samedi, février 02, 2013

IL était une fois le CLO ... (13)

C'est être modérément habile
 que de faire des dupes.
                     (Vauvenargues)



Il y a toujours un coté du mur à l'ombre ...

Pour faire endosser par la Commune de Val d’Isère le sauvetage du CLO, Marc Bauer n'a pas fait dans la dentelle, abusant ses administrés en leur racontant tout et son contraire :

Dans le communiqué d’avril 2009, sans doute admet-il l'existence du contrat de location. Il écrit :

 "Ce dispositif est acté par une convention entre la Commune et le CLO, approuvée à l’unanimité par le conseil municipal du 12 décembre 2007 ».

Mais aussitôt après, il se rétracte :

 « Cette rédaction ne fixe pas une obligation formelle au CLO »
Quand le vent tourne, il tourne avec lui :
« La convention est une convention d’objectifs, et non de moyens » (sic !) ce qui n’est pas seulement une formule répétée tout de travers, mais surtout une absurdité juridique.
Oublieux de ce qu'il a pu dire auparavant, il décrète enfin que :
« Cette précision confirme que la convention représente un budget prévisionnel et non une créance formelle (sic !) ». Le contrat sans obligation devient un budget prévisionnel. C’est la transmutation de l'or ...en tôle ondulée ! Bravo, l'alchimiste.

Au départ, en 2004, il y avait certes bien eu un contrat de location des sites et installations. De cela le maire est bien forcé d'en convenir. Mais le locataire s’avérant insolvable et ses dirigeants responsables compromis, il espère en changer la portée en en modifiant le nom en :  « Contrat d’objectifs n’obligeant les parties qu'à une obligation de moyens ».
C’est incohérent et incompréhensible, y compris pour le maire qui s'embrouille et appelle la chose :
« Convention d’objectifs, et non de moyens (sic !) ».
Pour échapper à la vérité qui est que Val d’Isère est plantée avec une créance douteuse de grande ampleur, et que cette situation est jugée inavouable parce que la chute du CLO, c'est l'opprobre jeté sur ceux qui l'ont dirigé, le maire rabaisse autant qu'il peut la convention qui oblige le CLO et la désigne comme n'étant qu'un : « budget prévisionnel » !

Pour dire les choses crument, Marc Bauer est comme un lapin traqué qui court en tous sens pour échapper aux fusils qui le rattrapent au fond de l'encos fermé. Point d’orgue de la cacophonie municipale, ne sachant plus quoi dire, et la mémoire trop courte pour se souvenir de tous les mensonges qu'il a proférés, il proclame finalement :
« Le CLO a-t-il une dette de 10 M Euros envers la Commune ? Réponse : NON »


Récapitulons une dernière fois : 
  1. Un contrat assigne au CLO ruiné un loyer qu'il ne peut pas payer. 
  2. Le maire improvise alors que le CLO étant devenu un « un contrat d'objectifs n'obligeant les parties qu'à une obligation de moyens », celle-ci n’est plus « formelle » (?)
  3. Le-dit maire, chef du CLO, dérape de plus en plus : « la convention n’était qu'un budget prévisionnel et non une créance formelle » proclame-t-il maintenant !
  4.  Puisque son obligation n'est plus « formelle », le CLO n'est tenu à rien. 
  5. Dans cette logique de bazar, on met le mauvais payeur à l'abri de tout reproche, de tout recours. Il sort de là blanc comme neige. Val d'Isère, spoliée, supporte seule le fardeau. 


Nous affirmons qu'il y a imposture, forfaiture et préméditation.
  • Imposture car on a décrit une situation comme le contraire de ce qu'elle est.
  • Forfaiture parce qu'un délit grave spolier la collectivité locale dont on est en charge dans l'intérêt d’une organisation afin d'en protéger les dirigeants amis responsables - a été commis par un haut responsable public dans l’exercice de ses fonctions.
  • Préméditation dans la mesure où, pendant de nombreux mois, la machination a été programmée et mise en place - précisément du 01/10/2008 au 08/04/2009 - à l’occasion de trois conseils municipaux et de la publication d’un Communiqué distribué à la population.

La chaîne de forfaiture entre ces deux dates a en effet comporté quatre maillons décisifs :

  1. Conseil du 01/10/2008 où on substitue au contrat de location un improbable « contrat d’objectifs n’engageant les parties qu'à une obligation de moyens ».
  2. Conseil du 23/03/2009 à l’occasion duquel on vote, sans préavis ni explication, un budget expurgé de la subvention du CLO.
  3. Conseil du 03/04/2009 au cours duquel le maire justifie la disparition de la réserve d’investissement en déclarant aux élus qu'il n’y a jamais eu de dette du CLO envers la Commune (sic !).
  4. Communiqué du 08/04/2009 où la manœuvre est parachevée auprès de la population :« Le CLO a-t-il une dette envers la Commune ? Réponse : NON ».

Ainsi, au printemps 2009, la messe est dite. La seule opposition qui s’est exprimée a été muselée au nom des rumeurs qu'il faut faire taire. Est-ce donc fini ?
Eh bien - comme  dans Crime et châtiment - c’est le suspect qui va s'auto-dénoncer ! Il faut attendre le 6 mai 2010, jour où le maire apprendra à ses dépens que, quand on a menti, il faut bonne mémoire !


                                                                             (à suivre samedi prochain)






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