samedi, janvier 26, 2013

Il était une fois le CLO ... (12)





Au bout du compte, s'il faut choisir entre la justice et ma mère, je choisis ma mère.
(Albert Camus)




Le geste sacrificiel ...


La créance du CLO devenue douteuse s'est abattue sur les élus comme une douche froide. Et vous vous dites, quel mauvais moment le maire a dû passer en annonçant que la moitié des subventions sur lesquelles comptait notre Commune était en processus d'évaporation ! Mille questions  vous sont venues à l'esprit, bien certains qu'elles avaient dû fuser au cours de cette mémorable réunion du Conseil Municipal du 13 mars 2009.
Or, ce qui a été remarquable au cours de cette séance n'est pas du tout ce qu'il s'est dit. Le remarquable est qu'il ne s'est absolument rien dit ! Jugez-en vous-même :


- Y a-t-il eu débat concernant les raisons de la débacle financière du notre locataire ? 
  Aucun !
-Qui a exprimé que si le CLO se trouvait en cessation de paiement, tous les créanciers non privilégiés - donc Val d'Isère - avaient droit à être traités à pied d'égalité ? Qu'en cas de faillite, leurs droits chirographaires devaient être respectés ? Qui s'est le moins du monde soucié qu'en différant l'état de cessation de paiement, le risque augmentait que les actifs du CLO soient utilisés au bénéfice de certains et que Val d'Isère soit de ce fait reléguée au profit de fournisseurs indûment favorisés ? 
 Personne ! 
- S'est-on soucié de rechercher la responsabilité solidaire qui lie la FFS aux engagements non honorés du CLO, responsabilité solidaire résultant du contrat de Miami signé entre la FIS, la FFS et Val (chapitre II, § 7-a) ?
  NON !
- A-t-on discuté de l'emprunt à souscrire pour boucher le trou du CLO ? 
  Absolument pas !

-  Mais par dessus tout, un quelconque élu a-t-il évoqué le renflouement possible, pour ne pas dire probable par l'Etat, par la FIS ... ?
  Aucun !


Le budget a été adopté tel quel, dans un climat de soumission et de démission, à l'unanimité des présents et des représentés (moins une voix !). L'unique voix "contre" s'est fait entendre. Les conseillers assis autour de la table ont piqué du nez pendant son intervention.

Pourquoi pareil geste sacrificiel ? A-t-on jamais vu créancier immoler, sans raison, sans explications ni commentaires, une créance certaine et intangible d'une telle importance ? Une créance dont le montant est voisin de la totalité des impôts locaux perçus tout au cours d'une année par la Commune auprès de ses administrés !

Les raisons, sans doute est-ce à la Justice de les découvrir. Mais il y en a une dont nous pouvons présumer : l'état de cessation de paiement du CLO eût fait scandale. Ce scandale aurait évidemment eu un rejaillissement considérable sur la renommée, la réputation, les carrières et même l'honneur des dirigeants responsables du désastre financier.
Cela justifiait-il la dissimulation entretenue pour en masquer l'existence et la machination imaginée pour l'escamoter au préjudice de la Commune ? Ô combien NON !

 Albert Camus disait :
"Au bout du compte , s'il faut choisir entre la justice et ma mère , je choisis ma mère ".
Entre la justice et ses amis, Marc Bauer n'aurait-il pas  choisi ses amis ? 

    Après ce vote, le maire part en campagne. Il publie un Communiqué daté du 8 avril 2009 et distribué dans toute la Commune. Il faut faire taire "les rumeurs"S'agit-t-il pour lui de ciseler une subtile explication ?  Il n'en trouve guère. Mais au fond, pourquoi se compliquer la vie ? Il écrit donc tout simplement :
    « Le CLO a-t-il une dette de 10 000 000 envers la commune ?
       Réponse : NON. »

                                              

                                                                    (à suivre samedi prochain)
                                  

                                   



                                                                              





                                                              


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