vendredi, avril 20, 2007

Devenir n’est pas avenir

La mairie a consacré un article entier de la Lettre de Val d’Isère n°6 au « Devenir du Centre sportif ». En dépit du titre, l’article est en fait un faire part nécrologique de l'ancien Centre Sportif. Le « devenir » du Centre annoncé par l’article, se limite à la confidence de la municipalité qu'"elle travaille, d’ores et déjà, sur un nouveau programme avec comme priorité le respect de la commande faite par le comité d’organisation 2009 ". Travaille sur quoi ? Ni les élus, ni les avalins ne le savent. Pourquoi ? Peut-être bien parce que la municipalité ne le sait pas trop elle-même, hormis le fait qu'il faut respecter la commande du CLO". Diable…
Il y a un peu plus d’un mois nous écrivions dans ce blog ce qui suit :

« jeudi 8 mars 2007
Le grave n’est pas d’arrêter le projet. Le grave serait de louper sa reconversion par entêtement vis-à-vis de ses amis et par crainte de perdre la face vis-à-vis des autres. Il y a pourtant plus de mérite à admettre un échec qu’à en aggraver les conséquences en cherchant à en dissimuler la taille. Si on réduit le centre nautique à une simple piscine, histoire de « faire malgré tout quelque chose qui y ressemble quand même un peu » et surtout de procurer en 2009 le centre de presse annoncé, on se tire à nouveau dans le pied, un peu comme on l’a fait en doublant l’actuelle patinoire avec la future. Il vaut mieux une reconversion courageuse que s’enfoncer dans une continuité sans avenir. »

Si nous nous répétons, c’est parce qu’il s’agit d’une histoire de l’ordre de 20 à 30 millions d’euros : cela vaut tout de même la peine.

De grâce, messieurs du pouvoir : il y a plus de grandeur à admettre une erreur qu’à s’entêter à la nier. Faites zéro piscine, zéro bassin ludique, zéro spa, zéro sauna, zéro tout ça. Négociez en revanche avec le CLO une solution honorable pour caser la presse en 2009 : il n’y a pas de honte à ce que cela soit dans des installations à caractère provisoire.
Mais, sous prétexte de « respecter la commande du CLO », ne nous faites pas financer une installation durable, très durable, d’un coût prohibitif et d’une utilité ultérieure discutable.

Toujours dans ce blog, nous écrivions le 16 janvier qu’il serait préférable, en échange d’une concession durable, de proposer à la Compagnie des Alpes « d’accepter de reprendre les installations en cours à "Vers les Eaux". On peut alors imaginer que - évidemment en concertation avec la Commune - notre nouveau partenaire CDA installerait là un Parc d'attraction couvert, un bowling, des cinémas etc...Bref un forum de loisirs autrement attractif qu'une piscine.

1 commentaire:

TH a dit…

Centre Sportif : rassurez-nous !

Bonsoir,
Je partage grandement les propos ci-dessus (sur le fond plus que sur la forme).
Avant d’essayer de trouver des solutions parcourables, il est utile de rappeler quelques évidences à nos élus qui ont la responsabilité de gouverner notre Commune :
- Je me souviens très bien de ma discussion avec l’un des responsables de la candidature pour les Championnats du Monde «il va falloir trouver des m² pour la presse». Plusieurs années se sont écoulées et nous sommes au même point, mais à moins de 18 mois de l’échéance.
- Le coût d’une construction dans un délai très court et avec une date de livraison «impérative» connue de toutes les entreprises potentielles (avec de plus une surchauffe du secteur du bâtiment) sera plus élevé qu’en temps normal.
- Comme l’a parfaitement exposé le Dr Gotteland (1er avril 22h35) «…il faut informer les habitants de façon transparente et rigoureuse dans le but de les impliquer, de les responsabiliser, ce qui augmente les chances de réussite. Trop souvent on infantilise et on affiche des interdits, ce qui engendre des réactions de défense ou de confrontation négative. La tentation de priver d’information pour conserver le pouvoir est souvent forte»
- Je notais déjà ici (4 avril 00h10) «Projet initial de la nouvelle piscine, abandonné car trop couteux ; mais avec au passage un coût d’architecte de 900 000 Euros en pure perte. Un nouveau projet de dimension plus petite devrait nous être détaillé plus tard (quand ?) par la municipalité ; mais aucune étude de rentabilité n’a été présentée pour vérifier si ce projet était viable commercialement. D’autre part, le coût de démantèlement de la piscine actuelle n’a pas été évoqué». Deux semaines plus tard, lors du dernier Conseil Municipal du 18 avril, il a été voté une nouvelle procédure de Conception-Réalisation du Centre Sportif, mais toujours sans aucune information sur la nature du nouveau projet «secret» mais en cours d’étude.

Quelles solutions possibles ?
- Le centre sportif pourrait être confié à un partenaire privé spécialiste des parcs de loisir, tant au niveau de la définition et du contenu du projet pour le rendre rentable, que pour sa construction et son financement. Malheureusement cette solution est difficilement parcourable dans les délais impartis, avec obligatoirement une mise en concurrence des partenaires privés intéressés ; mais cette option sera à retenir pour l’avenir. Le choix a priori de la CDA nous mettrait dans une situation difficile pour négocier librement la future concession des remontées mécaniques.
- Des subventions conséquentes, aux dires de certains, sont attendues pour ce projet. Sont-elles liées à la création d’une nouvelle piscine ? Sont-elles liées à une construction livrée avant 2009 ? Si oui, il faut renégocier très vite pour garder ces subventions pour l’avenir.
- Une solution alternative serait la création d’une structure temporaire pour la presse. La faisabilité et les coûts sont à étudier sans attendre
- L’utilisation, avec une reconversion temporaire, de un ou plusieurs bâtiments existants ou en construction d’ici fin 2008 (parkings, garages, piscine actuelle…). Idem, la faisabilité et les coûts sont à étudier sans attendre.
Toutes les bonnes idées sont les bienvenues pour éclairer nos élus.
TH