samedi, décembre 15, 2012

Il était une fois le CLO... (5)





Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

(Guillaume d'Orange -Nassau)



Le Jeu de Bonneteau...

Cinq mois après les Championnats du Monde, le CLO nous doit toujours 8 700 000 €.

Mais le nouveau maire découvre que le CLO dont il est devenu le Président est... au bord de la faillite ! 

Afficher cette faillite ? Impensable. Tant d'amis et de réputations en pâtiraient.
Une manoeuvre est alors élucubrée, mise en marche lors du conseil municipal du 1er octobre 2008 : elle consiste à faire avaler aux conseillers municipaux une modification de quelques mots du contrat, modification censée entrouvrir la porte vers l'apparence d'un désengagement progressif  du CLO vis à vis de Val d'Isère.
C'est compliqué. Tellement compliqué qu'il y a risque de grosses ratées... Qu'importe, on charge un plumitif de l'administration municipale (éloigné depuis) de rédiger une formulation alambiquée, aux termes de laquelle le contrat est supposé être "complété" (c'est le mot utilisé dans l'avenant). "Compléter", mais "compléter" dans quel intérêt ? Pour que la dette certaine du CLO envers Val d'Isère s'évapore en douceur vers une mystérieuse et incompréhensible "obligation de moyens".  Le bénéficiaire de la manoeuvre initiée par la Commune, cest l'autre ! Bizarre...



Ainsi, le public présent dans la salle assiste à une variante du jeu de bonneteau :

- A 09:12 h, sous le gobelet renversé , Val d'Isère détient sur le CLO une créance certaine de 8 700 000 €.

- A 09:17 h, le maire soulève le gobelet, mon Dieu ! la créance certaine s'est envolée ! Mais en retournant l'autre gobelet, le maire découvre alors un joli "contrat d'objectif n'obligeant les parties qu'à une obligation de moyens".
Le contrat de location a été "complété"...Bien joué l'artiste !

Commentaire :

L'idéal - si on peut dire - eût été que l'Etat-sauveur se mêle de la partie. Il aurait renfloué le CLO qui aurait alors pu nous payer.  Mais de vous à nous, il était tout de même assez naïf d'imaginer que l'Elysée se prêterait à l'indemnisation de la créance impayée d'une commune s'étant si gracieusement privée d'exercer tout recours, et même toute réclamation, à l'encontre de  son débiteur ! 
La visite au Chateau fit donc long feu.
Oon se rabattit alors, faute de mieux,  sur le joli "contrat d'objectifs n'obligeant les parties qu'à une obligation de moyens", récemment nouveau né...

Comprenne qui pourra. A vrai dire, peu y comprirent grand chose. Mais la bêtise n'est pas de ne pas comprendre. Elle est de tenir pour négligeable ce que l'on ne comprend pas ... 


                                                          (à suivre samedi prochain)


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