communiqué du maire qui est reproduite ci-dessous était trop longue et trop juridique ! L’explication, ou l’excuse, est qu’elle était destinée au maire et à son entourage, proches du dossier et fort expérimentés. Je l’ai donc simplifiée et rendue plus directe pour que chaque Avalin puisse en avoir une lecture moins ardue.


A force d’arrangements avec la vérité ou l’intérêt, notre municipalité évolue dans un monde irréel. Il ne suffit pas de clamer que les championnats 2009 ont été formidables. Il y a le trou caché des 10 000 000 € du CLO qui nous sont dus, auxquels on a cru, et que l’on ne reverra jamais.


Pour faire passer cette pilule, comment Monsieur Bauer peut-il :


  1. Cacher qu’il était expressément prévu que la FFS, le CLO et Val seraient conjointement responsables de tout engagement non respecté par l’un d’entre eux ? La vérité est que la FFS et Val sont tenus de prendre à leur charge (50%-50%) la dette impayée du CLO.


  1. Dissimuler que MM. Killy, puis Fabre - au nom du Directoire du CLO - avaient signé une location de 10 000 000 € en faveur de Val ? Le maire écrit que la « rédaction ne fixe pas une obligation formelle au CLO ». C’est faux, et, ci-dessous, il se contredit grave !


  1. Pourquoi se serait-il en effet tant démené pour faire voter par son Conseil, quelques semaines avant les championnats, la conversion en « obligation de moyens » d’une « obligation formelle », si - comme il l'affirme maintenant - aucune « obligation formelle » à l'égard de Val n’incombait à ce pauvre CLO ?!


  1. Ecrire dans le dossier du budget (s’agissant du Centre Sportif) qu’« un emprunt complémentaire de 7 130 000 € sera à souscrire si le CLO ne verse aucun loyer pour la mise à disposition du Centre », n’est-ce pas aussi un aveu ?


Toutes ces contorsions masquent la vérité simple que voici :


  1. Sur un budget de plus CHF 43 000 000 que leur ont versé la FIS, les chefs du Directoire du CLO - J-C. Killy puis M. Fabre - ont pris l’engagement qu’une « assistance » de 10 000 000 € serait fournie à Val d’Isère sous forme de la location du site et des installations.


  1. Le CLO ayant eu plus gros yeux que gros ventre s’est trouvé, en fin de course, dans l’impossibilité de faire face à cet engagement. Ses partenaires responsables conjoints et solidaires se trouvent donc, hélas pour eux, parachutés à sa place, soit la FIS à hauteur de 50% de la défaillance.


Pourquoi la municipalité refuse-t-elle cette évidence ? Parce qu’elle dérange ? OUI ! Qui ?


  1. SI le CLO n’a plus les 10 000 000 €, c’est, comme dirait M. de La Palice, parce qu’il les a dépensés. Cela fait pourtant près de 5 ans que les responsables du Conseil de Surveillance et du Directoire étaient bien placés pour connaître l’engagement pris à l’égard de Val d’Isère. D’autant qu’il s’agit de gestionnaires formidables, qui n’étaient pas précisément étouffés par l’indulgence quand la gestion de Val d’Isère leur semblait insuffisante ! Comme quoi la paille dans l’œil du voisin est plus facile à voir que la poutre dans le sien !


  1. Il y a aussi M. Catelan, et à moindre titre son successeur, pour lesquels la présidence du CLO n’était qu’une posture d’apparat lourde de petits fours et de serre-mains. Résultat : au lieu de surveiller - ce qui est le rôle d’un Conseil de Surveillance - ils n’ont rien surveillé du tout, signant là où ces messieurs du Directoire leur disaient de signer. Ils découvrent (maintenant que la bataille est finie) que les 10 000 000 € destinés à Val d’Isère se sont à peu près complètement évaporés. Alors on gesticule-dissimule pour cacher la part peu glorieuse qu’on a joué dans ce chaos.


  1. Quant au maire actuel, le caractère lui manque pour expliquer à la FFS, à Roselyne Bachelot, à la FIS et aux Avalins une situation aussi compromettante pour lui-même que pour ses amis. Alors, à bout d’arguments, il écrit par exemple: « Imagine-t-on sérieusement que la Commune intente un procès à la FFS ? ». Pour plusieurs millions d'euros dus et impayés à Val d’Isère, excusez-nous Monsieur Bauer, peut-être bien - en dépit du chagrin que vous en éprouveriez - que c’est une éventualité à considérer.


Ceux d’entre vous qui ont du courage et qui veulent en savoir plus n’ont qu’à lire la lettre en réponse au communiqué du maire qui est ci-dessous. Elle dit la même chose, mais de façon plus détaillée.



Serge Paquin

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Enfin une personne qui parle vrais,et pas de la bouillie de chat comme la commune . Merci Mr Paquin ,et bonne chance.

Anonyme a dit…

BRAVO, BRAVO et MERCI pour cette vérité Mr PAQUIN !!!

Anonyme a dit…

Vous nous manquez , nous n'avons que les nouvelles de la commune souvent bien tritouiller , nous avons besoin de savoir ou nous en sommes avec la commune . Monsieur Paquin , vous ne venez plus aux conseils , il faut dire que votre tâche d'homme seul contre tous est bien dificile ,mais vous les encombrer quand vous êtes là . En fin un petit message de vous de temps en temps ,Merci .

serge paquin a dit…

Merci au blogger qui précède de sa confiance.

Les choses sont un peu comme vous le dites et cela n'aurait guère de sens de me mêler d'affaires courantes dont Val d'Isère a confié la gestion de façon quasi unanime à M. Bauer et son équipe.

Depuis les élections je suis malgré tout intervenu sur des questions importantes comme l'état de nos finances publiques, l'"ardoise" que nous laisse le CLO, la liaison avec Bonneval ou bien la délégation de service public retenue pour gérer le Centre sportif.

Les points de vue que j'ai exprimés ne semblent guère avoir retenus l'attention de la municipalité. Mais ils ont été portés à la connaissance des Avalins qui, depuis un an, ont pu les lire dans ce blog.