samedi, décembre 08, 2012

Il était une fois le CLO... (4)


"Une nation périclite quand l'esprit de justice et de vérité se retire d'elle"



A l’Elysée !
Survolons les championnats du monde et les mois qui suivent et rejoignons la date du 3 juin 2009. Cinq mois se sont maintenant écoulés depuis la grande fête. Il y a conseil municipal ce jour-là à Val d’Isère. Voici un extrait du compte-rendu de la séance :

Visite à l’Elysée :

Monsieur le maire tient à faire le point sur les discussions qui se sont tenues avec deux conseillers de Monsieur Sarkozy à l’Elysée le 02 juin 2009. Les difficultés financières de la commune ont été évoquées en présence également de Monsieur le Préfet et du directeur général des Services du Conseil Général. Des propositions ont été faites, notamment sur les factures des services de l’Etat (Armées et Gendarmerie) et le versement d’une subvention de fonctionnement au CLO. »

Commentaire

L'objet de la visite est de rencontrer deux conseillers du Président. L’affaire est grave : le maire évoque des « difficultés financières ». Il suggère à ses deux interlocuteurs de faire "une proposition de versement d’une subvention de fonctionnement au CLO" ! 

Avez-vous bien lu ? Ne s’agit-il pas plutôt d’une demande de subvention pour Val d’Isère ? Pas du tout : le CLO - qui doit encore 8 7000 000 € à Val d’Isère -  s’avère en fait dans l'incapacité d'en régler le premier sou, alors que son contrat lui impose d'en effectuer maintenant le paiement. Bizarre, pensez-vous tout de même, cette démarche du maire à Paris ... Il nous avait pourtant adressé, moins de deux mois auparavant, un document intitulé "Communiqué de M. le maire " dans lequel on pouvait lire  ce qui suit :  « Le CLO a-t-il une dette de 10 000 000 € envers la commune ?  Réponse : Non. »

Alors, une subvention de l'Etat au CLO, pour quoi faire ? A quel titre notre maire s'entremettait-il ainsi - 5 mois après les championnats du monde - en faveur d'un CLO qui, selon lui, ne nous devait rien ? Non ! avait-il affirmé deux mois plus tôt, le CLO n'a aucune dette envers Val d'Isère... 
Eh bien voilà, ce n'était pas vrai. La réponse était  : OUI ! 

Mais oui, bien sûr : puisque le CLO ne peut plus nous payer, on comprend  pourquoi le maire se démène. Le CLO renfloué par l'Etat disposerait en effet des fonds nécessaires pour honorer sa dette à notre égard.
 Moyen idéal pour Marc Bauer de se débarasser des "rumeurs" qui stigmatisent la collusion entre le maire de Val d'Isère et le président du CLO - qui sont une seule et même personne - reprochant au premier d'avoir étouffé la dette du second  et spollier ses administrés pour éviter la faillite du CLO. 

Revenons justement sur le communiqué que le maire vous a adressé en avril 2009. En écrivant que le CLO n'avait aucune dette envers la Commune, s'était-il trompé ? Vous avait-il trompé ? Vous apprendrez bientôt qu'un an plus tard - le 5 mai 2010 - il en viendra à admettre le mensonge. D'ici là vous saurez pourquoi.

                                                   (à suivre samedi prochain)

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