mercredi, mars 05, 2014

LE CHANT DU CYGNE

Certains, voyant mal ce que Bauer avait à voir là-dedans, m’ont demandé pour quelle raison j’embrouillais les Avalins avec Cahuzac et Copé.

Je vais leur répondre.

Le croirez-vous ? Certains responsables politiques font des saloperies. Que ce soit à Paris ou dans l’une quelconque des 37000 Communes de France, il advient parfois - et même plus souvent que cela - qu’un responsable serve ses intérêts aux frais de la collectivité. La population est rarement informée. Quand elle l’est, l’accusation émane évidemment d’un journaliste ou d’un opposant malfaisant. Et comme elle est bonne fille, la population ne peut pas y croire. Que se passe-t-il ensuite ?

La personne incriminée se déclare victime d’une manœuvre politique, d’un complot médiatique, de la vengeance haineuse d’un adversaire. Les yeux dans les yeux, elle jure de son innocence, publie et lit à la Télévision et à la Radio une déclaration solennelle où sa loyauté rivalise avec son intégrité, et fait dire et répéter dans les médias que son détracteur invente et ment, fut-ce au prix de la calomnie et de la diffamation.

Parfois cette personne a raison. Elle est accusée à tort. Parfois c’est l’inverse.

Ce que je viens dire ici - et je sais de quoi je parle – est qu’il est plus facile pour un responsable installé dans la place de contredire un détracteur isolé, que l’inverse. Les armes à disposition de l’un et de l’autre sont inégales, en particulier dans le domaine de la communication, mais pas seulement.

Il faut aussi savoir que sur le détracteur qui ment pour nuire pèse une sérieuse menace : être jugé et puni pour diffamation. Donc celui qui accuse ne peut se contenter d’affirmer. IL DOIT PROUVER.

Nous y voilà. Cahuzac, Copé, Bauer !

Cahuzac a clamé qu’il était innocent de l’accusation portée contre lui par MEDIAPART et affirmé qu’il porterait plainte contre ce journal.
Copé a clamé qu’il était innocent de l’accusation portée contre lui par LE POINT et vient de porter plainte contre l’hebdomadaire.
Bauer a encaissé, cinq années durant, l’accusation portée contre lui par PAQUIN et …c'est tout.

Le premier n’a pas eu le temps de mettre son projet à exécution, la vérité l'ayant finalement rattrapé.
Le deuxième a tenu parole et a saisi la Justice. 
Le troisième a été accusé d’avoir organiser et perpétrer une machination financière mise en oeuvre dans le seul intérêt d’une institution étrangère à Val d’Isère (le CLO) au prix de la spoliation des Avalins, pour un montant équivalent à la totalité de leurs impôts locaux annuels. Le Parquet d’Albertville en a eu vent et a diligenté une enquête dont le secret de l’Instruction nous prive de savoir où elle en est. En revanche, ce que nous savons tous est que Marc Bauer, accusé d’imposture, de forfaiture et de divers délits collatéraux, est resté inerte et muet.

Le fait qu’il n’ait pas porté plainte ne devrait guère plaider en sa faveur, ni auprès de vous ni auprès du Parquet. Mais Il a dû comprendre qu’il se tirerait une balle dans le pied en s'engageant sur un terrain judiciaire où apparaîtrait que les accusations portées contre lui étaient étayées par des preuves indiscutables.


Et les Avalins ?

Comme je vais les quitter sous peu, je veux leur dire - c’est-à-dire vous dire - qu’il n’est pas bien glorieux de leur part d’avoir si docilement gobé pendant toutes ces années la pensée unique distillée dans les bistrots par les copains et les cousins d’un pauvre maire innocent et persécuté. Ce n’est pas glorieux, mais quoi ? C’est difficile de s’en prendre au pouvoir dans un village où il y a souvent une demande de permis qui attend, un boulot aux Pistes espéré pour le garçon, un petit bout de concession municipale à ne pas compromettre, ou tout simplement un gros client à ménager. Alors, comme aimait à me dire Mike Killy, autant faire le canard. C’était le bon vieux temps ! 

Serge PAQUIN

Aucun commentaire: